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TEN56. + PØGØ + WAKING THE SLEEPING BEAR au MOLOCO, le 27 01 2023

On a jusqu’au 31 janvier pour se fêter une bonne année, n’est-ce pas ? Et ben, la façon du Moloco de la souhaiter a tous les métalleuses et métalleux aura été de contacter une bonne soirée qui vous remue bien dans tous les sens !!!
3 groupes se partageaient l’affichent de ce 27 janvier ! Les jurassiens de Waking the sleeping bear, les bisontins de PØGØ, et Ten56.
Tourment, noirceur, désillusion, violence, … Je pense que chacun de ces adjectifs se prêtent assez bien aux univers de chacun de ces groupes. Chacun dans leur style, le chant avait une place prépondérante. La composition de l’affiche et l’enchainement des groupes suivait une très bonne logique, et nous aura plongé eu fur et à mesure de la soirée dans le chaos.

Waking the sleeping bear ouvre les hostilités. Ils font dans le Néo Métal / rap core. Ils ont sorti un EP « Jungle Urbaine » en 2018, et un album, « Porno Future », sorti en 2021.

La grosse base rythmique pose bien les fondations. Des sonorités bien électro complètent l’arrangement. Et puis, au niveau du chant, ça débite grave. La voix est assez clair, quelques backing vocals en growl. A mon goût, le volume du micro du chanteur n’était pas assez haut. Du coup, vu le style, ben c’est dommage de louper une partie du message, dont l’engagement fait aussi la patte de cet ours qui se réveille… Jeu de mot pourri à part, ça n’aura pas été un problème majeur, à la vue de l’ambiance que les 4 compères ont collé dans la salle. On aura même eu droit à un wall of death assez tôt dans la soirée !

Parmi leurs titres de ce soir, on remarquera plus particulièrement « Porno Future », et « Plus rien à perdre », avec son solo qui n’aura pas été sans me rappeler celui de « Silvera » de Gojira.

C’est PØGØ qui prend le relais. Je pense que beaucoup de monde ne savait pas vraiment à quoi s’attendre avec ne nouveau groupe. Seul un teaser, « Hack in Hell », avait été divulgué jusque-là. Et le style annoncé du groupe : Trap Métal ! Le premier live du duo était programmé à l’ouverture des Eurockéennes de 2022… Mais c’était sans compter le violent épisode orageux qui aura contraint l’organisation à annuler les 2 premiers jours du festival. Qu’à cela ne tienne, c’est donc ce soir que PØGØ va se dévoiler au public !

Alors en fait, les gars ne sont pas à leur coup d’essai. Le chanteur, Bastien, n’est autre que le vocaliste de Horskh, et le deuxième, Kanay, était déjà aux platines de Tetra Hydro K. Ces indices nous mettent déjà plus sur la piste de ce que peut donner ce mariage. Un EBM (electronic body music) saturé, qui sait être bien pesant et inquiétant, qui vous plonge dans un univers cyberpunk, le tout guidé par un scream qui frôle parfois la schizophrénie. Si vous êtres étanche aux sonorités electro et indus, passez votre chemin. Sinon, c’est avec plaisir et entrain (comme beaucoup ce soir), qu’on se laisse guider par le beat dans cet univers très sombre. Seul point que je n’ai pas trouvé raccord : la tenue k-way rose froissée de Kanay… Dans cet univers post-apocalyptique cyber punk, j’aurais plus vu un cuir crasseux, ou un beau latex brillant.

Et c’est Ten56. qui assènera le coup final.
Ten56., c’est un Deathcore brutal, pesant, avec des touches indus. Le groupe s’est formé au printemps 2020, juste avant la crise du COVID. Histoire d’encore plus puiser ses racines dans le chaos ? Le groupe est notamment composé d’Aaron Matts, ancien chanteur de Betraying The Martyrs. Le groupe a 2 EPs à son actif. Le dernier, « Downer Part 2 », vient tout juste de sortir.

En concert, c’est un rouleau compresseur qi vous passe dessus ! C’est sombre, lourd, hargneux.
La bande fait son entrée sous le titre stressant « Who Dat Boy » de Tyler, The Creator, puis on rentre dans le vif du sujet avec leur titre « Diazepam ».
On retrouve quelques codes du genre : un chanteur extra tatoué qui donne à fond, des breaks, des temps souvent bien marqués par un coup de cymbale et la 7ème corde des guitares. On se régale ! Je pense cependant qu’une écoute préalable à domicile de quelques-uns de leurs titres est nécessaire pour mieux apprécier leur concert. Tentez donc « Boy », « Yenta », ou l’angoissant « Kimo ». Vous verrez, entendrez plutôt, qu’il y a plusieurs petits sons électroniques qui complètent efficacement l’arrangement et qui contribuent indéniablement à l’atmosphère, mais qu’il n’est pas toujours évident de bien les discerner en live. Il n’en reste pas moins que l’expérience en salle de se prendre cette énergie en pleine face, boostée aux projos stroboscopiques ou monochromes, vous scotche littéralement !

C’était donc une rentrée métal bien violente  au Moloco ! Et on en redemande ! Waking the sleeping bear et PØGØ étant du coin, on imagine qu’on ait de grandes chances de les revoir très prochainement. Pour Ten56., vous pouvez les choper dans plusieurs salles dans l’hexagone, ou à des festivals comme notamment le Hellfest ou le Plane R Fest.

Live report et crédits photo : Y.BRED

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