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Ragnardrock Festival II, dernière partie.

La journée de Samedi commençait mal, The Moon and the Nightspirit étaient annulé, moi qui voulait les voir, c’était raté. Du coup c’était reparti pour une sieste jusqu’à 15H. Donc après ce temps mort, c’est Allobrogia qui commence cette journée. Je ne connaissais Allobrogia que de renommée, mais renommée renommée, qui es-tu renommée ? Eh bien une claque dans la gueule pour faire simple. J’ai vraiment accroché à ce groupe qui semble monter aussi haut que le point culminant de Savoie.

Pas le temps de se reposer cette fois, voila un groupe que j’attendais aussi : Griffon. Et pour l’instant la journée est d’un très haut niveau, aussi fort qu’un TGV, donc une journée de très haut passage à niveau. C’était la première fois que je voyais Griffon de même, une très bonne énergie, et des compositions très fortes, je ne suis pas déçu d’avoir fait le voyage !

Sans suivront plusieurs groupes tels que Grai, Acus Vacuum, Skiltron, Trobar De Morte, Percival, King of Asgard, mais bien sûr les valeurs forte de la journée furent dans un troisième temps : Forteresse. Les Québecois étaient très attendus car leur concerts en Europe ne sont pas monnaie courante. Et Forteresse a répondu à cette grande attente avec un show exceptionnel, sans fausse note, et une tracklist qui a repris les classiques comme des titres du nouvel album.

Ensuite venait Khors, le second groupe de Jurgis (Youri) qui officie de même dans Nokturnal Mortum. L’ambiance ne fût pas la même que pour Nokturnal Mortum, mais l’énergie venant du groupe fait adhérer de suite à ce groupe que nous ne connaissons pas beaucoup en France. Khors sait maîtriser son sujet, un Black Metal ayant pour atrait le paganisme et l’Histoire, bref Khors gère.

Et voilà le groupe très attendu par tout le monde, que ce soit côté sécurité que festivalier, Graveland. C’était la première fois que je voyais les polonais de Graveland, et je n’ai pas été déçu. Au milieu des torches allumées, des combats vikings, et de l’alcool débordant au mètre carré, tout était réunis pour savourer ce concert ponctué par une setlist nous montrant que Graveland n’est pas forcément qu’un groupe a écouter sur CD.

Pour finir la soirée, l’organisation avait prévu Heidevolk, qui contraste avec le groupe précédent, avec un métal Folk / Viking. Je ne les avais jamais vu de même, bien que ce groupe soit plus orienté « Mainstream », je désirais tout de même les voir, et évidemment j’en était fort content. Heidevolk a offert une très bonne prestation avec des compositions entraînantes et restant en tête. Mais il fallait tout de même se préserver car pour la fin de soirée nous allions revenir sur un groupe un peu plus sérieux.

Moonsorrow, groupe finnois, qui existe depuis 1995, a foulé la scène du Ragnard Rock Festival. Mais je n’ai pas été très touché par ce groupe dont je possède quelques albums. La différence d’énergie entre la version CD et le concert ne m’a pas mis dans de bonnes dispositions. Nous étions content de les voir, mais l’ambiance n’y était pas, je ne me suis pas sentis envahi par le sentiment scandinave qui devrait se propager en moi, peut-être est-ce dû à la fatigue, ou a un mauvais choix de composition de la part du groupe. Sur ceci, nous allions boire un dernier verre au bar, puis aller nous coucher, la journée du lendemain allait être éprouvante.

Nous y voila, le Dimanche, le dernier jour du Ragnard Rock Festival. Et la journée, pour nous commença par Azziard, groupe de Black / Death Metal de Paris, que je connaissais sur CD, via leur second album, et l’on retrouve la même qualité et énergie en concert que sur CD, j’en étais rassuré ! Et de suite on enquillait sur Sangdragon, groupe originaire de Mâcon que je connais bien, et qui a donné un très bon concert aux festivaliers encore un peu endormi dans certaines zones du festival. Les festivaliers désiraient se réveiller aux alentours de 18h, pour avoir la chance de voir Monarque, groupe Québecois que l’on ne présente plus, tout comme Forterresse.

Monarque est dans le top 3 des groupes que j’attendais pour ce festival, et je n’ai pas été déçu, quelle présence, quelle catharsis ! L’on se sent emporté dans ce Métal Noir Québecois, aux ambiances uniques, qui ont fait la personnalité de la scène Black Metal du Québec. Les membres, grimés de noir et de blanc sur leurs visages, ne dérogent aux codes du Black Metal traditionnel, et pour ces représentants de ce style, ils ont bien raison de montrer que pour eux le Black Metal n’est pas mort. J’ai passé un très bon moment devant Monarque et j’espère les revoir très vite.

Pour le concert suivant il nous suffisait de bouger nos fesses de 20 mètres et nous étions devant Rotting Christ, bien que pour passer du Québec à la Grèce cela ne se fasse pas en 2 minutes. Et en effet, de l’adaptation, il nous en aura fallu. Je ne me suis pas mis à 100% de suite dans Rotting Christ, leur setlist ne m’a pas convaincu dans la première partie. J’avais préféré leur prestation à la première du Fall Of Summer à Torcy en 2014. Mais ensuite, reconnaissant les morceaux que je connais très bien, je suis transporté dans leur univers ésotérique. Rotting Christ n’a pas déçu les personnes les suivant de très près et a même fait rejoindre beaucoup de personnes à leur musique plus que diabolique.

