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Machine Head au Z7

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Autant vous prévenir de suite, ce report du concert de Machine Head au z7 de Pratteln risque de ne pas être très objectif. Pourquoi ? Parce que Machine Head est certainement le groupe que j’ai le plus vu en live, que ce groupe me rappelle énormément de bons souvenirs, que sans Supercharger dans le Top20 de Rêve de Fer de Radio Bip (à noter que l’émission vient de reprendre sous une nouvelle formule le lundi soir sur 96.9fm), je n’aurais jamais été journaliste amateur dans feu Hard As A Rock, que c’est à un show du groupe à Strasbourg en 2003 que j’ai vu pour la première fois ma future promise (même si je ce soir là je ne lui ai pas adressé la parole, et je m’en excuse encore aujourd’hui), que c’est à Machine Head que l’on doit des soirées mémorables (entres autres Wacken 2005, sa boue, ses photos et ses proverbes), des visites dans des villes (Lille, Londres ou Zurich par exemple), des rencontres inoubliables, j’en passe et des meilleurs. Bref Machine Head tient une place forcément à part. Alors la tournée An Evening With Machine Head au Z7 de Pratteln, ça ne se refuse tout simplement pas. 2h30 de Machine Head, rien que du Machine Head et encore du Machine Head….. Nous voila donc emporté dès le début par un « Imperium » des familles. Le son est plutôt bon et va s’améliorer tout au long du set (même si parfois la batterie a tendance à tout bouffer). Le groupe joue un peu à l’économie, concentré sur ses instruments, semblant un peu sur la réserve. On peu les comprendre étant donné qu’il a une longue set-list à dérouler. Il faut dire aussi que le public n’est pas des plus réactifs et même si l’ambiance va aller crescendo, nous n’oublions pas que nous sommes à Pratteln, qui est loin d’être la salle la plus chaude d’Europe. On enchaîne avec le classique « Beautiful Mourning » puis « Now We Die », issu du dernier album Bloodstone And Diamonds et qui fait déjà figure d’indéboulonnable de la set-list. Les chœurs sont assurés avec brio et l’on constate qu’en embauchant Jared MacEachern en remplacement du fondateur Adam Duce, Machine Head a eu le nez creux, tant dans la présence scénique que sur les vocaux, le nouveau enterre l’ancien (malgré tout le respect que je peux avoir Pour Mr Duce (avec un D comme Duce) et ses fans). Le groupe semble avoir terminé son tour de chauffe et voila qu’arrive le moment des surprises, car sur cette tournée, Machine Head prends un malin plaisir à ressortir des vieilleries et à changer sa set-list tous les soirs. Pour nous ce sera donc « Bite The Bullet » (que nous n’avions pas entendu depuis la tournée de Through The Ashes, il y à déjà plus de dix ans…) ou encore l’excellent « From This Day » de The Burning Red. Le dernier album confirme tout le bien que l’on pouvait en penser avec des brûlots comme « Game Over », « In Comes The Flood » ou encore « Take Me Through The Fire » qui arrachent tout sur scène. Le public commence à donner enfin de la voix pour accueillir les hits tel que « Bulldozzer », « The Blood The Sweat The Tears » ou encore « Crashing Around You » qui lui aussi fait un retour inattendu. L’un des grands moments a aussi été le poignant « Darkness Within » qui voit un Robb Flynn impérial déclarer son amour de la musique et raconter son premier passage à Pratteln, en première partie de Slayer, et comment il a passé la soirée à boire et à discuter musique avec Jeff Hanneman. Un hommage vibrant qui va si bien à ce morceau, repris en chœur par tout le public. On en dira un peu moins de « A Farewell To Arms », pas très bien exécuté (à croire que ce morceau est maudit, car la seule fois ou nous l’avions entendu, c’était à Lille pour le pire show de Machine Head qui nous ait été donné de voir) et qui tombe à plat, là ou certaines se seraient pâmées pour entendre « Descend The Shades of Night ». La fin du concert est plus attendue avec les indispensables « Aesthetics Of Hate », « Old » et « Halo » qui désormais conclue chaque show de Machine Head avec classe. Encore une fois Machine Head sera venu et nous aura totalement convaincu que ce groupe est à part et nous en profitons pour donner quelques idées de titres à intégrer à la suite de cette tournée. Citons en vrac (et dans l’ordre chronologique) : « None But My Own », « Struck A Nerve », « The Burning Red », « American High », « Left Unfinished », « Clenching The Fist Of Dissent », « Who We Are » ou bien « Night Of Long Knives ». Rendez-vous en février à Genève pour savoir si le groupe aura lu cet article…

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