LORDI + SICK N’ BEAUTIFUL à l’AXONE Montbéliard, le 17 04 2025
Autant que je me souvienne, il ne fait pas très chaud ce 17 avril 2025. J’arrive très en avance à L’AXONE Montbéliard, genre 19H (pour un concert qui doit démarrer 1 heure après). Du coup, pas de soucis pour se garer à proximité. Quasi personne sur le parking P0 😊.
Ça laisse du temps pour découvrir les lieux. En effet, j’ai plus l’habitude des gros spectacles à l’Axone. Ce jour, toutes les tribunes sont rangées, des rideaux délimitent une portion de la salle seulement, un tiers peut-être. Ambiance beaucoup plus intimiste.
On retrouve les acolytes et amis avec plaisir, on boit une bière de Sochaux (ou un Fuze tea pour les plus sérieux), on sort les appareils photos et procèdent aux premiers réglages… La salle se remplit au fur et à mesure pour finir blindée. Ça fait plaisir à voir. Puis sans crier gare…
Voici SICK N’ BEAUTIFUL qui entre en scène ! C’est un groupe italien d’alt metal, teinté d’indus. Ils se sont formés en 2014. Une petite dizaine d’années d’existence donc, et déjà 4 albums au compteur. Leur dernier « Horror Vacui » est sorti le lendemain de ce concert à l’Axone. Mais ils en ont joué plusieurs titres ce soir.
Ce qui frappe d’entrée de jeu, c’est la très forte identité visuelle du groupe. On va commencer à croire que ça devient une constante chez nos voisins transalpins. Les quelques autres groupes italiens que j’ai en tête ont également une grosse signature visuelle : Lacuna Coil, Fleshgod Apocalypse, … Imaginez donc un croisement entre Lacuna Coil et Shaârghot, et on est pas mal. On y rajoute des verts qui transpercent l’obscurité, un pincée de cyber punk, une larme d’Alien, et on est encore mieux.
Autre particularité du groupe, on a une presque parité car 2 des 5 musiciens sont des femmes : la chanteuse et frontwoman Herma Sick et la batteuse Evey.
L’ensemble est terriblement efficace. Et çà aurait pu encore l’être plus. La frontwoman nous explique en effet qu’ils ont l’habitude lors de leurs shows d’avoir recours à plusieurs effets lasers, mais qu’ils n’ont malheureusement pas pu les utiliser ce soir pour raisons de sécurité. Mais même sans cela, on a quand même droit a du grand spectacle. Outre la reprise de « God of Thunder » de KISS, l’un des moments le plus marquant sera le titre « New Witch 666 » où Herma arrive façon grande prêtresse, un masque sur les yeux surplombés de cornes ou s’entrelacent des fils barbelés, avec un grimoire diabolique à la main qui relâche un épais brouillard quand elle l’ouvre. Un vrai régal !
Le show est très dynamique. Les 2 guitaristes L0r1 et Nemes sont très mobiles, le bassiste Big Daddy Ray un peu moins, Herma a un charisme incroyable et headbangue fréquemment en balançant esthétiquement ses tresses, et la batteuse Evey jongle allègrement avec ses baguettes entre 2 coups portés sur ses toms. Bref, on ne voit pas passer les 45 minutes et 8 titres de ce set, que tout le monde aura sans doute trouvé trop court.
45 minutes de break et préparation de scène plus tard, et c’est maintenant LORDI qui s’empare des lieux.
C’est un groupe de Heavy metal qui nous vient de Finlande. Fondé en 1992, on les connait surtout depuis qu’ils ont remporté l’Eurovision en 2006 avec leur titre « Hard Rock Hallelujah ».
Là aussi, on sait qu’on va prendre plein les yeux. D’abord et surtout pour les déguisements que portent chacun des membres : Le chanteur en sorte de démon, le clavier (intérimaire ce soir car l’officielle n’était pas là) en une sorte goule morte vivante, le batteur en démon à mandibules, le bassiste peut faire penser à une sorte de Prédator mort-vivant avec des têtes de mords à l’extrémité de ses dreads, , le guitariste en orc guerrier futuriste (qui me rappelle, je ne sais pourquoi, le Eddie futuriste de la pochette « Somewhere In Time » d’Iron Maiden).
Pour les décors, c’est un mélange de crypte, de château fort, et de Jurassic Park. Le batteur se trouve dans un renfoncement à gauche de la salle, mais bien mis en valeur à certains moments par les lumières ou autres effets, comme par exemple quand il se fait arroser d’une fumée qui sort d’un rocher derrière lui à la fin de son solo sur la musique de la série « K2000 ». Le clavier était à droite, à l’étroit dans une sorte de cachot. Au milieu, des rideaux pour l’entrée des protagonistes. Le guitariste était très mobile et interagissait énormément avec la foule. Et bien sûr on a le frontman, avec sa voix très gutturale, que son épais costume renforçait dans sa lourdeur.
Le fil rouge de la soirée aura été les quelques mots de français que le chanteur était fier d’expliquer à la foule que c’était les seuls qu’il connaissait de notre langue, et qu’il aura lancé quasi entre chaque chanson 😊 : « Couci-couca », « Oui Oui », « Chatte », « Bite », « Merde », « Putainnnn » !
Côté musical, ça entraîne bien. Les morceaux sont pêchus à souhait, et il y a quelques très bons plans de guitare. Chaque musicien aura eu droit à son instant solo. Outre les déguisements, plusieurs accessoires font aussi le spectacle : La hache cracheuse de sang, le pistolet à fumée, les ailes qui se déploient dans le dos du chanteur, le costume à led et laser du guitariste, le micro hache, la tronçonneuse gigantesque… C’est à un opéra rock horror show auquel on assiste !
Très bonne soirée à l’Axone, avec de très chouettes découvertes visuelles. Deux concerts qui font également partie des plus lumineux (entendez bien éclairé) qu’il m’est était donné de voir, et c’est franchement appréciable de pouvoir voir plus facilement et distinctement les artistes sur scène, et ainsi d’encore plus profiter du spectacle.