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La Guerre Du Son 2022, à Landresse (25)

La Guerre Du Son s’ajoute à la liste des festivals qu’on est particulièrement heureux de retrouver cette année ! Oui, les guerriers de Landresse et Ouvans sont bien là, et nous ont préparé un superbe champ de bataille ce 15 et 16 Juillet, en ce week-end de commémoration de la prise de la Bastille !

On arrive sous un soleil qui tape bien fort déjà. Le traditionnel tracteur barre la route ! C’est tout con, mais c’est ce genre de petites choses qui vous met tout de suite de bonne humeur, ce genre de « repères » qui vous font réaliser qu’on est arrivé à bon port, et qu’on va prendre du bon temps. Allez ! Plus qu’à garer la voiture dans le champ et on entre dans l’arène.

Quelques changements depuis la dernière édition. Le Cashless pour les consos (ah, que c’est pratique), la grande scène rebaptisée WAR SCENE, et la petite rebaptisée P’TIT GIBUS. P’TIT GIBUS qui se trouve maintenant à gauche de la WAR SCENE, et qui accueillera des groupes locaux (merci à eux et aux asso Mighty Worm et Rockin Chaise). A droite de la WAR SCENE, on trouve tout ce qu’il faut pour se restaurer et étancher nos soifs grandissantes. Le camping est plus intégré, car quasi en face du P’TIT GIBUS (faudra pas avoir envie d’aller se coucher avant la fin des hostilités… mais de toute façon, on sait que si on veut dormir en festival, il ne faut sûrement pas aller à son camping).

Tout l’espace a été aménagé pour inviter à la détente et au partage : transats, canapés et petites tables en palettes, stands divers et variés, avec du merch, les guitares insolites mais VRAIES de Cigare Broc Guitare , sans oublier bien sûr la tente de Metal In Franche Comté avec son incroyable Photobooth !

On en oublierait presque qu’on est venu là pour faire la Guerre  !

Des choses bougent sur la WAR SCENE. C’est Aleister qui déterre la hache (de guerre) avec son Trash Metal. Les accords sont bien placés, le festival se met en route.

Electric Worry prendra la suite avec un bon Stoner  sur le P’TIT GIBUS.

Un OVNI atterrit sur la WAR SCENE. Il s’agit de KONTRUST, qui après un passage au Hellfest le mois dernier, fait donc une halte en nos terres franc-comtoises. C’est un groupe autrichien, qui distille un Crossover en tenues bavaroises.  On aime, ou on n’aime pas, mais ça surprend ! Regardez donc le clip « Sock ‘n’ Doll » pour voir un peu le délire, ou le très efficace « Hey DJ« .

On enchaîne avec les Bisontins de Blend of Stones. Avec les pieds de micro piqués à Dagoba, et le physique impressionnant du chanteur, je ne sais pas trop à quoi m’attendre ! Du Suicidal Tendencies  ? (qu’on aura eu la chance cette année de voir au Helfest, mais malheureusement pas aux Eurockéennes pour cause de grosses intempéries)… Nan, je fais fausse route ! Passé le choc physique, je me remets les idées en place, et me souviens qu’on les a sur notre compil « Metal rends toi, Nenni ma Foi! ». Bien sûr. Il s’agit d’un très bon heavy/stoner, bien lourd comme on l’aime.

Arrivent les flamants roses de Trollfest ! Ambiance complètement délirante que les Norvégiens mettent en place avec leur Folk Metal. Jetez un œil sur leur clip « Dance like a Pink Flamingo« , et vous cernerez déjà un peu mieux les personnages. Le public adhère totalement et on part sur une autre planète ! Bouée flamant rose (jetée dans le public par notre rédacteur en chef) qui traversera la scène et la foule, slams en série, accordéon, saxophone, Britney Spears… On ne sait plus où donner de la tête, emportée par ce tourbillon de n’importe quoi et de bonne humeur ! En même temps, comment ne pas être entraîné par des titres tels que « Piña Colada » ?

Le groupe suivant sera plus sage, plus posé, plus planant… Il s’agit de Pan . Ils font du Noise Rock Progressif. Leur 1er EP sort en Septembre, et c’était donc en quelque sorte une avant-première ce soir.

