À l’occasion du Festi Burn’s à Morteau je me suis entretenu avec les locaux Monkeylong. C’est toujours un plaisir de passer un peu de temps avec eux.
Salut Monkeylong, merci de répondre à cette interview pour Metal In Franche Comté ! Pouvez-vous présenter le groupe ?
Rémi : On a débuté en 2017 avec, à la base, des reprises des Foo Fighters. Le nom est issu de ça, à savoir « Monkey Wrench Everlong », ça nous a un peu fatigué au bout de quelques temps. Nous voulions composer sans changer complètement d’entité. Le groupe est resté le même avec la volonté de faire ses propres morceaux. Nous faisons du metal alternatif, c’est un peu plus poussé que nos reprises des Foo Fighters qui étaient déjà un peu plus poussés que le groupe originel.
Vous avez sorti un album il y a quelques mois, quels sont les retours que vous avez eu ?
Rémi : Que du positif ! Que ce soit via l’écoute en ligne ou sur Youtube les retours des auditeurs sont très bons. Le très bon mixage de Paul Pourchet (dont je vous invite à (re)lire l’interview) est souvent évoqué. Il commence à monter en grade le bonhomme ! Nous n’avons pas fait beaucoup de concerts et nous comptons sur 2024 pour en faire davantage.
Rémi, peux-tu nous parler du remaniement du line-up entre l’enregistrement du disque et les premières dates pour le promouvoir ?
Rémi : On a enregistré l’album à quatre personnes. Ravytch, en plus du chant, s’est occupé de la basse. On a trouvé Antoine qui est devenu notre bassiste ensuite.
Antoine : Encore présent, toujours là, toujours debout !
Rémi : Théo, notre batteur nous a quitté de son propre chef pour raisons personnelles. Nous avons maintenant Nathan à nos côtés. Il a une tendance metal / metal prog et apporte beaucoup. Pour la guitare, il y avait encore Anthony mais nos visions divergeaient alors nous nous sommes séparés en bons termes. Coco est un ami de Nathan et est venu compléter la nouvelle monture de Monkeylong. Il y a juste Antoine qu’on ne connaissait pas du tout, c’est Stéphane Bulle qui nous a mis sur son chemin.
Antoine : Ineps ID m’a parlé de Monkeylong et après des essais sur quelques compos ça allait bien.
Rémi : Une bonne équipe !
Vous oscillez entre rock et metal. N’avez vous pas peur d’être trop rock pour les amateurs de metal et trop metal pour les fans de rock ?
Nathan : Cette question m’arrange bien. J’ai tendance à penser que ça rassemble. Nous avons des personnes qui écoutent du gros metal type brutal death qui viennent nous dire qu’elles apprécient beaucoup. Les gens qui écoutent du rock aiment aussi. Nous avons même des personnes qui n’écoutent pas de rock en phase avec ce que nous proposons.
Antoine : Il est pop quand même, il y a un côté actuel.
Coco : Des refrains accrocheurs qui rentrent dans la tête. C’est une des forces de Monkeylong.
Nathan : C’est très catchy et éclectique.
Coco : Exactement !
Rémi : On ne l’a même pas cherché en composant, c’est venu naturellement. Le côté pop non standardisé metal peut représenter Monkeylong et nous différencie de pleins d’autres formations plus classiques.
Antoine : On ne rentre pas dans une case.
Vous êtes ce soir au Festi Burn’s à Morteau. Heureux de défendre votre album à domicile dans un tel contexte ?
Coco : L’Escale est une belle salle récente et ça nous fait super plaisir. L’acoustique est top et il y a de la place pour accueillir du monde. On connaît déjà bien l’endroit pour y avoir fait une résidence fin 2022 et un concert (live report). C’est à la fois rassurant et une belle scène. Nous n’appréhendons pas, on est à domicile comme tu dis.
Avez-vous du nouveau matériel pour un prochain album ou vous vous concentrez sur les dates ?
Antoine : On a une petite esquisse pour le moment de la suite.
Rémi : On travaille dessus, un morceau est bien avancé. Il reste à poser les paroles, c’est toujours compliqué. Il faut prendre le temps et se mettre dedans.
Antoine : On voit des groupes qui sortent des albums complets avec du réchauffé et ça ne marche pas du tout. On ne cherche pas à faire ça.
Coco : On veut continuer de proposer de nouvelles choses.
Rémi : Et continuer de se concentrer sur le même style. Nathan et plus prog et Coco écoute plus des trucs d’abrutis (rires).
Coco : Slam death, brutal death.
Rémi : Il a envie d’intégrer des idées comme ça mais faut canaliser tout de même. On a les nouveaux membres qui apportent des choses mais je pense qu’il faut garder la ligne de conduite du premier album.
"On ne l'a même pas cherché en composant, c'est venu naturellement. Le côté pop non standardisé metal peut représenter Monkeylong et nous différencie de pleins d'autres formations plus classiques." Rémi
Avez-vous d’autres concerts de prévus, si oui lesquels ?
Rémi : En juin, nous jouerons au Surabaya Café à Villers-Le-Lac. Nous avons une autre date pour plus tard mais ne pouvons pas encore l’annoncer (moi je sais :p). Il y a eu beaucoup de démarchage de fait.
Antoine : Le changement de musiciens.
Rémi : Oui, on a dû prendre le temps de travailler les morceaux ensemble et établir une bonne setlist.
Vous aviez tourné un clip l’an passé, quand comptez-vous le sortir ?
Rémi : T’avais su toi ?
J’ai vu les photos sur Facebook.
Rémi : C’était pas caché en effet ! On a tourné en septembre dernier. Ça sortira, c’est sûr mais on attend le moment opportun. On n’a pas beaucoup de concerts à venir, on va le retarder encore.
D’un point de vue extérieur, vous pourriez le sortir pour alimenter votre actu et en refaire un pour la promotion de votre album.
Rémi : Oui, ça se tient, à voir.
Vos dernières claques en live et en albums ?
Rémi : Pendant la composition de notre album je n’écoutais pas de musique, trop absorbé par nos morceaux. Je suis allé à Besançon voir Igorrr, Hangman’s Chair et Amenra en mars.
Antoine : Le nouveau Metallica n’est pas aussi bon que ce qu’ils ont pu faire dans le passé en tout cas.
Coco : Y a un petit groupe du coin qui a émergé, ça m’a mis la tête à l’envers, c’est Sikfoal. C’est incroyable, je sais pas ce que ça va donner par la suite. Ils ont sorti des petits teasers sur Instagram. Tout ce qui est prog, chant clair, ça ne m’intéresse pas mais ce projet me plaît bien !
Rémi : Mixé encore par Paul Pourchet !
Nathan : C’est vraiment bien Sikfoal ! En album Liquid Tension Experiment. En live on est allé voir, avec Coco, Cytotoxin et Landmvrks, grosses claques !
Coco : Landmvrks c’est clairement le futur du metal, c’est incroyable ce qu’ils font ! Pourquoi ce n’est pas le plus gros groupe de tous les temps ?
Nathan : Pourquoi Landmvrks n’est pas plus gros que Gojira ?
Coco : Pourquoi les gens aiment tant les baleines (rires) ? C’est bon, on a fait le tour !
Rémi : Hangman’s Chair m’inspire beaucoup.
Antoine : Primus m’a mis une bonne claque.
Rémi : Pendant que je règle la table de mixage et établis la setlist les enfants jouent du Primus entre eux.
Nathan : Tu peux pas comprendre Rémi (rires).
Merci d’avoir répondu à cette interview et bon concert !
Tous : Merci à toi !