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HELLFEST 2018 : jour 3

HELLFEST 2018 by Métal in Franche-Comté : Jusqu’au bout de l’enfer

Bon, on sent que la soirée a fait mal hier soir. C’est quasi-vide à l’arrivée et pourtant on est déjà à la bourre. J’ai même le temps de prendre quelques photos pour me remémorer ce moment tant le site parait désert (imaginer l’espace total entre les pavés de la Main stage et la Grand Roue – y’avait personne)…

Aujourd’hui pas d’espace Presse, on part direct en mode report, profitons de ce dernier jour, demain c’est le retour à la maison.

11h40 – CRISIX : du pur Trash made in España.

  Jeunes espoirs de la scène métal espagnole, Crisix est aussi une des révélations de la prog du HF 2018. Vainqueurs d’un Tremplin WOA Métal Battle, ils ont tout de suite été repérés et poussés à travers l’Europe en tournée. Ils semblent super contents d’être là. Il y a quelques pains, l’anglais est bien espagnol aussi, ça fait bizarre d’avoir un backdrop gigantesque affublé du logo d’une marque de boisson énergisante aux 4 coins. Bref, au-delà de ses détails ça joue bien, ça joue vite, du bon speed trash métal qui nous rappellerait les premiers albums de Metallica ou Municipal Waste dans les grattes. Belle découverte car en album ça sonne vraiment bien, pour avoir tilté sur eux dans la playlist HF sur la route.

12h15 – STRAY FROM THE PATH : la grande scène pour un petit set.

Bon, on voit que peut-être SFTP un peu timide : leur back drop doit être le plus petit du w-e sur cette grande arrière scène. En plus il est tâché, tout dégueu, mais bon, ce groupe envoie de la tournée régulièrement. On se met le long du Line-array et quasi contre la barrière. Et c’est un bon concert. Cela doit faire la 6ème fois que je vois SFTP, avec leur batteur d’avant qui était un TU-EUR. Craig REYNOLDS qui l’a remplacé depuis 3 ans avait l’habitude (fâcheuse ?) de jouer les morceaux très lents, voire plus lents qu’en album : ça déstabilise. Cela n’enlève en rien au talent de ce gars (matez ses vidéos).  Et là, eh bien, c’est chouette car ça joue même un poil plus vite qu’en album… la base quoi… !! 30 minutes de set qui filent très vite, Craig n’entend rien sur scène mais ça ne gêne en rien le set, les morceaux sont enchaînés très vite avec, par exemple, Good night Alt-right et son fameux « youjustgotknockeddaf***out » repris par la foule qui commence à arriver.

 

12h50 – ROTTEN SOUND : Déferlante…

Un déferlement de violence sonore, plutôt bien maîtrisé. Après 30 min en plein cagnard, on écoute ça de loin près du bar. Le son est très bon et le set maîtrisé. On regarde de loin le show d’IN THIS MOMENT qui a vraiment une scénographie à tomber par terre. Certains diront que c’est titanesque, d’autre que c’est kitch, mais ça se discute pas.

13h30 : On va faire un tour à l’espace Presse. Bière, bouffe sur le pouce. On y croise la crème des chercheurs sur le Métal en France. Pour info, le deuxième colloque international  sur les sciences sociales autour du métal est prévu en Juin prochain la semaine avant le HF 2019 à Nantes. Pour les curieux, vous pouvez trouver des articles sur les travaux passionnants de Jérôme GUIBERT (Monsieur Métal), Corentin CHARBONNIER (Monsieur Hellfest) ou encore de François LALOUA et Antoine GAUDIN.

On sert la main de Kem LALOT des Eurockéennes qui nous confier aller voir les Sheriffs dans la journée pour « se rappeler les années passées ».

On tombe sur toute la team SFTP qui s’envoie des Jaegers en shot avec des pichets de bière (ils y passeront l’aprèm). Sympas, abordables, on cause un peu et ils nous font plaisir en acceptant des photos #momentgroupie. Le temps file, on les abandonne pour filer à la Warzone.

15h00 – THE BRONX : On les pensait perdus, mais ils sont bien là.

J’avoue avoir décroché assez vite de The Bronx, notamment dans leurs moments « albums mariachis ». Leur retour est attendu, il y a beaucoup de monde malgré un soleil écrasant. Dès le premier morceau, ils sont dedans, le son est d’enfer, c’est net et sans bavure. Le concert est vraiment excellent, on a droit à 2 anciens morceaux, tout le reste est de la nouveauté issue de leur album V (2017).

17h35 – ZEALL AND ARDOR : Y’a eu du taf !

On les a découverts à Impetus 2018 cette année au MOLOCO. Leur album STRANGER FRUIT (dont la chronique est à venir) est sorti le 8 Juin 2018 : timing parfait. Ils ont eu quelques semaines pour bosser leur set pour la VALLEY. Et le moins qu’on puisse dire c’est que _ de 1 : ils sont très attendus _ de 2 : un deuxième groupe révélé ? _ de 3 : purée ils ont bien bossé.

