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Ragajara - Egosphère
Nom du groupe

Rãgarãja

Album

Egosphère

Label

Ellie Promotion

Date de sortie

Octobre 2019

LA NOTE
8/10

Rãgarãja voit le jour en 2014 du coté de Paris. Il leur a fallu une année (2015) pour sortir leur premier projet (EP) « Sheïtan ». Alliant le metal progressif et le chant rap (en français), on peut dire que Rãgarãja arrive à se démarquer en naviguant assez bien dans les eaux troubles du metalcore ! Est-ce que cette association de style assez atypique a fonctionné sur ce premier opus « Egosphère » ? C’est ce que nous allons voir au fil de cette chronique (à condition d’aimer le style) !

L’opus débute avec une « Intro » qui dégage une atmosphère sombre et pesante. On entre dans le vif du sujet avec le titre « Premier Souffle », ils annoncent du lourd dès les premiers riffs. Un savant mélange de « Djent », de « Progressif » pur et un chant rempli de hargne. On arrive à ressentir une certaine violence toute en mélodie. Le titre suivant « Vagabond » propose une dose supplémentaire de férocité, on a l’impression d’être pris en pleine tempête ! « Chrysalide » est composé de riffs moins techniques certes, mais le jeu au synthétiseur offre une ambiance bien plus lugubre, voire malsaine pour bien accompagner ses textes. « Martyr » est dans la même lignée, des textes et une musicalité assez puissante. « Pornocratie » débute d’une façon assez « aérienne », mais une fois le refrain lancé, on se retrouve emmené dans une atmosphère oppressante. Mention spéciale pour le finish « Outro » qui avec son chant venant d’orient, est massif et déconcertant.

Rãgarãja performe dans la manière de nous transmettre toute une palette de sensations, rage, souffrance, mal-être, etc. d’une manière assez subtile et différente à travers les morceaux. Ce qui est intéressant avec « Egosphère », c’est que les titres possèdent la même structure et qu’on aurait pu les trouver assez répétitifs, mais c’est loin d’être le cas ! Les morceaux se suivent mais en aucun cas ne se ressemblent. « Sarcophage », est une sorte de condensé de ce que le combo nous a proposé lors de ses précédents morceaux, avec un supplément de riffs orientaux, à la fois bien dosés et bien exécutés. Un titre vraiment bon ! Le bonus track « Singe suprême » est celui sur lequel j’ai le moins accroché. Il allie rap et metalcore et, pour être franc, ce n’est pas trop ma tasse de thé (trop de styles mélangés).

Pour résumer, cet album qui mélange du metal progressif, voire du néo-metal et son chant rappé, fonctionne assez bien, il est à la fois entraînant, puissant, brutal et mélancolique. Pour un premier opus, le groupe a frappé fort. A mon humble avis, « Egosphère » ferait un carton sur scène au vu de toute la débauche d’énergie que l’opus dégage et qui sera partagé avec son public. Les membres de Rãgarãja ont osé et ils ont bien fait. Lorsque l’on prend le temps de s’y attarder, on s’aperçoit que les textes sont assez poétiques et sont à la hauteur de leur musicalité, autrement dit, pleine d’émotions.

Membres du groupe : 

Euryale : chant
Chris Ferrero : guitare
Stanislas d’Arnoux De Fleury : guitare
Léo Goudaroulis : batteur
Fabien Chevalier : bass

Ville d’origine :

Paris

Les membres de Ragaraja
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