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Fear Factory à la Rodia

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fearfactory (9 sur 10)

Belle surprise pour nous tous quand la Rodia a annoncé au printemps que Fear Factory serait à Besançon en ce début d’été. Au vue de l’affiche de cet automne (avec les venues de Stratovarius et Danko Jones), on se dit que La Rodia monte doucement en puissance et commence à se faire un nom prêt à attirer les groupes de Metal qui venaient habituellement à Strasbourg ou Lyon. La moins bonne surprise est quand nous avons appris que Butcher Babies avait annulé car nous aurions aimé voir les donzelles sur scène (soyons francs, qui écoutent vraiment Butcher Babies ? C’est bien pour les voir que ce groupe existe, non ???).

A la place nous avons le droit à Khynn, valeureux groupe de la scène locale. Si visuellement nous regrettons leur venue (les courbes ne sont pas les mêmes), musicalement nous y gagnons probablement au change car le Metal Moderne du groupe est très bien en place et soutenu par un public de connaisseur. Khynn s’en sort donc avec plus que les honneurs et chauffe parfaitement la salle pour la machine Fear Factory.

Car l’Usine à Peur est définitivement une machine mené par un Dino Cazares en grande forme, grand pourfendeur de riff devant l’éternel, maître du son froid et robotique du groupe. En début de concert on en vient même à rêver que rien ne viendra déregler cette mécanique car le son est énorme et surtout car Burton C. Bell chante bien. Et ce n’est pas peu dire après ce à quoi le hurleur du combo nous avait habitué ces dernières années. Malheureusement, Burton devrait se contenter de hurler, car après quelques morceaux tout se dérègle et ses parties en voix claires oscillent entre le juste juste et le calamiteux (même les chœurs assurés par Dino sonnent moins faux). Heureusement, le public n’en a cure et se donne a fond pour soutenir le groupe, qui malgré un début de concert en fanfare nous impressionne moins qu’auparavant. Il faut dire qu’en remplaçant l’homme-pieuvre Gene Hoglan derrière les fûts par le plus commun Mike Heller (qui utilise une batterie triggée à mort, ce qui gâche son impact visuel), le groupe a clairement perdu au change. Malgré cela, Fear Factory reste définitivement cette machine à part, qui en profite pour présenter le morceau éponyme de son album sorti au mois d’août « Genexus » mais qui fait surtout mouche avec les riffs chirurgicaux de morceaux comme « Smasher / Devourer », « Powershifter » ou encore la doublette « Demanufacture » « Replica » qui clôt les hostilités avec panache. En somme Fear Factory sera venu, aura vu la citadelle, mais n’aura pas totalement vaincu. Mais nous avons fait le deuil de retrouver un jour un Burton C. Bell de haut niveau (on s’est fait à l’idée que Burton chante comme une cloche), et en attendant nous nous contentons de cette belle soirée métallique et de ce guitariste si impressionnant qu’est Dino Cazares….

Live report par Théo.

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