Nom du groupe
Watain
Style
Black Metal
Label
Nuclear Blast
Album
The Agony & Ecstasy of Watain
Date de sortie
29 avril 2022
Pays
Suède
Chronique écrite par
Depuis le temps, vous aurez bien compris que mon péché mignon, c’est le Black Metal. Mais comme ce n’est pas le style le plus populaire, je préfère ne pas vous saouler avec car on pourrait en faire un webzine qui s’appellerait Black Metal in Franche Comté !
Mais quand Watain sort un CD, obligé il faut que j’en parle.
Pourquoi me direz-vous ? Parce que cela reste LE groupe qui, depuis 1998, arrive à préserver l’essence même du genre tout en essayant, à chaque fois, de lui ajouter sa touche personnelle. Même si dans « The Wild Hunt » le tempo s’était fait plus calme, le groupe avait su repartir sur des bases plus brutales avec « Trident wolf Eclipse ». Le résultat ne fut pourtant pas à la hauteur, sentant par moment le réchauffé. Une fois passée la signature surprise chez Nuclear Blast (vaste débat mais on rappellera que le passage de Dissection sur la major n’avait en rien entaché son talent), on peut enfin découvrir ce nouvel opus.
Et dès le premier morceau « Ecstasies in night infinite », aucun doute le Watain nouveau est bon !! La violence de ce titre rappelle « Sworn of the Dark ». Ce raisonnement tient d’ailleurs pour tout l’album, ce qui laisse penser qu’il est la suite logique de l’album de 2007.
« The Howling », premier titre dévoilé dans la promotion, ne surprend pas, c’est du Watain pur jus.
« Serimosa » se veut plus calme, laissant la place aux mélodies typiques des suédois. Toujours agréable d’avoir un morceau qui permet de respirer entre les titres.
« Leper’s grace » commence par mettre en avant la section rythmique au sommet de sa forme (un nouveau batteur a fait son arrivée), puis s’offre un passage par son influence majeure : Dissection, avant de repartir vers du Watain pur jus. Mais ce n’est pas tout, le morceau tire également son inspiration de son autre « idole », Bathory ! Bref, un titre qui résume bien la carrière et les influences du groupe.
« Not Sun nor Man nor god », encore un moment de calme avec un interlude piano / guitare qui nous prépare à la fin (du monde ?) avant un « Before the cataclysm » tout en blasts et en mélodies : recette toujours gagnante de Watain et du Black Metal suédois en général.
« We remain », c’est le titre le plus « beau » de cet album. Totalement habité par l’esprit de « The Devil’s Blood », on peut y entendre Farida Lemouchi en duo avec Erik. On rêverait presque qu’ils enregistrent un album complet !
La fin du CD approche et Watain revient à son premier amour, le Black Metal. Et celui que j’aime, celui sans fioriture, celui qui sent le sang, la rage, la violence.
Le dernier titre « Septentrion », même s’il n’est pas mauvais, n’est pas essentiel. On avait déjà notre quota. Parfois il vaut mieux faire un peu plus court et garder l’essentiel.
L’essentiel justement est que Watain est définitivement l’un des seuls groupes à pouvoir propager le Black Metal à un haut niveau sans jamais lui faire honte et en gardant toujours ce côté malsain (tant musicalement que scéniquement).
- Erik Danielsson a.k.a. E. – Chant
- Håkan Jonsson a.k.a. H. – drums
- Pelle Forsberg a.k.a. P. – guitare
- Alvaro Lillo – Basse
- H. Death (Hampus Eriksson) – guitare
- E. Forcas (Emil Svensson) – drums (joue sur l’album)