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Touché Amoré @Rotte Fabrik Zurich (CH) – Une première, mais pas la première !

touché amoré zurich

L’an dernier, on était allé voir Touché Amoré à Zurich au Dynamo dans un tout petit club de 120 personnes (concert dantesque). On se souvient de les avoir découvert à Aarau @Kiff en ouverture de Converge en 2014.

Ces stakhanovistes du tour-bus, qui ont célébré leur 1000ème concert depuis 2007 (avec la sortie d’un live de 30 titres), repartent en tournée pour célébrer ici les 10 ans de leur premier album To the Beat of a Dead Horse (janvier 2009) qui vient de ressortir en version remastérisée.

Sortant de Stage Four (leur dernier album), le groupe s’offre donc une nouvelle tournée européenne alors que vient de sortir un aperçu de leur prochain album : Deflector. Jérémy Bolton, le front-man annonce, pour 2020, une nouvelle venue de TA en Europe.

Tournée un peu spéciale, surtout en raison des groupes qui les accompagnent, qui donne un plateau très éclectique.

On se décide à y aller avec Ludo qui va nous accompagner. Rdv donc à la Rotte Fabrik de Zurich en banlieue; une première pour nous dans cette salle, ayant l’habitude d’aller plutôt au Dynamo ou encore au club 456.

Le temps de trouver la salle, se garer (au 1er parking gratuit à 800m), on loupe les ¾ de PORTRAYAL OF GUILT. On entend deux morceaux, le temps de se prendre une bière un peu chère, d’un post-death/blackened en raison surtout de la voix tintée très black. Le groupe a ressorti une version live de leur album de 2018. Surprenant une telle esthétique en ouverture de TA qui passent un peu pour des gentils californiens.

Là, on a le temps de se poser en attendant DEFHEAVEN. La salle est pas pleine mais assez compacte, il doit y avoir 400 personnes, de tous profils de metalleux (on le remarque aux t-shirts). Le groupe envoie « dream house », titre phare. Là aussi, du blast-beat à mort, sur des guitares envolées, et un chanteur qui officie à la manière d’un front-man de black-metal. Pendant les 9’00 du morceau d’ouverture, on se fait mettre d’accord, ça joue bien, de la reverb à gaver, avec laquelle le chanteur nous fera une panoplie des techniques/effets de chant black. On oscille entre des passages à la Isis, instrumentaux et atmosphériques (par exemple toute la fin de Honey Comb) à des parties brutales quasi black-death (par exemple le morceau Black Brick). C’est vraiment surprenant comme mélange, cohérent avec POG juste avant. Le son est très fort et agressif, ça laisse pas indifférent, la salle ne désemplira quasi pas du live.

Après une pause plutôt courte, TA vient envoyer les premières notes, on est bien installés. Comme prévu, la set-list ne comprend que des titres du premier album _ de 26 morceaux quand même _ comme si le groupe _ qui en a fait le prétexte de sa tournée _ voulait redonner de la noblesse à un album trop méconnu par rapport à I survived by ou encore Stage four. On se laisse alors porter par des morceaux auxquels on s’est rarement attardés. Certains sont des hymnes et poussent public devant le pit pour hurler dans le micro que Jérémy leur tend _ c’est un peu le truc en post-punk : laisser le public finir les phrases. Le concert est plutôt bon, bien qu’on sent qu’une partie du public n’est pas venue pour TA mais pour les groupes précédents. On passera en revue tout l’album pour s’attarder sur une demi-douzaine de morceaux des albums modernes qui ont fait la renommée mondiale de TA, en vrac : Just exist, Flowers and you, Rapture, ou encore Skyscraper en version boule à facettes. On aura aussi droit à Deflector le titre de l’album à venir. Cela tranche néanmoins avec l’ambiance de la soirée. Deux cerises amères sur le gâteau, le son général : on s’attendrait pour TA d’avoir de la basse et de la compression dans la salle, histoire de donner un peu de contenance à cette musique, on en aura très peu, eu égard je pense à la config de la salle : peu de sub, du line-array un peu faible sur une salle avec plafond de 10 mètres.

La soirée fut bonne, c’était cool de découvrir une nouvelle salle à Zurich ; et de revoir ce groupe qu’on attend de pied ferme sur leur prochain album.

Photographies : @DorineMaillot

Live report : Stéphane

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