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Dagoba, Loudblast, Akiavel, au Moloco, le 23 02 2024

C’est lors d’une soirée pluvieuse que l’on arrive aux abords du MOLOCO. Mais déjà en arrivant sur le parking, on sent que ça va être une très grosse soirée ! En effet, la 1ère partie du parking est déjà rempli !!! La dernière fois que j’ai vu autant de monde, c’était pour Kronos, Benighted, Recueil Morbide et Sarcasme !!! Une autre soirée dantesque qui a eut lieu le 25/11/2023 (voir ce lien pour le live report si vous avez manqué cela). Je vois une plaque d’immatriculation du 21 …Cote-d’Or.. Dijon ! (Hé, pas simple de placer un peu de culture géographique dans un live report 😉). Ouais, on vient de loin pour admirer les bêtes de ce soir : AKIAVEL, LOUDBLAST et DAGOBA.

Je ne prends pas le temps de me prendre une petite bière. De toutes façons, l’attente n’aura pas été longue avant l’entrée en scène d’ AKIAVEL  C’est un groupe de Death mélodique, originaire du PACA. Pour ma part, j’ai découvert ce groupe lors du Hellfest 2023 (voir live report ici), et j’avais déjà pris une bonne claque. Surtout, la chanteuse, Auré, avec son growl saisissant, et sa présence scénique !
Ils ont ouvert leur set avec un de leur titres phares (à mes yeux) « The Witness«  qui vous met totalement dans l’ambiance.
Les compos défilent, précises et brutales. Moins emballés par certaines comme « Zombie« , mais beaucoup plus par d’autres comme « My Lazy Doll« . On sent que la bande connaît son affaire et prend du plaisir à la scène. Juste un petit truc qui me chiffonne : On a le guitariste et bassiste, en moyenne sur l’ensemble du set tantôt concentrés et tantôt souriants, ce qui tranche un peu avec Aurée, en mon sens plus raccord avec la musique dans son rôle de poupée macabre et possédée… Il manque peut-être à nos instrumentistes des costumes à la Fleshgod Apocalypse pour donner encore une autre dimension au show. Mais on ne va pas bouder notre plaisir. On se régale du moment et des regards de fous que nous jette l’emblématique chanteuse !

On sort du set délecté. Rencontre avec une fan Helvète de Bukowski (à en juger de la façon dont elle a flashé sur le tee-shirt d’un pote). Elle semblait bien prendre son pied ce soir, même si son sens de l’équilibre était quelque peu émoussé (ce qui lui a d’ailleurs valu un peu plus tard une petite course poursuite avec un pompier qui tentait de la ramener à la raison).
Le switch entre les groupes est hyper rapide. A peine le temps d’avaler une IPA (pourtant en petit format) que la tempête reprend !

C’est maintenant LOUDBLAST qui est aux manettes !
On ne les présente plus ! Sauf peut-être pour les plus jeunes ? Débuts dans les années 1985 ! Ce sont les pionniers du Death français ! Formidable machine à riffs. Mais force est de constater qu’ils n’ont, va savoir pourquoi, pas réussi à graver histoire du métal de leur nom. Ahhh ! Je me souviens encore de la sortie des albums »Disincarnate » et « Sublime Dementia » et de leurs sublimes pochettes.
Le chanteur guitariste et frontman Stéphane BURIEZ se remémore l’excellent moment qu’il a passé avec les Tambours du Bronx quelques mois auparavant en Octobre 2023 dans cette même salle du Moloco. Sur ces paroles, il juge l’ambiance du moment un peu trop posée, et exhorte la foule à se lâcher ! Ça sera le moment clé de cette soirée, où l’ambiance dans la foule va vraiment changer !!!
A l’eau à ce moment précis, le frontman se repliera quelques morceaux plus tard sur de la 1664. Je vois là aussi un autre grand signe d’expérience (quand on sait gérer l’alternance alcool et H2O 😉).
LOUDBLAST, c’est une machine efficace, percutante, qui vous balaie complètement ! Les gars maîtrisent totalement ! On se quitte sur un vibrant « Cross the Threshold« .

Nouvel intermède et nouvelle rencontre au bar, cette fois-ci avec  avec une fan aphone. Elle avait visiblement perdu pas mal de ses décibels sur les 2 groupes précédents, et achevait sa voix en hélant un bénévole pour remplir son gobelet d’un breuvage qu’elle espérait réparateur : « Tisane au miel et au houblon, mais sans tisane et sans miel, svp ». Elle expliquait que sagement elle avait prévu de passer sa nuit dans son camping-car.
C’est le passage de« Creeping Death » dans les haut-parleurs de la salle qui me fait revenir devant la scène.

Quelques minutes après, DAGOBA entre en scène.
Ah, ça fait un moment !!! Pour ma part, je ne les ai pas revu sur les planches depuis La Guerre Du Son en 2018. Il s’en est passé des choses depuis : Changement de line-up avec Théo GENDRON à la batterie et Kawa KOSHIGERO à la basse, nouvel album « By Night » sortie en 2022 sous le label Napalm Records, leurs pieds de micro ne sont plus en forme de chaînes…
Ils arrivent sur le thème du Dracula de Francis Ford Coppola. Ça fait toujours son effet ! Et on se met tout de suite dans le bain avec le titre « Inner Sun ».
La salle chauffée à blanc par LOUDBLAST précédemment, ne peut que rendre un écho favorable aux invectives du frontman Shawter à se déchaîner : S’ensuit d’innombrables circles pits et walls of death à n’en plus finir. Ça commence à slamer pas mal, et à tout âge (plusieurs enfants auront tenté l’expérience ce soir-là). Quelques fans profitent de l’exercice pour passer quelques secondes (voire minutes pour les plus insistants) sur scène aux côtés des musicos.
Vous l’aurez compris, plus que leur Indus lui-même (exécuté impeccablement par la bande), c’est surtout la débauche d’énergie, du groupe mais aussi de la foule, qui vous saisit et vous transporte ce soir.

C’est totalement rincé ! Mais gros sourire aux lèvres, que l’on rentrera ce soir dans nos pénates.
Encore merci à AKIAVEL, LOUDBLAST et DAGOBA, et bien sûr au MOLOCO pour cette superbe soirée !

Live report et crédits photo : Y.BRED

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