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Himinbjorg, discussion avec un enfant du pays du Bugey.

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Je vais pas vous le cacher, j’étais assez anxieux de rencontrer Zahaah car il faut l’avouer, son groupe et sa carrière ont toujours été exemplaire. Et pourtant malgré le fait d’avoir partager le même label, je ne l’avais jamais rencontré. C’est chose faite, et c’est avec plaisir que j’ai pu discuter avec un vrai Païen, fidèle à sa Terre, à nos ancêtres dont le dernier album (bientôt la chronique) est un pur retour aux sources d’Himinbjorg.

Petit retour sur la carrière d’Himinbjorg

Himinbjorg fut créé en 1996 par moi même et Corven. Ensuite nous avons trouvé d’autres musiciens pour monter un line up complet. Mais au final cela n’a pas duré et finalement je suis tout seul avec des musiciens de session.

Les 3 derniers albums sont sortis à 5 d’intervalles, quelles en sont les raisons ? Est ce le temps nécessaire pour que les conditions soient réunies ?

Il faut avoir quelques choses à raconter, ça ne sert à rien de sortir des albums sans intérêt, il y  d’ailleurs trop de groupes. A cela s’ajoute le fait que je n’ai plus 20 ans. Mais il y a surtout l’aspect économique aussi, les ventes sont divisées par 10. Les labels ne produisent presque plus, j’ai donc créé ma boite pour être autonome, European tribes, pour produire mes œuvres.  J’aurai aimé sortir d’autres groupes ou artistes mais financierement c’est impossible.

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« Wyrd », définition du destin en Anglo-saxon, est ce ton destin de parler des peuples, de notre terre, de notre passé ? Qu’est ce qui te guide ?

Je parle peu du passé, je parle de la tradition au présent tel qu’elle s’exprime actuellement.

Je suis un germain de sang, j’ai reçu une tradition celte du Bugey je suis natif d’ici, c’est chez moi (tout en montrant les montagnes derrière nous). Je suis réceptif aux runes, je ne m’intéresse pas aux écrits sur la tradition germanique, d’ailleurs souvent écrit par des moines. J’ai grandi dans la nature et des personnes m’ont appris à percevoir la force de la Nature, c’est donc finalement mon destin  de faire ressentir ces choses aux gens. Quand on a commencé avec Corven, c’était un besoin, il fallait que ça sorte.

Musicalement, ce nouvel album me fait directement penser à l’époque de « When Raven’s Fly », les chants clairs en moins. Il se dégage une atmosphère particulière, propre à Himinbjorg. Quelles sont tes influences musicales ?

La musique vient toute seule, je ne cherche pas. Les morceaux sortent seul, je suis à l’écoute de ce qu’ils veulent dire, c’est à moi de trouver ce qu’il faut pour l’exprimer.

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Cet album voit l’ajout d’instruments folk, avec parcimonie et bien intégrés dans l’ensemble, c’est le nouveau visage pour Himinbjorg ou juste le fruit de rencontre et donc ces collaborations ne reviendront pas ?

Il a été réalisé avec zéro euros, comme tu le dis il est basé sur des rencontres, un jour alors que je cherchais un musicien de session, j’ai eu la surprise d’être mis en contact avec Christophe Morvan du groupe Soldat Louis que j’adore. Pour Baptiste c’est un ami d’un ami rencontré lors du Cernunnos. Il joue dans Boisson Divine et sera là avec nous sur scène.

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L’avenir du groupe ?

Il n’y a pas de tournée prévu, je n’ai pas envie de payer des tourneurs, pour porter les valoches des têtes d’affiche.

Quand je vois ces groupes (ceux qui tournent tout le temps)  la vie qu’ils ont, c’est du gimmick, ils n’y croient plus pour certains. Ça ne m’intéresse pas ! Si j’en arrive là un jour, faudra me le dire ! (NDLR: On le fera !)

Une question que l’on pose à tous les groupes ce week end, que t’évoque la Franche Comté ?

Cela m’évoque mes amis, maraichers bios respectueux de la nature, des gens qui ont réorganiser leur vie en fonction des rythmes, dans le respect des ancêtres.

http://himinbjorg.fr

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