On repart sur des rythmes plus pêchus avec Skindred et son Hip Hop Metal. On peut ne pas accrocher, mais on ne peut pas dire que les gars ne débordent pas d’énergie. Le chanteur est hyper charismatique. Moins fédérateur que Trollfest passé avant eux, mais ça fonctionnera quand même pas mal avec le public.

Alta Rossa prend le relais et nous plonge dans une ambiance sombre avec son Post Metal.

Ce sont les punks rennais de Darcy qui vont clôturer cette 1ère journée ! Débauche d’énergie et de rage, et un chanteur champion des sauts en hauteur. Ça envoie du dur ! Pas facile de trouver le sommeil après un traitement pareil, quand t’es galvanisé à mort. Mais on est bien à la La Guerre Du Son après tout !

JOUR 2

Finalement, on a bien réussi à dormir quelques heures. Et en se préparant pour cette 2ème et dernière journée, on fait un bilan de la journée passée. Et ce que l’on en retiendra le plus, c’est le côté très festif qui s’en est dégagé. Ce 2ème jour, où l’on voit d’ailleurs beaucoup plus de public, sera beaucoup plus métal. Le « chaos » auquel Trollfest appelait la veille sera-t-il finalement pour ce soir ?

On décolle (dans tous les sens du terme) ce samedi avec Invaders Project et leur Progressif Space Rock sur la scène P’TIT GIBUS.

Redemption ouvre la WAR SCENE avec son Rock ‘n’ roll efficace. Ancien vainqueur du tremplin Voice Of Hell, qui leur a valu de pouvoir faire une ouverture de mainstage au Hellfest en 2018, le groupe familial a fait du chemin depuis. Premières parties de No One Is InnocentMass Hysteria, … et sortie de leur 1er album (auto produit) en 2021.

On enchaîne avec EACH. Un Stoner généreux, un clip, « PILL », sorti le 13 Juillet dernier, et une grosse envie de sortir un EP, d’après ce qu’ils ont partagé avec nous lors de leur interview. En attendant, c’est le public qui se régale de leur prestation sans fautes.

Puis c’est au tour des Nantais de Stinky de venir tout ravager avec leur Hardcore teigneux. Grosse énergie de la chanteuse Claire Bousigue qui fait admirablement tournoyer son micro avant de lâcher toute sa hargne dedans.

Deadly Shakes enchaîne avec un bon Garage Rock. N’hésitez pas à aller (re)lire leur interview dans les pages de votre webzine préféré.

Les Alsaciens de Smash Hit Combo débarquent avec leur Nu Metal à l’ADN Hip hop. On apprécie toujours leurs références à la culture Geek et jeux vidéos, même si on (moi en tous cas) n’a pas tout compris sur l’histoire de l’évolution (de la rémunération) du streaming. Ça jumpe dans tous les sens, sur scène, et dans le public bien sûr.

S’ensuit Hateful Three et son Crossover Thrash Punk. Efficace et rapide, comme d’accoutumée avec ce trio du Pays de Montbéliard.

Lofofora entre en scène. Ils ne sont plus à présenter. Le public était en feu, et le chanteur Reuno se faisait un malin plaisir à continuer à attiser tout cela par de multiples interactions avec le public et une prestation captivante.

Wootz, c’est la réunion de feu The Fre3 Bastards (section ryhtmique) et de (Fat) Jeff. Un EP tout frais sorti en Mars cette année, et qui transpire bon le Stoner.

Sidilarsen est là pour donner le coup de grâce à cette soirée ! Les Toulousains sont en forme ! « A Vif », Money Game » et « On va tous crever !«  déchaînent les foules ! Les écrans apportent un plus au spectacle, même si l’intensité de leur jeu pouvait s’en passer.

Fin de cette 17ème édition de La Guerre Du Son avec un constat similaire aux éditions passées : De super moments, une ambiance familiale et de fête du village, des bénévoles en or,  un festival à taille humaine et à la programmation qualitative toujours surprenante. Longue vie à vous !

Crédits photo : PiM et Y.BRED

Live report : Y.BRED

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