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[Chronique] Landmvrks – The darkest place i’ve ever been

  • par

Nom du groupe : Landmvrks

Style : Metalcore

Label : Arising Empire

Album : The darkest place i’ve ever been

Date : 25 avril 2025

Pays : France

LA NOTE : 9.5/10

Formé en 2014 à Marseille, Landmvrks s’est rapidement imposé comme l’un des fers de lance du metalcore français grâce à un savant mélange de riffs acérés et de mélodies aériennes. Après un premier album autoproduit Hollow, (2016), leur signature chez Arising Empire et la sortie de Fantasy (2018) marquent le début de leur ascension internationale. Avec Lost in the Waves (2021), le groupe franchit un cap, se classant dans les charts allemands et consolidant sa fanbase via une version enrichie en 2022. Portés par une dynamique scénique impressionnante, ils enchaînent les tournées, du Japon aux États-Unis, en passant par les festivals européens. C’est en 2024 qu’ils remplacent Bad Omens sur la mainstage du Hellfest avec un show qui a retourné le festival ! 2025 commence également très fort avec un Olympia sold out et une tournée où chaque date suit ce modèle !

Il est désormais temps de confirmer leur lancée avec The Darkest Place I’ve Ever Been, sorti le 25 avril 2025, qui semble très prometteur au vu des extraits déjà proposés ! Plongeons donc track by track, avec le protagoniste, dans cette descente aux enfers introspective qui signe le concept de l’album !

“The Darkest Place I’ve Ever Been”, titre éponyme de l’album, ouvre ce dernier. L’intro pose le mood de l’album : accords mélancoliques, et le chant de Flo nous immerge dans nos pires souvenirs de déprime, le nez collé contre la vitre à regarder la pluie… Quand soudain, un blast digne d’un groupe de black et un scream nous sortent de notre torpeur ! La suite du morceau nous offre un hardcore qui te donne envie de mettre un pied-bouche au voisin, pour finir sur un break tout droit sorti de la fabrique “Duplantier & Cie”, du plus bel effet !

La suite commence avec le beat hip-hop et le rap maintenant bien connus de “Créature”, premier single dévoilé il y a maintenant un an. Les couplets rapides et énervés laissent place à un refrain très aérien, parfaitement conçu pour être scandé en live !La prochaine est “A Line in the Dust”, également un single déjà sorti il y a quelques mois, avec le feat du très bon Mat Welsh de While She Sleeps. Sa voix très reconnaissable apporte une belle énergie au morceau !

Le titre suivant est un gros morceau de cet album : “Blood Red”, dernier titre dévoilé avant la sortie de l’album. Et quel titre ! C’est très simple : j’en suis amoureux ! Une ballade mélancolique avec une alternance de refrains chantés et de couplets rappés en français, savoureux. Puis un break qui vient remettre de la rage dans tout ça, avant de revenir sur un couplet plein d’intensité ! Une musique qui rappellera forcément le côté émo du collège/lycée à toute la génération MTV !

On continue dans les titres déjà sortis avec “Sulfur” ! On repart sur une vibe bien hardcore mais toujours avec des refrains aériens chantés, comme sait le faire le groupe. Le titre se finit sur un growl de fond d’évier pour enchaîner sur “Sombre 16”, une interlude sur une prod hip-hop à l’ancienne, assez sombre, où Flo nous balance un 16 de rap !

J’ai souvent entendu des gens comparer Landmvrks à Linkin Park, et bien “The Great Unknown” pourrait leur donner raison ! Le titre a une vibe Hybrid Theory/Meteora, tout en gardant le son du groupe.

« La Valse Du Temps » est la preuve que l’équipe à la marque “V” est composée de musiciens avec une vraie ouverture musicale et un bagage impressionnant. L’intro est un piano-chant dans un style valse / chanson française, avant de repartir dans un metalcore à la sauce Landmvrks, avec une touche plus sombre que la moyenne, contrebalancée par des refrains très aériens avec de nombreux chœurs superposés, pour un final intense, puis un retour au piano du début pour boucler la boucle.

Avec “Deep Inferno”, on revient dans le côté obscur du groupe : un riff hardcore bien énervé, des couplets rappés à une vitesse où fourcher de la langue n’est pas permis, et des refrains qui me font, encore une fois, penser à ceux proférés par Chester à l’époque (la voix éraillée proposée y est, je pense, pour beaucoup : le timbre est très proche de celui de Mr Bennington !).

On approche de la fin de l’album, et voici venir “Requiem”, un titre qui vient jouer du côté deathcore de la force avec ses blasts, ses guitares dissonantes et son guttural caverneux sur le refrain. Le morceau est assez rapide dans l’ensemble et promet, je pense, de beaux circle pits dans la fosse ! Il se termine en douceur, ce qui pourrait signer la fin de l’album… mais il reste un dernier titre : “Funeral”, en guise d’outro. C’est un très beau morceau piano-chant, qui me fait penser à certaines ballades rock des années 70, et qui clôture l’album en écho à l’intro.

Bon, on ne va pas y aller par quatre chemins : j’avais de grosses attentes sur cet album et je ne suis absolument pas déçu ! Landmvrks a mis la barre très haute, et ce skeud va très certainement finir dans mon top albums de l’année ! Pour les amateurs du style, je pense que ça deviendra aussi une excellente référence. Maintenant, je fais entièrement confiance à notre crew phocéen pour aller le défendre sur scène dans les prochaines années ! Car si c’est déjà très bon sur CD, Landmvrks, c’est encore meilleur en live !

Amies Comtoises, Amis Comtois, t’as deux mois pour apprendre les paroles, car le rendez-vous est posé : vendredi 4 juillet à 20h, scène de la plage des Eurockéennes, pour prendre sa claque sonore !

Line-up

Florent Salfati – chant
Kévin D’Agostino – Batterie
Rudy Purkart – Basse
Nicolas Exposito – Guitare
Paul Cordebard – Guitare

Chronique par Jerem’