Aller au contenu

Black Label Society, Crobot, Black Trust

Live report Black Label Society à Lausanne dans la salle Les Docks

Métal in Franche Comté était présent en contrée helvétique pour le concert de Black Label Society.

En arrivant à proximité de la salle de concert, nous apercevons des blousons en jeans et des sweats au couleur de Black Label society. Nous sommes donc à la bonne adresse. Nous entrons dans la salle, et prenons la température. C’est hyper agréable de voir tous les âges réunis dans une même salle. Le moins que l’on puisse dire c’est que Zakk et sa bande fédèrent un large public.
La soirée commence à 19 heures 30 avec les pennsylvaniens de CROBOT. Je ne connaissais pas du tout ce groupe. Il est très récent, car formé en 2011. Les quatre américains arrivent sur scène, et sans plus de cérémonie, entament leur premier morceau avec énergie. Le chanteur a un look hyper rétro, avec son blouson en cuir noir sans manche à lanières et sa chemise à motifs colorés. Le style est un mélange de glam rock et de hard rock, visiblement très influencé par Led zeppelin. Je passe un excellent moment. Cette ambiance nostalgique continue lorsque le chanteur sort un harmonica. Le public s’agite d’un coup et semble apprécier cette surprise. Brandon Yeagley (chant), a une voix haut perchée, le guitariste Bishop est quand à lui très à l’aise, il saute partout. Il monte sur les enceintes et fait tourner sa guitare autour de lui. Les quatre acolytes sont visiblement très heureux d’être là et profitent de la chance d’être en première partie de Black Label Society pour donner le maximum d’eux mêmes. Le set est pour ma part beaucoup trop court, j’en aurais bien écouté davantage.
Le second groupe est Black Trust. L’ambiance est beaucoup plus sombre que le premier groupe. Les riffs de guitares sont très gras. Les parties chantées, alternativement par les trois musiciens, sont à peine audibles tellement elles sont hurlées. Le son était beaucoup trop fort, et les voix n’étaient pas à la hauteur. A la fin du set, les trois musiciens rendent hommage à leur ancien bassiste, Jonathan Athon, qui est mort dans un accident de moto il y a quelques mois.
Nous patientons pendant environ un quart d’heure entre les deux concerts, quand soudain les lumières s’éteignent.

Nous sommes tout excités de découvrir Black Label Society. L’introduction de « Whole Lotta Love » de Led Zeppelin et « War Pigs » de Black Sabbath, résonne dans la salle. Après quelques minutes, nous entendons le riff reconnaissable entre tous de « The beginning…at last ». Les lumières s’allument et nous voyons apparaître le très impressionnant fondateur du groupe, Zakk Wylde. Il a un charisme et une carrure tellement saisissante que je n’en revient pas. Le son et très propre et puissant. Je regrette que l’on entende pas mieux la voix de Zakk qui est perdue au milieu d’une tonne de réverb.
Les titres s’enchaînent sans aucune pause, mêlant anciens titres et nouveaux, comme « My Dying Time » et « Heart of Darkness » de l’album Catacombs of the black vatican. Ces derniers titres ont un rendu formidable en live. Après ces quelques titres, les musiciens quittent la scène en laissant Zakk seul. Ce dernier, en mode guitar hero, entame un solo de guitare de plus de dix minutes. Il n’est pas très mélodique et très répétitif. Je me suis clairement ennuyée. Zakk passe de part et d’autre de la scène pour que chaque membre du public admire sa dextérité sur le manche de la guitare. Le frontman n’ a pas de connexion avec le public. Le show est à l’américaine, chaque morceau est minutieusement chronométré, il n’y a absolument aucune place à l’improvisation. Je trouve que cela enlève un peu de magie. La première fois où Zakk s’adresse au public c’est pour présenter ses musiciens, et notamment le nouveau venu dans la bande le guitariste Dario Lorina, remplaçant de Nick Catanese. Ce dernier est d’une timidité certaine, difficile de se faire une petite place à côté d’un si grand Zakk. Néanmoins, sa technique est irréprochable.
Quand les musiciens reviennent et se remettent en place, nous avons le droit à quelques ballades, notamment « In the River », qui rend hommage à Dimebag Darrell. Une affiche en mémoire du guitariste ami de Zakk se déroule sur les amplis Marshall JCM800 qui servent de décor.
A la fin du concert, le groupe sort du très lourd, et fini le set avec « Concrete Jungle » et « Stillborn ». Zakk sort la Gibson avec un double manche qu’il brandit fièrement au dessus de sa tête.
Voilà le concert est fini, il n’y aura pas de rappel. Le groupe reste le temps de la traditionnelle photo souvenir avec le public.
En quittant la salle de concert, je repars avec un sentiment partagé. En effet, le groupe produit vraiment un très bon live, mais je déplore la longueur des solos de Zakk Wylde et le manque de générosité du groupe avec le public.

~ Xena ~

%d blogueurs aiment cette page :