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Il y a ceux qui connaissent le groupe Scorpions, dont je fais partie, et que je ne présenterai pas au cours de ce report/live. Moi, Scorpions, j’ai déconnecté de ce Groupe depuis Tokyo Tapes, album live sorti en 1978 et bien qu’ils aient fait de bons albums depuis cette date, je n’ai jamais retrouvé dans ce groupe ce qui me transcendait à l’écoute de ce live et des précédents albums, depuis leur premier opus sorti en 1975 (Fly to the Rainbow).

Cette sonorité à la guitare, cette touche magique, intemporelle, mystique, tantôt planante, et surtout très Hard-Rock, ne venait que d’un seul homme et aujourd’hui, il est devant nous, Monsieur Uli Jon Roth en personne, ce soir aux Môles de Montbéliard. Une programmation comme on les aime, chargée d’histoire…

Uli Jon Roth, c’est avant tout un personnage qui accorde une importance particulière à l’ésotérisme et à la métaphysique, auxquels il croit en une parfaite corrélation avec la structure technique de la musique. Il insuffle ainsi son inspiration mystique dans son inspiration musicale, ce qui lui permet d’aborder différents horizons musicaux, comme il a pu le faire sur l’album Metamorphosis, sur lequel il reprend à la guitare des classiques de la musique classique.

Né en décembre 1964 à Düsseldorf, Uli Jon Roth est un guitariste allemand, ex-membre du groupe Scorpions, considéré comme un virtuose et un pionnier du Metal Néo-Classique. Yngwie Malmsteen le cite comme une influence importante pour son jeu et comme meilleur guitariste rock des années 1970, il est d’ailleurs surnommé le Jimi Hendrix allemand, dont son jeu reste énormément influencé. Un jeu de guitare unique, très fluide, très rapide et d’une très grande originalité, à l’image de sa guitare (la Sky Guitar) à sept cordes et 38 frettes, lui permettant de passer à des sons très graves à très aigüs. Uli Jon Roth, à l’image d’Hendrix, demeure un roi de l’improvisation et, est toujours à la recherche de nouveaux sons, de nouveaux effets lui permettant d’explorer de nouveaux horizons et même proposer des choses différentes à chacune de ses prestations scéniques.

Après avoir réalisé 5 albums avec Scorpions, Uli Jon Roth quittera le groupe après la tournée Tokyo tapes et fondera son propre groupe, Electric Sun. Groupe avec lequel il réalisera 3 albums « Earthquake », « Firewind » et « Beyon the Astral Skies. »

S’en suivra une carrière solo avec des albums plus expérimentaux comme « Sky Of Avaloin », « Transcendental Sky Guitar » ou encore « Metamorphosis. »

A ce jour, il reste très actif, réalisant des tournées solo comme ce soir ou en accompagnant d’autres artistes.

Pour le set de ce soir, j’ai cru réentendre l’album Tokyo Tapes, tellement le choix des morceaux coïncidait avec ceux joués par Scorpions au cours de cette mémorable tournée nippone et l’accouchement de cet album live, qui pour moi reste à ce jour, unique. Excusez du peu, mais l’auditoire a de nouveaux pu se délecter aux riffs ravageurs de « Pictured life », « All night long », « We’ll burn the sky », « Dark Lady » « Polar Nights », se laisser transporter sur le sulfureux et plannant « Fly to the Rainbow », le mélodique « In Trance ». Il jouera également 2 titres de ses 2 premiers albums avec Electric Sun, « Indian dawn » et « Electric Sun », et reprendra « All along the Watchtower », morceau de Bob Dylan, mainte fois repris par bon nombre d’artiste, dont Jimi Hendrix…

D’un point de vue technique, tout reste de haute volée. Apporter une voix féminine au groupe demeure un choix original de notre maître de cérémonie tellement cette voix se rapproche de celle de Klaus Meine, unique et indétrônable chanteur de Scorpions, et malgré des réglages techniques quelques peu aléatoires par moment, nous en prenons pleins les oreilles, les bouchons sont les bienvenus quand Maître Uli monte dans les aigüs…. Et ce personnage, mais quel beau personnage, avec ses plumes pendantes à ses bottes et à sa guitare, ses cheveux grisonnant, balayés par le souffle d’un ventilateur d’appoint, et son éternel bandana….. J’aime ces musiciens intemporels alliant classicisme et modernité (première fois que je vois des repères de touche sur une guitare, allumés avec des leds bleus sur le manche….. les experts auront compris….), qui ont su préserver leur style musicale, qui en a fait leur légende.

Je repars heureux de ce concert. Heureux d’avoir vu en chair et en os, un des fondateurs de l’histoire du Hard-Rock, un musicien et guitariste exceptionnel.

Merci à l’Atelier des Môles pour l’organisation et l’accreditation qui m’a été donnée, et leur partenariat auprès de notre belle association.

Franck Lamberthod pour Metal In Franche-comté.

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