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HELLFEST 2023 - JOUR 2

Ben finalement, le rythme est difficile à choper… Nuit en camping (chez l’habitant), ça faisait un moment…Incapable d’arriver avant 13H sur le site. Il est aussi vrai que le programme du jour séduit un peu moins (en tout cas pour ce qui est des groupes que l’on a coché sur son running order). Baisse d’enthousiasme et de motivation pour ce 2ème jour ? Ça serait dommage. Rise your horns !!!

On passe rapidement devant le Merch officiel du HELLFEST où l’on voit qu’il y a toujours autant de monde. Si Lola et Jérémie ont déjà faits leurs emplettes la veille, Y.Bred remettra celà à plus tard On attaque donc avec NOSTROMO sous l’ALTAR. Ces suisses ne sont pas inconnus de notre contrée (proximité de la frontière helvétique oblige). Leur mathcore est puissant, et leur frontman maître du micro au lasso, sait galvaniser la foule. Part belle faite à leur dernier album sortie en 2022, « BUCEPHALE« . 40 minutes, c’était un peu court.

Une partie de l’équipe s’en est donc allé voir NOSTROMO, et l’autre a débuté cette journée avec les BRITISH LION. Au vu de la timide foule qui se masse devant la MAINSTAGE, personne ne semble savoir qu’il s’agit du side-project Rock de sir Steve Harris. Pour nous c’est surtout une occasion d’approcher le leader de MAIDEN de très près. Ceux qui s’attendent à du MAIDEN risquent d’ailleurs d’en être pour leurs frais ! Il s’agit là d’une formation Rock (ou Hard Rock) fort honnête. Les envolées sont sympathiques mais sans grande envergure ni originalité. Néanmoins, le tout est agréable et les compères s’amusent sur scène. Voir évoluer notre Steve dans cette configuration quasi intimiste nous aide à comprendre ce que ce groupe peut avoir de ressourçant pour lui.

Quelle intéressante (re)découverte sous la TEMPLE qu’est AKIAVEL. Groupe de Death mélodique, originaire du PACA. 2ème jour d’affilé où on a le plaisir de découvrir un groupe de Death, français, avec une femme au chant. Re-découverte car on se souvient les avoir vus à l’Axone de Monbéliard. Nous avions hâte de les voir évoluer sur la scène du TEMPLE, et nous n’avons pas été déçus. Le public est dense pour accueillir le quatuor. Les compos défilent, ciselées, brutales mais subtiles, emmenées par Auré, la maîtresse de cérémonie au growl particulièrement impressionnant. Auré imprègne de sa présence et de son énergie, et jette des regards de possédée (un régal pour les photographes). Aller voir « The Witness« , titre par lequel ils ont ouvert leur set, pour vous rendre compte par vous-même. Finale sur un bœuf surprise, sur un morceau de SEPULTURA, « Roots Bloody Roots« , accompagné de Niko de TAGADA JONES, en soutien à l’OMG Savage Land. Un groupe à suivre !

Pendant ce temps, Lola continue de squatter les MAINSTAGES. ELEGANT WEAPONS entre en scène. Une formation toute jeune, mais formée de musiciens qui ont roulé leur bosse dans des groupes qu’on ne présente plus : Le guitariste Richie Faulkner de JUDAS PRIEST, le chanteur Ronnie Romero de RAINBOW, Christopher Williams le batteur d’ ACCEPT et à la basse Dave Rimmer de URIAH HEEP. Ils distillent un Heavy Metal entraînant et mélodique.

Les américains de SKID ROW prennent ensuite la relève. Le groupe des années 80 a roulé sa bosse : son rock années 80 a évolué vers le Heavy à tendance Glam. Après presque 2 décennies de flottement suite au départ de Sebastian Bach le frontman, la reprise du micro de chanteur par Erik Grönwall en 2022 semble avoir redonné un coup de fouet au groupe. 

Toujours sous le soleil de la MAINSTAGE on découvre MOTIONLESS IN WHITE, groupe US de Metalcore, mais teinté Indus. Grosse énergie ! On adore le look EMO/Gothique. Ça accroche pas mal, le public attrapera même le syndrome du  kangourou.

On retourne sous l’ALTAR pour se régaler de ABORTED. Du Brutal Death Metal à la belge. Les maîtres de la brutalité étaient au travail, et nous ont collé une grosse mandale ! Déco gore (cadavres décharnés disposés dans des cercueils en verre de part et d’autre de la scène). Intro sur « Divine Impediment » de leur album culte « RETROGORE« . Le frontman Sven de Caluwé était déglingué à souhait, la batterie de Ken Bedene n’a cessé de nous blaster, et les guitares… tranchantes, avec des solos qui déboitent ! Superbe wall of death, à la demande en français puis en anglais de Sven, sur « Necrotic Manifesto« . Du grand art !

