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Eurockéennes 2015 – Soirée du Vendredi – Live Report by Lola

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Eurockéennes 2015 – Soirée du Vendredi – Live Report by Lola

 

Début juillet, je suis allée faire un tour aux Eurocks. Le Vendredi soir seulement : il y avait quelques groupes prometteurs à mon avis…

Après les quelques formalités nécessaires à l’enregistrement de mon pass photographe, je découvre la partie « cachée » du festival. Vous savez, toute cette zone que l’on aperçoit derrière les barrières sur le côté, et où on se demande ce qu’il se cache !

Cette année, en plus des photos des groupes, je vous donnerai un petit aperçu de cet espace mystérieux pour le festivalier moyen. Ne vous faites pas d’illusions, rien de vraiment extraordinaire !!

La tête dans les nuages, ou plutôt au soleil (pour une fois qu’il ne pleut pas aux Eurocks !!), et les pieds dans l’eau… ou presque, sur la presqu’ile du Malsaucy, j’attaque les concerts par Royal Blood. 19h45, il faut croire que c’est encore tôt pour un festivalier franc-comtois, le public est très clairsemé… Pourtant c’est une mise en bouche vraiment sympa. Imaginez un groupe rock sans guitare ! Oui oui, ils l’ont fait ! Les anglais ne sont que 2 sur scène : Mike au chant et à la basse et Ben à la batterie. Une vraie présence sur scène, une qualité musicale propre et une superbe voix. Certains passages me font penser à Muse, je retrouve aussi des sons des excellentes Bun’s. Bref, rien à redire.

Photos ROYAL BLOOD

Je rejoins la Green Room en vitesse pour ne pas rater le début de Black Label Society. Des américains au look mi-viking, mi-biker : Cheveux très longs, barbes, vestes à patch, des têtes de morts et une grande croix accrochées au pied de micro du chanteur. Le décor est planté. Musicalement, du heavy metal où alternent les morceaux rageurs et les morceaux plus calmes. Zakk, le chanteur, impose par sa carrure et sa prestance, mais aussi par sa voix remarquable. On a droit à son solo guitare derrière la tête, pour le cliché. Les sons et la voix font vibrer le public venu en masse. Belle découverte live pour moi.

 

Photos Black Label Society

Sur la grande scène, la nuit commence à tomber. Ben Harper & the Innocent Criminals sont attendus par une foule énorme.

Une grande diversité d’instruments est disposée sur scène. Ben Harper arrive, guitare en main, chapeau vissé sur la tête. Accompagné de ses musiciens, il lance sans plus attendre le set. Le début d’un beau et grand concert, mélangeant les influences rock, reggae, country, soul. Pas de temps mort, peu d’échange verbal avec le public, mais une communion palpable. Les gens bougent, dansent. Moi, après ma session photos, je reviens m’installer sur le côté pour profiter au maximum de ce son envoutant. Que ce soit debout, pour bouger au rythme de la musique, ou assise par terre, les yeux fermés, je me régale.

Les instruments utilisés attisent ma curiosité. Passées les différentes guitares, électriques ou acoustiques, les plus traditionnels djembés, ou encore le Cajón, cette caisse de résonance parallélépipède, je découvre la Weissenborn guitare. Il s’agit d’une sorte de guitare acoustique (ici électrifiée) au manche épais, de section carrée, qui se joue à plat sur les genoux. De cette façon, la guitare acquiert un son caractéristique, les changements de note s’effectuant par glissement, ou slide. Le son de cet instrument rare aux origines hawaïennes, associé à la voix chaude de Ben Harper transporte le public dans un autre monde.

Magnifique expérience que ce concert…

Photos Ben Harper

Une petite pause pour aller visiter la partie off de la presqu’ile et casser une petite croute. L’espace presse est un lieu de détente agréable mais sans âme. Le Bar du Boulot, niché au milieu des arbres, au bord de l’eau, est quant à lui très plaisant, tout particulièrement à la nuit tombée, avec ses lumières bleutées.