S’en suivait, dans cette journée forte en émotions, Manegarm, le groupe Suèdois, que j’avais vu pour la première fois lors d’un Cernunnos à Paris, m’a laissé sur le sol Français. Je n’ai pas eu le sentiment d’avoir été expédié via Chronopost en un temps records dans les forêts enneigées qu’ils décrivent dans leur chansons. Il faut dire que passer après Monarque et Rotting Christ, à moins de s’appeler Iron Maiden, ou autre grosse tête d’affiche, je ne sais pas si cela est la bonne recette pour attirer l’attention.

Kroda ! Ah bah voilà un groupe que j’attendais au tournant, car je n’avais jamais été curieux de voir des vidéos live sur Internet de ce groupe. Et du coup je n’ai pas été déçu, pas de sample, mais un claviériste qui fait son travail sur scène, j’étais déjà très content de voir cela. Mais ensuite, la musique nous débordant, nous constations que le concert se faisait en même temps que le soleil finissait sa course, pour laisser place à une belle lune, nous éclairant assez le visage pour y voir nos yeux fixés sur Kroda, qui a laissé le public ébahit devant sa maîtrise. Avec un vocaliste, du haut de ses… je ne sais pas combien il mesure le bougre, mais il fait bien aussi haut que le buffet campagnard gratuit que l’on peut gagner lors de n’importe quelle foire. Mais ce vocaliste chante aussi bien pour ceux qui se sont battus pour être au premier rang, que pour ceux qui sont arrivé en retard et qui se situent au fond.

Pour l’avant dernier groupe de la soirée, ce sont les forêts glacées de Norvège qui se sont très vite installées à Simandre-Sur-Suran. Le nouveau projet de Gaahl, nommé Gaahls Wyrd, nous a offert la preuve que la scène norvégienne avait encore quelques bonnes choses à montrer au reste du monde. En effet, j’ai été très touché par la performance offerte par ce projet très nouveau mais très efficace. Des compositions dans la veine du pure Black Metal que nous offrait Gorgoroth dans sa jeunesse, mais aussi teintées de que le public veut aussi maintenant, quelques choses difficile à atteindre qui serait la quintessence de la composition. Le concert de Gaahls Wyrd s’est vu marqué par la présence du chanteur de Darkend mais aussi une musicienne venu accompagner une composition avec un instrument surement typique de Norvège. Gaahls Wyrd, au-delà du fait que j’aurai mis beaucoup de temps à savoir comment l’écrire, nous a laissé de très bon souvenir à nous, envoyés spéciaux pour Metal In Franche-Comté, et nous allions bientôt finir notre travail avec le concert de fermeture de cette année du Ragnard Rock Festival : Nargaroth.

On ne présente plus Nargaroth, hormis à ceux qui ne connaissent pas, soit : Nargaroth, groupe de Black Metal Allemand, ayant commencé sa carrière au milieu des années ’90. Le concert se fait désirer, de plus la compagnie aérienne a perdu les tenues de scène du groupe, ainsi que le fond de scène. Le tout nous est informé par les 3 organisateurs du Festival, ainsi que les représentants des bénévoles, qui soulignons-le, on fait un super travail. Bon personnellement j’ai plus discuté et lié d’amitié avec ceux qui tenaient le bar VIP…

Le concert commence par le titre le plus simple qui soit : Black Metal Ist Krieg, certains auraient préféré l’avoir sur la fin, mais je trouve que cela force les spectateurs à se concentrer sur les autres titres que le groupe joue en live, car il y en de très bons ! Ash, le membre de ce groupe, au chant, bien qu’il ait une certaine dose d’alcool dans le sang, est débordé d’énergie, et ses facultés vocales n’en sont pas atténuées. J’ai adoré faire mon baptême de Nargaroth, et oui aussi une première pour moi de voir ce groupe. Un concert qui m’a plus tout du long des plus de 1h30 de concert, je n’hésiterai pas à faire des kilomètres pour les revoir.

Voila c’est sur un « Seven tears are flowing along the river » que ce finit cette seconde édition du Ragnard Rock Festival, en guise de compensation à l’idée de bientôt partir, nous allons au Bar VIP, où l’ambiance est plus que jamais la meilleure, bien que tout le monde soit triste de partir. Nous retrouvons des amis, des connaissances et faisons la causette avec tout le gratin du festival.

Et c’est avec une grande tristesse que nous devions partir le lendemain, ce qui nous manquera le plus est l’ambiance très chaleureuse de ce festival, que je n’ai jamais retrouvé ailleurs.

Merci à Hieronymus, pour nous avoir envoyé sur le terrain, pour vous rapporter notre avis sur cette seconde édition du Ragnard Rock Festival. Nous savons via l’organisation qu’il y aura une troisième édition, alors, à l’année prochaine !

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