
Nom du groupe
Scurrilous
Style
Brutal Death / Grind
Label
France Black Death Grind
Album
Necromantik Self Devourment
Date de sortie
28 juin 2024
Pays
France
Chronique écrite par
Le 28 juin 2024, Scurrilous nous a dévoilé son tout premier EP “Necromantik Self Devourment”. Cinq titres, dont deux très bons featuring, d’une musique ultra rapide et ultra violente, un mélange entre Brutal Death Metal et Grindcore à faire soulever le cimetière.
En effet, le groupe Toulousain sait comment taper fort : une intro qui nous fait entrer instantanément dans leur univers (dissonances, chuchotement, notes de violon étranges…), avec enchaînement sur un break de batterie qui permet de partir dans cette violence gratuite dès le début. Une voix gutturale qui remue les tripes, des guitares qui savent rester mélodiques mais inquiétantes (influence de riffs/mélodies black métal, un peu punk-hardcore parfois pour le coté rythmique avec les enchainements d’accords). La batterie enchaîne les rythmes de blast, de D-beat, à la double, des fills longs et complexes, des coupures, elle vient directement taper dans notre crâne. La basse vient des profondeurs pour rendre le tout plus puissant et fait vibrer chaque parcelle de notre corps. Les arrangements sont faits pour te voir bouger la tête non-stop, sans savoir où la musique va partir et comment cela va finir. Des samples sont ajoutés pour compléter l’univers et l’assombrir (berceuse dans le titre éponyme de l’EP avant de repartir à balle).
Comme mentionné plus haut, l’EP contient aussi deux featuring. Dans le premier morceau, “Carnage”, Jean-Pierre Battesti (Arborescence of Wrath) offre un super solo de guitare dont il a le secret, et amène avec lui une parenthèse mélodique dans toute cette musique bourrine.
Dans le quatrième morceau, “We Hate Everyone”, c’est le chant de Julien, de Benighted, qui vient enrichir la partie vocale. Sa présence n’est pas étonnante au sein du projet, vu de la ressemblance de style avec son propre groupe, mais cela vient appuyer la puissance de cette chanson et de la diversité des cinq titres. Son chant se mêle parfaitement à celui du chanteur de Scurrilous et de leur musique virevoltante.
Leur univers violent et mortel est instauré non seulement par le nom de l’EP (aspect funèbre et anthropophage), par les titres des morceaux (“Carnage”, “The Feast of Shadows”, …) mais également par la pochette qui annonce la couleur : un amas d’ossement avec un cadavre déformé au centre, des morceaux de corps qui s’éloignent de cette humanité par des protubérances, tel des épines ou des cornes, un crâne fendu au sol… Une pochette bien “dégueu” digne de la représentation visuel du style musical.