Nom du groupe
Abyssal Ascendant
Album
Chronicles Of The Doomed Worlds Pt2 : Deacons Of Abhorrence
Label
Date de sortie
octobre 2020
Après une interview digne d’un roman, je vais tenter de faire une chronique pas trop longue. Je dis bien tenter…
Après un premier album consacré aux Grands Anciens en 2015, les Bisontins reviennent pour une deuxième partie encore plus audacieuse. Attention : audacieuse, mais dans la plus pure tradition Abyssal. Car chez Abyssal Ascendant, on est capable de vous faire ressentir des gouts (dégoûts ?) et des odeurs rien qu’avec de la musique.
Rentrons dans le vif, avec une intro qu’on pourrait imaginer tout droit sortie d’un rush perdu de Basil Poledouris (qui a composé la musique de Conan le Barbare, entre autres). Et en quelques secondes, le Death Metal crasseux et poisseux, si caractéristique du groupe, est de retour, mais avec cette fois un son bien plus puissant que par le passé. C’était l’un des griefs que j’avais évoqué sur les albums précédents. Là, le Disvlar Studio (situé en Haute Saône) a mis le paquet pour faire ressortir le souffre de Cthulhu.
J’ai dit que je ferais court, pour le moment je m’y tiens…
« The Dweller Awakens », 3ème titre, est d’une lourdeur pachydermique, un putain de rouleau compresseur digne d’un Cannibal Corpse au mieux de sa forme ! C’est ce qui est bien avec Abyssal Ascendant, ce groupe vous permet de réviser les classiques du Death Metal. Tantôt brutal, massacreur de nuques, tantôt subtil et presque épique.
Tiens, en parlant de brutalité, on peut parler du batteur de session, Krzysztof Klingbein, qui a abattu (c’est le mot) un sacré boulot ! Il faut dire que le bougre a déjà éclaté des peaux chez Hate et Vader récemment.
« Martyrs of Mordiggian », mon titre préféré ! Pourquoi ? car il contient tout ce que j’aime chez Abyssal Ascendant. À savoir des riffs acérés, plus coupants que des lames de rasoirs, une section rythmique basse-batterie parfaite, un chant malsain avec des backings vocaux d’outre-tombe, et un bon petit solo. Putain, j’écoutais moins de Death Metal ces derniers temps, mais après l’écoute de cet album, j’ai des envies de Morbid Angel et de Nile.
Et avec « Wombs Of Torment » et son intro digne d’une BO de film épique, ça ne va pas en s’arrangeant. À peine les claviers terminés qu’un « EURRRKK » déchire mon enceinte. Ce cri annonce un titre encore plus sombre que les précédents, où les chœurs répondent à la voix hurlée de Flo !!
Putain mais merde, faut que je trouve un truc à dire pour vous convaincre que le groupe ne m’a pas acheté… Non, je ne trouve pas.
Allez, on peut dire que « The Church of Free-will » est un peu en dessous des autres, mais bon, vu la qualité d’un « Coven of Agony », qui clôt ce cd, ce n’est pas bien grave.
Alors j’ai fait court ? non… j’aurai essayé…
Cette fin d’année 2020 est décidément placée sous le signe de la brutalité, de la noirceur tant au niveau musical (Swarmageddon, End Of Mankind…) que dans le Monde (pas le journal hein…). Alors finalement, quoi de mieux qu’une bande sonore comme cet album d’Abyssal Ascendant à écouter pendant que l’Humanité sombre dans les abimes du désespoir ?
Vocals/Guitars: Flo
Bass/Backing Vocals: Fanny
Guitars : Lucien
Session Drums : Krzysztof Klingbein