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Whitechapel – Hymns in Dissonance

  • par

Nom du groupe : Whitechapel

Style : Deathcore

Label : Metal Blade Records

Album : Hymns in Dissonance

Date : 07 mars 2025

Pays : USA

LA NOTE : 9/10

Pionnier du deathcore, Whitechapel s’est imposé depuis 2006 comme une référence incontournable du genre. Originaire du Tennessee, le groupe a su évoluer au fil des albums, passant d’une brutalité sans concession (This Is Exile, A New Era of Corruption) à des explorations plus mélodiques et introspectives (The Valley, Kin). Avec Hymns In Dissonance, leur septième méfait, le groupe renoue avec ses racines les plus sombres et violentes. Cet album plonge l’auditeur dans un chaos sonore oppressant où growls abyssaux, rythmiques écrasantes et atmosphères malsaines s’entrelacent pour une expérience extrême, démontrant toute la maîtrise du genre par Whitechapel. Dès les premières notes, l’atmosphère est pesante, poisseuse et inéluctablement sombre.

L’intro de Prisoner 666, qui ouvre l’album, fait office de calme avant la tempête, mais très vite, on prend le mur de son en pleine face ! La descente dans les profondeurs de l’enfer commence…

Si en ce moment, la mode dans le deathcore est d’avoir le siphon d’évier le plus crade en guise de chanteur, notre bon Phil Bozeman a décidé de rappeler qui est le boss ! Entre growls venant des tripes du voisin du dessous et phrasés incantatoires, on en vient à se demander s’il n’a pas pactisé avec un démon, comme le prouve l’ouverture glaçante de Hymns In Dissonance, deuxième extrait de l’album dévoilé en début d’année.

Si vous pensiez que c’était déjà fort, on pousse tous les curseurs avec Diabolic Slumber. Ce titre est une ode au gras de jambon, et l’enchaînement avec A Visceral Retch (premier extrait dévoilé il y a cinq mois) ne va pas vous aider à respirer !

Comme un début d’espoir, un peu de répit nous est offert avec Ex Infernis, qui nous permet de sortir la tête de l’eau grâce à une interlude “chamanique”. Mais ne nous y trompons pas : le culte est obscur, et ce n’est que pour mieux nous replonger dans les abysses avec la suite de l’album. Hate Cult Ritual en est la preuve ! Le morceau est moins axé sur la lourdeur et amorce une deuxième partie d’album plus tournée vers la vitesse et l’intensité brute.

The Abysmal Gospel confirme cette tendance en nous entraînant du côté du deathgrind tout en conservant l’ADN de Whitechapel. Ce morceau devrait ravir les fans de Benighted. Bedlam, quant à lui, nous offre la partie la plus “slam” de l’album ! Amateurs de breakdowns ultra saccadés, vous allez être servis !

Mammoth God permet de remonter un peu à la surface avec des guitares plus mélodiques et un chant davantage porté sur les aigus. L’album se conclut avec Nothing Is Coming For Any Of Us, qui nous immerge une dernière fois avant de nous laisser contempler le ciel, tel un naufragé échoué sur la plage. Sa deuxième partie, mettant en avant des leads mélodiques, en fait certainement le morceau le plus inspiré des deux précédents albums. À titre personnel, je trouve que c’est une magnifique façon de terminer l’album : la petite douceur en dessert après un repas plus que copieux !Avec Hymns In Dissonance, Whitechapel revient à ses racines de brutalité tout en capitalisant sur les expérimentations plus mélodiques de Kin et The Valley. Cet album est une synthèse du savoir-faire du groupe ! À mon sens, c’est déjà une pépite de 2025 et un futur classique du groupe. Je ne peux que vous conseiller de l’écouter !

Line-up

Phil Bozeman – chant (depuis 2006)

Ben Savage – guitare (depuis 2006)

Alex Wade – guitare (depuis 2006)

Zach Householder – guitare (depuis 2007)

Gabe Crisp – basse (depuis 2006)

Brandon Zackey – batterie (depuis 2024)

Producer : Zach Householder

Mixage : Drew Fulk,Jeff Dunne

Mastering : Ted Jensen

Chronique par Jerem’