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MON BABY BLUES FESTIVAL – Festival Blues avec MANU LANVIN & THE DEVIL BLUES, SWEET GEORGIA BROWN, SON OF DAVE, DADDY LONG LEGS et d’autres – Atelier des Môles, du 11 au 13 septembre 2015 – Live Report by Lola

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Ce vendredi soir, grande première à l’atelier des Môles : « Mon Baby Blues Festival ».

« Le blues, n’est pas nécessairement une musique triste que les esclaves chantaient dans les champs de coton en pleurant leur misère, commente Jérémy Cardot. On peut aussi danser et s’éclater sur du blues. Il y a une filiation avec la musique que l’on fait traditionnellement aux Môles, le rock décalé. »

Voilà, le ton est donné.

Le public est là très tôt, 250 personnes environ pour ce premier soir : première victoire pour Jérémy, guitariste et chanteur du groupe Smoking Kills, étudiant en sociologie, et à ses heures volontaire dans le cadre du service civique, qui a bossé sur ce projet depuis des mois.

Quelques mots d’accueil prononcés par Jérémy et Sabino d’Ambra, et Manu entre en scène.

Manu Lanvin est un peu chez lui ici : la salle des Môles, il la connait depuis longtemps… Depuis, il s’est taillé une belle place dans le monde du Blues international, côtoyant Calvin Russell, Neal Black ou Paul Personne…

A ses côtés, le batteur des Devil Blues Jimmi Montout, et la belle contrebassiste Antonella Mazza. Un blues rageur, plein de vie, au son duquel le public ne se retient pas de danser. Manu a un rapport bien réel avec ce public, au milieu duquel il est descendu à plusieurs reprises.

Jimmi est d’une efficacité remarquable derrière ses futs tandis qu’Antonella ne fait qu’une avec sa contrebasse avec laquelle elle se déchaine tout au long du concert.

Beau spectacle, tant visuellement qu’auditivement.

Photos MANU LANVIN and THE DEVIL BLUES

Après la puissance rock de « Back in Montreux », la voix rauque de Manu entame « Just wanna drown », qui lui permettra de présenter celle qu’il qualifiera de « Grande dame dont je suis tombé amoureux… ». Madame Sweet Georgia Brown les rejoint sur scène. Une voix puissante, grave et envoutante, une prestance remarquable : Georgia est une des dernières divas du blues made in Harlem.

Assise sur un banc de pianiste, la « Red Hot Mama » fait vibrer une salle acquise à sa cause. Elle est joueuse, espiègle, aime voir son public danser et montre une réelle connivence avec ces musiciens d’adoption, qui l’accompagnent avec talent sur cette tournée européenne.

Le solo de batterie puis celui de contrebasse font dresser les poils des bras, tandis que le duo vocal Georgia / Manu montre une belle complicité entre ces artistes.

Très belle soirée au cours de laquelle on s’est téléportés avec plaisir du côté de la Nouvelle Orléans…

Photos SWEET GEORGIA BROWN

Samedi, on remet ça ! Le canadien Son of Dave est à l’affiche du 2e jour de ce festival blues.

Lunettes noires, costume clair et chapeau assorti, c’est seul sur scène qu’on le retrouve. Seul ?… Et pourtant comment dire : il ne faut que quelques instants pour avoir la sensation qu’ils sont 3 ou 4 sur scène !! Armé de ses multiples harmonicas, de quelques objets de percu, de sa voix, et de ses pieds (!), il base son show sur l’art de l’utilisation de la pédale de Loop et c’est bluffant !

Ce human-beatbox doublé d’un redoutable harmoniciste va faire monter l’ambiance tout au long de son set. Musicalement on passe avec surprise de « Tequila », la chanson des années 60, à « Whole Lotta Rosie » d’AC/DC ! 1 bonne heure de concert qui est passée à une vitesse formidable, bluffée d’un bout à l’autre par le style, la qualité, le rythme, l’originalité, mais aussi par l’humour so british de ce musicien exceptionnel.

Pour terminer le set, Benjamin Darvill de son vrai nom, invite deux personnes du public, « my new friends ! » comme il s’amuse à le dire ! à s’installer sur scène, leur offrant de faire la fête à ses coté, armés de maracas et tambourins. Quelques fruits, des chocolats et un verre vin blanc : la convivialité est de mise et l’ambiance loufoque et décalée envahit la salle : On finit en jouant avec une énorme banane gonflable tandis que Benjamin fait exploser un canon à confettis !

Un blues déglingué qui met de bonne humeur pour le reste du week-end !

Photos SON OF DAVE

C’est Daddy Long Legs qui clôture la soirée. Ce trio de Newyorkais, costume noir brodé de blanc pour l’un, cravate à pois pour l’autre, au look d’une autre époque entame son set.

Et ça démarre très fort. Les riffs sont lourds, le rythme soutenu. C’est un blues dynamique et explosif qui envahit la salle. La voix saturée de Manuel Armstrong, il faut aimer… Moi j’ai du mal. Mais il en faut pour tous les gouts dans ce festival.

La tradition du Blues est complètement revisitée, se rapprochant du rock’n roll des années 60, dont il est l’un des ancêtres…

Le festival continuera le dimanche, mais sans moi… Je ne doute pas que la qualité des groupes invités ce dernier jour est restée la même, et rendez-vous est pris pour la 2e édition à la rentrée 2016.

Photos DADDY LONG LEGS

Lola Photographie – Laurence Amielh

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