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Waking the Sleeping Bear
Jungle Urbaine
31 octobre 2018
autoprod

La note
GRRRRRRRR 85%

On parlait du groupe dolois il y a peu dans le live report du dernier Crazyfest, voici l’ours qui revient pour cette fois nous présenter le tout premier EP de Waking The Sleeping Bear, intitulé Jungle Urbaine. Attaquons sans plus attendre.

Waking The Sleeping Bear n’est pas inconnu des scènes locales, mais faire son entrée sur le marché de la musique est une autre affaire. Le prologue de Jungle Urbaine vient directement nous présenter de quoi il en retourne : des samples, des riffs gras, une voix au flow rythmé, et annonce le ton de l’EP. Dès le début, l’on remarque rapidement qu’il y a un véritable travail d’écriture, les textes étant vraiment conçus pour faire honneur à la fois à la rythmique du chant et à celle des instrumentistes. On trouve également là un beau florilège de rimes, d’allitérations, et d’autres belles tournures bien amenées qui flatte la langue française. Restons sur le chant : quelques passages chantés en voix claire m’ont moins emballé, mais sans doute pour une question de timbre. Côté technique et justesse, rien à signaler, à part peut-être que parfois, le mixage ou le manque d’harmonies donne du chant un peu sec qui sort un peu trop du reste – mais les parties harmonisées sont meilleures. Quant au chant guttural, il est réussi et donne lieu à de bons accès de rage. Vous saurez ce qu’il en coûte de réveiller un ours.

Côté musique, il faut déjà noter que l’ensemble plutôt très bien. Ça percute là où il faut, ça reprend son souffle au bon moment. Pour les guitares, on trouve de très bons riffs bien accrocheurs comme sur « Jungle Urbaine » et « Cannibale », chanson sui figure sur le premier clip du groupe, qui a d’ailleurs très bien choisi son single car « Cannibale » canalise exactement l’identité de Waking The Sleeping Bear : les riffs y sont bons, le chant acéré, et les samples sont ici les plus riches de l’EP. Car Waking The Sleeping Bear, c’est à la fois du Metal, et des sons électro qui sont plutôt bien incorporés à l’ensemble, justement parce qu’ils ne sont pas incorporés. Ils sont pensés avec le reste. Tous ces riffs et ces samples sont soutenus par une batterie qui groove plutôt bien et qui offre quelques patterns bienvenus. Si l’on devait reprocher quelque chose à la partie instrumentale du groupe, c’est peut-être la basse qui est un peu en retrait, même si elle contribue bien aux riffs pesants.

C’est pour moi une réelle réussite que ce premier EP de Waking The Sleeping Bear, qui accomplit avec brio la tâche de se forger une identité musicale dès son premier opus. Nul doute que cet EP sera remarqué, car il n’en mérite pas moins. En tout cas, l’ambition est là, et le tout est conçu avec beaucoup de rigueur, ce qui n’ôte rien à la qualité du rendu.

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