Le Festi Burn’s chez Metal in Franche Comté on aime bien. Il faut dire que nous étions présents en 2022 et 2023. Après un chouette tremplin en février nous nous devions de faire un tour. Voici le report quatre mois après cette édition alors que l’on est tous dans une phase de déprime post festival.
Arrivé sur place assez tôt avec David, le président himself des Sapins Metaliks et de MIFC, nous voyons Mathias qui nous accueille comme toujours avec sourire et bonne humeur. Il y a eu du monde la veille, espérons que la journée du samedi se passe aussi bien.
C’est Mamadjo qui ouvre le bal aujourd’hui. Les vainqueurs du tremplin sont, visiblement, heureux d’être sur l’affiche et de se produire dans d’excellentes conditions. J’avais loupé une bonne partie de leur set en février dernier et suis donc content d’enfin les voir correctement. Toujours entre pop et rock, le quatuor délivre un très bon concert. Si les spectateurs arrivent au compte goutte ce n’est pas un problème pour Mamadjo qui rend une excellente copie.
C’est au tour de Princesse Leya ensuite d’enflammer L’Escale, la salle de concert. Les ayant raté au Sylak 2024 j’étais assez curieux suivant les aventures de Dedo depuis près de 20 ans. Malheureusement le son n’est vraiment pas top et j’ai du mal à discerner ce qu’il chante. Le style étant parodique de base, ça perd, indéniablement en impact ! Je profite, donc, de ce moment pour faire une interview d’Aurel et Antho de Papertank.
Le troisième groupe de la soirée se nomme Cachemire et le moins que l’on puisse dire c’est qu’on les voit beaucoup tourner depuis quelques temps ! En 10 ans de carrière les Français se sont forgés une solide réputation et on peut constater que le travail paye avec eux. Dès le départ on sent une formation taillée pour le live qui ne se contente pas de bien jouer mais aussi de délivrer aussi un show solide notamment dans le visuel. Cela passe par des tenues de scène et un très bon jeu de lumières. Avec des titres qui font mouche dans la globalité j’ai passé un excellent concert. Le genre de combo à revoir en festival avec plaisir.
On passe ensuite à Darcy, plus énergique, plus punk et même si ça tourne ben je décroche rapidement. Pas du tout ma came alors on discute ici et là, pas bien de ma part j’avoue…
La raison principale de ma venue était l’ultime concert de Papertank. Trio Franco / Suisse punk rock qui a bien tourné entre 2016 et 2018. Pour preuve je les avais vu une bonne dizaine de fois durant ce court laps de temps. Avant la pandémie le line-up avait un peu changé. Charles (chant) avait quitté le groupe, Antho l’avait remplacé au micro et Johan prenait la basse. Un titre était sorti puis plus rien à mon plus grand désespoir… La particularité de Papertank ? Pas de guitare ! Assez atypique, non ? Mathias pendant cinq ans a tanné Papertank pour un dernier concert. Ceux-ci ont accepté, dès l’annonce la date était bloquée sur mon agenda. Ayant partagé tellement de moments avec eux il était impossible de louper ça. C’est le line-up d’origine qui joue ce soir. Pendant près d’une heure Papertank va nous asséner un concert de grande classe. Pas de fioriture, pas d’artifice, pas de show à proprement dire mais un live avec une énergie folle « comme à l’époque ». Antho et Aurel forment l’une des meilleures sections rythmiques que je connaisse de par l’alchimie et l’intensité, les mecs se connaissent par coeur. Charles chante toujours aussi bien et s’il communique peu entre les titres ça passe puisque les morceaux s’enchaînent très bien. Sur « God Bless You, Wicked », Morille (les Bracos) et Mathias (Le Terminus) viennent faire les choeurs. J’ai hésité à les rejoindre comme j’avais déjà chanté ce titre avec eux dans le passé mais préfère savourer en tant que spectateur me remémorant différents lives auxquels j’ai assisté notamment au Café du Théâtre, au Terminus, au Rock Altitude, au Festival de la Paille lorsque je les accompagnais pour vendre du merch. Les yeux brillants je me dis que c’est l’ultime. Antho donnera sa basse à Mathias et le set se terminera sous de vives acclamations. Papertank n’est plus mais son œuvre est et restera. Nous verrons si les musiciens se décident à relancer quelque chose. Au merch, le groupe a ramené ses cd et les offre à qui veut. Chouette initiative plutôt que de les laisser dans des cartons pendant des années.
Setlist Papertank Intro / Last Disease / Cold War Circus / Little Gun / Banshee / God Bless You, Wicked / Shine /The Flower And The Earth / Virus / Save Me / Waiting For / No One Knows / The Weather Guy
Si l’affiche ne me bottait pas plus que ça, la foi de Mathias et de son équipe ainsi que l’ultime live de Papertank m’ont convaincu d’aller faire un tour à Morteau. L’affluence n’aura pas été, totalement, au rendez-vous ce samedi contrairement à la veille. Certains axes d’améliorations sont peut-être à prévoir pour avoir davantage de monde et avoir le même nombre de spectateurs chaque jour. Une chose est sûre c’est à chaque fois très bien organisé alors on reviendra avec grand plaisir ! Un festival à soutenir alors rendez-vous là bas en 2026.
Crédit photos : PiM Photography (son facebook)
