Ce qu’il a de bien avec toute forme artistique, c’est qu’on finit toujours par découvrir des choses même lorsqu’on a l’impression d’avoir fait le tour d’un sujet. En l’occurrence, The Darkness était un groupe qui m’était totalement inconnu jusqu’à ce qu’Easter is Cancelled, leur sixième album, ne sorte début octobre 2019. Depuis, je me suis refait l’intégralité de leur discographie et il me tâte que les membres ne passent dans le coin pour apprécier toutes les facettes de leur musique sur scène.
Et des facettes, il y a en a un paquet sur Easter is Cancelled. Rock pop / prog’ tranquille à la Yes des débuts voire à la Marillion (le morceau “In Another Life”), gros riffs pop qui envoient à la Foo Fighters (“How Can I Lose your Love”), envolées lyriques dignes d’un Jack Black dans Tenacious D (“Rock and Roll Deserves to Die”): chacun y verra midi à sa porte en termes d’influences.
En tout cas, une chose est sûre : les arrangements sont léchés et la production parfaite. Magnifiquement mises en avant, les parties de chant démontrent toute la facilité qu’a Justin Hawkins à monter dans des tonalités aiguës aux rendus hard rock vraiment efficaces (“Confirmation Bias”).
On retrouve également toute l’autodérision du combo british dès le titre d’ouverture : “Rock and Roll Deserves to Die”. Un sens de l’humour anglais et de la provoc’ visible avant même la première écoute, la pochette parlant d’elle-même avec un Justin Hawkins aux abdos en béton, en position de crucifixion.
Les tubes s’enchaînent avec une facilité déconcertante. Ici, des solos en tapping à la Van Halen se laissent entendre. Plus loin, l’énergie brute d’AC / DC. Bref, comme le suggère le titre de l’album, si Pâques est annulé, pour les fans de The Darkness, c’est déjà un peu Noël.