L’effet des 2 choristes qui entourent Manuel (lead chant et guitare) fonctionne vraiment bien. C’est une vraie claque son et lumière. Le son est parfait, le show light calé au millimètre, laissant les morceaux permettre à la foule d’entonner les refrains de In Ashes ou We can’t be found, de taper des mains sur Servants ou Devil is Fine. Les morceaux les plus punchys du dernier album y passent ainsi que des tubes du premier album. Vraiment c’est carré et bien bossé, il y a eu du boulot. Le son est massif, ça donne un effet hypnotique aux morceaux. Blood is the River montre que la foule en redemande, mais les 3/4h passent très vite. L’accueil est très chaleureux, la foule est captive, limite sage. Manuel ne dira pas grand-chose, prétextant qu’il y a trop d’émotions en lui. Les deux backing vocalists passeront le message pour lui, l’un affichant un large sourire entre chaque titre. Tu m’étonnes, l’accueil du public est extrêmement chaleureux, vraiment il semblerait y avoir une vraie émotion dans la foule. C’est un beau moment de dimanche après-midi. Bravo Z&A !!

19h20 – BARONESS : Sans batteur… c’est bien !

Leur batteur ayant déclaré forfait, il est annoncé que leur show se fera en acoustique. Improvisé ou il y a un réel show ? On peut y aller en mode prudent, ou pas. La foule ressortira plutôt convaincue de ce set calme. C’est réussi.

19h40 – MEGADETH : Pas mieux qu’il y a deux ans.

Un petit tour pour aller voir nos anciens de Megadeth. Bon, les remplaçants sont de luxe, avec notamment le mercenaire D. Verbeuren (qu’on retrouve chez Scarve, Aborted etc…) à la batterie ou K. Loureiro d’Angra _ un sacré guitariste qui envoie des solis mortels. Par contre, notre Dave est bien fatigué surtout sur la fin de set.

20h20 – GLUECIFER : On sent la fatigue…pas sur scène hein !

Du bon gros rock qui tâche, on pourrait les apparenter aux pères du hardcore’n’roll. C’est très fort, voix, guitare. On a les oreilles fatiguées.

21h30 – AT THE GATES : ça me rappelle la bonne époque…

On retrouve là, la pure école suédoise du Death Mélodique. Moi cela me rappelle les grades heures de Hatesphère. Le groupe jour grave, et les gens sont à fond. Le concert passe très vite, mais pas aussi vite que les parties rapides de leurs morceaux. Un classique du genre, très efficace et plutôt bien gaulé. A réécouter en album.

22h30 – THE HELLACOPTERS : A l’ancienne (bis)

On passe quelques minutes de loin devant la Main Stage et IRON MAIDEN. Une belle scéno, Nico Mc Brain toujours planqué derrière une forêt de toms, mais les gars feront le job pendant les 2h de show. En tout cas, c’est noir de monde jusque très loin de la scène, mais genre, TRES loin !!

Arrivée à la WarZone après la forêt de gens traversée, la rupture est assez nette entre les 2 concerts précédents. The Hellacopters est le groupe, pour moi, le moins violent du week-end, mais le plus rock’n’roll. Ça joue net, à l’ancienne, les rythmes sont pas fous, il y a un peu de monde, ils font le job.

Juste avant l’ouverture du concert, la production annonce 5 noms pour l’an prochain : MANOWAR, MASS HYSTERIA, DROPKICK MURPHYS, SLAYER et MASSACRA. C’est ensuite le chanteur de Manowar lui-même qui viendra devant la foule seul en Main Stage 2 en remettre une couche sur la dernière apparition du groupe, il y a 10 ans. Le festival balance ces noms sur fond de « show spécial » et de reformation exceptionnelle. On verra bien. En tout cas, la foule semble très enthousiaste surtout pour le 2ème groupe.

23h50 – MARYLIN MANSON : du grand (one) man show

Notre choix pour la fin de ce Hellfest, Monsieur MM. Du grand MM, je dirais même. Il chante au-dessus des retours, balance son micro au moins une douzaine de fois (jusqu’à avoir le son je crois, puisqu’il ne le fera plus après 6 morceaux), se roule par terre, fait monter des filles choisies dans le public (pour leur topless ?), mais l’ensemble tient la route. Il a beau faire sa diva, les morceaux s’enchaîne, le son est cool, le public semble conquis de retrouver des nouveaux et des tubes ancestraux (mOBSCENE, The Beautiful People, Sweet Dreams…).

 

00h45 – AMENRA : Mur de son

Argh, quelle déception, la vidéo, le son titanesque, nous fait regretter de ne pas avoir choisi Amenra, qu’on avait déjà vu à IMPETUS il y a quelques années. Cela devait être énorme, en tout cas, les 3 morceaux qu’on voit sont dévastateurs niveau son.

 

Ce sera le dernier concert en mode report de ce week-end.

On ne sort pas indemne du HF, et ce, chaque année.

Une ambiance très sympa, je n’ai vu aucune prise de tête, aucune bagarre, aucun pit qui part en latte.

Alors certes, il doit y avoir une dérive dans cette croissance du festival qui a fait entrer 25 000 personnes de plus .

Les puristes diront que c’était mieux avant, sans la foule et les gars déguisés en banane ou en légionnaires romains.

Mais quoiqu’on en dise, ce festival a vraiment un truc.

Rdv l’an prochain à coup sûr.

Crédits photo : @dorinemaillot

 

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