Pendant ce temps, LESS THAN JAKE monte sur la mythique scène punk de la WAR ZONE. Un mélange Ska Punk Rock festif et déjanté, qui provoque rapidement une envolée de slamers dans le public ! Les guitares envoient de bons riffs tandis que les cuivres ajoutent à l’énergie du set.

Allez ! Un petit tour à le VALLEY maintenant toute proche pour découvrir GREG PUCIATO, annoncé dans le programme sous la bannière “Metal Prog”. L’homme aux multiples groupes, présente ici son projet solo. Artiste complet, multi-instrumentiste, il a enregistré toutes les pistes lui-même sur son dernier album (sauf la batterie). Le set mélange diverses ambiances, du Grunge au Metalcore en passant par l’Indus.

On passe sur du Black avec 1349 sous la TEMPLE. Les norvégiens en voulaient (soif de revanche suite à annulation au Hellfest 2022 ?), mais on a là un bon exemple où la batterie était trop en avant et couvrait tout le reste. Et une batterie en Black métal, ça vous laboure grave. Dommage. On peut se rattraper avec ce concert visible sur ARTE concert avec un meilleur son.

Son cœur guide Jérémie de nouveau vers l’ ALTAR pour aller saluer BLOODBATH, ses chouchous de la journée. Hélas, trois fois hélas, dès le premier morceau le ton est donné : le son est totalement confus ! Il faut enlever les bouchons d’oreille pour reconnaître “Outnumbering the days” qui ouvre le bal. La setlist fait d’ailleurs la part belle aux premiers albums, et nous aurons la chance de secouer la tête sur « Like Fire« , « Breeding Death« , ou « Cancer of the Soul« . Les guitares sont acérées et tout le monde s’amuse sur scène, à l’exception peut être de Nick, rigide, sobre et peu mobile, qui donne le minimum syndical. Le set se terminera sur un « Eaten » monumental, mais nous quitterons l’ALTAR avec un gros sentiment de nostalgie pour les années « Akerfeldt« .

On revient dans le Black avec BELPHEGOR sous l’ALTAR. On retiendra surtout l’ambiance, la déco et le look des musiciens (comme j’aime à le dire, un concert ne se résume pas à la seule prestation musicale).

De l’ ALTAR on rejoint la MAINSTAGE pour le gros morceau de la journée : DEF LEPPARD. Le léopard sourd va rugir et nous voulons être aux premières loges.
Le quintette ne nous décevra pas en enchaînant hit sur hit. Les compos n’ont pas pris une ride, contrairement à eux. Et même si Joe Elliot n’a plus la même tessiture avec le temps, les compo comme « Rock of Ages » ou « Put some Sugar on Me » fonctionnent toujours aussi bien. Mention spécial à Rick Allen, l’inoxydable batteur manchot dont le sourire n’aura pas quitté ses lèvres pendant tout le set.

Le dernier set de la journée pour Lola et Jérémie sera à la WARZONE, pour rencontrer les joyeux drilles de GOGOL BORDELLO. Dès les premières notes, un foutoir indescriptible s’anime sur scène avec une dizaine de musicos, comme si la troupe d’Emile Zapata avait copulé avec une formation de Ska-punk. Une énergie positive et totalement chaotique s’installe. Les titres s’enchaînent frénétiquement et malgré l’heure tardive on n’a qu’une envie : se jeter dans la fosse pour participer à cette communion déjantée !

Au même moment sous l’ ALTAR, Y.Bred constate qu’on peut également bien se défouler avec le Metalcore de AS I LAY DYING. Avant même la musique, c’est la carrure du chanteur qui impressionne. Comme dernier concert de cette journée, c’est l’idéal pour se réveiller ! Broyage de crâne de bout en bout.

Cette journée entamée avec un peu moins d’énergie aura finalement su assurer (en aurait on douter ?)  sa bonne dose de découvertes, sa bonne part de kifs, et quelques sets brutaux à souhait ! Et là, avec le sourire au lèvres, on se dit qu’il nous reste encore 2 bonnes journées ! Avec MAIDEN le lendemain !!!

Live report et Crédits photo : LOLA , Jérémie TOURDOT et Y.BRED

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