Pendant ce temps les concerts continuent mais je prends un peu mon temps ici : Désolée pour les éventuels aficionados d’électro, Rap et autres musiques de ce genre qui se seraient aventurés sur ce live Report mais je fais un peu d’allergie à ce style musical, pourtant largement représenté sur certaines scènes des Eurockéennes… J’en arrive à me demander parfois si le nom de ce festival n’est pas devenu obsolète. En tant que public des premières heures, j’ai un peu tendance à sortir les phrases-cliché des anciens : « De mon temps, c’était autre chose ! » Hé oui, à l’époque, les Eurocks, c’était essentiellement… du Rock. Les programmateurs ont évolué pour s’attirer un plus large public, au grand dam de certains. Heureusement qu’il reste dans la programmation des groupes énormes tels que ceux cités plus haut, ou Skip the use qui suivra.

J’en profite pour pousser mon coup de gueule côté pratique. Pour un festival qui se dit étroitement lié aux notions d’environnement, de protection de la nature, du fait de son installation sur la presqu’il protégée du Malsaucy, j’ai été choquée par la saleté des lieux. Des hordes d’immondices et de papiers gras trainaient partout. Très peu de poubelles, vites saturées, et personne pour remédier au problème à priori. Quelle vision d’horreur.

Photos festival off et public

Il est presque minuit, les affaires reprennent. Skip the Use & Friends est annoncé sur la grande scène ! Malgré la nuit tombée, ils vont faire exploser le mercure ! Mat et ses acolytes, dès les premières notes, envoient un rythme au concert qui électrise les festivaliers. Une ambiance de folie, un contact terriblement dynamique avec le public, une pêche qui ne cessera pas pendant presque 2 heures. Mat, quant à lui, est sans doute monté sur ressorts : il saute de partout ! Les cuivres ajoutent à cette liesse.

Le set du groupe est ponctué par une horde d’invités, présents par leur musique ou bien réellement sur scène. Une reprise de Shaka Punk histoire de réveiller les éventuels derniers ramollis par le soleil de la journée, « Run to the Hills » de Maiden pour faire rêver quelques minutes à une programmation inimaginable aux Eurocks (…), et le premier invité « réel » arrive. C’est Hubert-Felix Thiéfaine. « La fille du Coupeur de joint », ça tranche un peu ! Mais le public reprend les paroles à gorge déployée et la touche Mat rend le duo surprenant mais sympathique. Un peu plus tard, ce sera au tour de Hollysiz et son mini short en lamé qui fait baver le public masculin, et Sir Bob Cornelius Rifo.

Les messages de paix, de fraternité sont le leitmotiv de Mat. La tolérance et le plaisir d’être ensemble sont soulignés à tout moment. Le titre « Etre heureux » prend une résonance toute particulière et me fait monter les larmes aux yeux. Sans compter la virée du chanteur jusqu’à la plate-forme PMR, le temps d’une chanson. Beaucoup d’émotion.

Le concert se termine sur une explosive reprise du refrain de « La Jeunesse emmerde le Front National » des Berurier Noir. On sort du concert irradiés, assommés, dégoulinants de plaisir et souriants.

Photos Skip the Use

La fin de soirée approche. Impossible de partir sans passer par le concert de Off! Mais je ne sais pas si c’est le dynamisme de Skip the Use qui m’a usée, mais au pied de la petite scène du Club Loggia, je n’accroche pas. Les lumières sont mornes, le son sans relief. Le public, peu nombreux, est sans doute composé de fans. Headbanging et pogo à plein pot ! Moi, je vais jeter un œil à The Dø sur la Green Room, depuis la plateforme Heineken. Une belle vue « aérienne » de la scène et d’une partie du site. Musicalement, après Off! et Skip the Use, ça parait un peu morne et linéaire. Je crois qu’il est temps pour moi de rentrer. Je ne suis pas la seule à envisager mon retour au parking : Les navettes sont prises d’assaut ; une bonne heure d’attente à piétiner m’achève ! Un peu de repos bien mérité m’attend à la maison : Hé oui, ça a du bon d’habiter à une vingtaine de kilomètres d’un festival !

 

Photos Off! et The Dø

Lola Photographie – Laurence Amielh

 

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