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Le Pas Con Festival

Parking de l'Arsenal à Belfort (90) – 3 et 4 septembre 2022

Exit le Catering, c’est devant et dans La Poudrière de Belfort que se sont déroulées les 2 journées du Pas Con Festival en ce début septembre ! Grâce à l’énergie débordante de l’association Pulse, de ses bénévoles impliqués, souriants et increvables, ainsi que de la chouette équipe d’Horizon Prod. System au son et aux lumières renforcée par l’équipe technique de la Poudrière (que des pros !), cette édition 2022 a été une vraie réussite, merci à vous tous !!.

Même si la météo n’a pas été sympa durant les préparatifs, faisant même faire craindre le pire à plusieurs reprises, le soleil et la chaleur ont vaincu les nuages et les averses incessantes à 16h02, pile à l’heure de l‘ouverture des portes ce samedi 3 septembre ! Ô Joie ! Cependant, par prudence au vu des éléments déchaînés dans le ciel sur les heures précédentes, c’est au sein de la Poudrière qu’ont été programmés les 3 premiers concerts.

Direction donc l’intérieur feutré de la salle, pour le 1er set du festival, ouvert, avec brio (et avec sa guitare aussi), sa simplicité et sa générosité, par le charmant et charismatique Dom Colmé .. une ouverture en douceur énergique qui augurait que du bon ! Malgré le peu de public à cette heure-là, une belle ambiance s’est dégagée, en lien avec la complicité des regards, Dom Colmé est même venu au plus près des spectateurs pour partager un beau moment musical, comme il sait si bien le faire ! Beau !

On profite de la première période de changement d’installation, pour aller voir les stands extérieurs : les sculptures artistiques à base de fourchettes du talentueux et imaginatif Ehmot Sined ; les magnifiques photos de Feebrile, les créations 100% handmade franc-comtoises des Compos d’Audrey Crépinet, la Librairie du Chat Borgne avec ses livres et accessoires, et le Bibliobuste avec force bouquins, cartes postales et affiches…

Et même un « village enfants »  » proposant des initiations au jonglage et cirque, et des ateliers maquillages, dessins et peintures. Sans oublier des projections de courts-métrages et web-séries à l’intérieur de la Poudrière, réalisés par Thimothé Jannin et/ou par le collectif Deukapy, très prometteurs talents ! Gâtés qu’ont été les festivaliers !

Retour à la musique, au sein (nourricier en décibels) de la Poudrière, pour assister à un nouveau hold-up auditif par les Bonye & Klyde ! Accompagnés du Kid à la contrebasse, les vésuliens Roz et Joce partent en cavale musicale, intimiste et pleine d’émotions. Des chansons françaises à texte prenantes, émouvantes ou dénonçantes, nourries par une belle complicité, une prestation qui prend au cœur, quand on écoute tout bien ! Encore un beau moment, devant un public attentif et de plus en plus dense. Kidnappant !

Pour le 3ème groupe à l’affiche (initialement 4ème ), place à Sandman Preacher, toujours à l’abri de la Poudrière, et il faut avouer qu’une ambiance dans le noir et plus intime que du plein air plein jour, sied à merveille à l’univers onirique et planant du combo. Par le passé, j’avais vu ce groupe en mode duo acoustique (au Catering aussi, dites donc !) et j’avais adoré. Cette formation à quatre, batterie-guitare-trompette, et deux voix, féminine + masculine, qui se répondent et s’harmonisent brillamment, donne un tout autre style, mais garde la même pureté et puissance, ponctuée par touches parfaites de la trompette de Ben, sur le devant de scène, lui qui officie souvent derrière les fûts dans d’autres groupes.

Une vraie belle découverte, un set que j’ai vraiment apprécié, nous étions plusieurs assis dans la fosse pour apprécier ce moment plein de bonnes ondes et vibrations. Captivant !

Le temps de se remettre de nos émotions, d’émerger de cet univers confidentiel, bien à l’abri, il est l’heure de ressortir, de retrouver le plein air, de s’agiter devant la grande scène, et d’accélérer la rythmique avec les groupes à tendance rock, punk et garage qui nous attendent de cordes et fûts fermes.

A noter que les espaces Bar et Restauration (avec notamment les rois et reines de la crêpe, ooooouuh ces crêpes !! exceptionnelles !) sont tout près et accueillants ! Le plein de calories, de vitamines et zou, à l’attaque.

Premier groupe à grimper sur la scène extérieure, The Maniax lancent la seconde partie avec leur énergie communicative, une explosion d’influences mélangeant le rock alternatif, avec des accents surf ou stoner, psyché et sixties, un univers qui leur est propre, ils ne tiennent pas en place, occupent tous les centimètres carrés de la scène, et foutent le feu au public, désormais bien dense et dansant ! Un ptit saut dans la fosse pour finir le show, et laisser la place aux suivants ! La nuit est tombée, la lune est levée, on continue !

Ce sont les ptit jeunes de Morrojent (à prononcer à la french, you know what I mean ?). qui enchaînent sur la scène, et ils ne sont pas là pour nous compter des berceuses. Leur punk énervé, insolent et arrogant peut surprendre, mais ils s’en foutent de toute façon, ils balancent leur set, dénonçant tout ce qu’ils n’aiment pas !

Pour l’avant-dernier set de la soirée (mais le dernier pour moi), c’est le trio Welldone Dumboyz qui déboule : Un style indéfinissable aux accents noise hardcoré, spontané, détonnant, précis dans son mélange, qu’il était bon de retrouver après la découverte au Catering Café en 2019 !

Avant que Ripat n’entre sur scène (mais désolée, pas vu, alors je ne pourrai rien vous ne dire de personnel), c’est un autre spectacle qui se prépare sur le parking de l’Arsenal, avec la performance d’art contemporain, étonnante, déstabilisante, sanguinolente, voire dérangeante de Marie Dew, courageuse mise à nue sous une température des plus rafraîchies…accompagnée d’une impro expérimentale de batteries aux sons grinçants.

Il est alors temps de se rentrer au chaud dans les parages pour revenir en forme et motivée pour la seconde journée ! (enfin, la 4ème consécutive pour moi-même, ahah)   

Le dimanche 4 septembre, c’est dès midi que le Pas Con Festival ouvre ses portes, en proposant de partager un brunch fait minute et maison, sous le soleil, devant la grande scène.

Et le premier invité du dimanche midi, c’était Simon GOLDIN, et sa guitare, et son petit filet de voix… A grands renforts de bonbons au miel, et plein de courage et d’énergie malgré cela, Simon a égayé verres et assiettes, et le public l’a aidé à chanter les passages les plus compliqués. Merci à lui d’avoir assuré le set malgré la quasi-extinction de voix, et d’avoir lancé la session du dimanche aussi généreusement ! C’était Yeah !

Le temps de débarrasser tables, chaises et couverts, c’est reparti pour les concerts debout ! On a retrouvé avec toujours le même plaisir le duo alsacien des Lumberjacks, talentueux et adorables ! Avec un moment suspendu lorsque Jérôme a testé, en direct live, la dernière née des mains de Cigare Broc Guitare, une Lap-steel incroyable de sonorités et d’ingéniosité. Leur mélange de blues et de country, ponctué fortement de grains de rock’n’roll a bien fait vibrer et bouger le public de nouveau au rendez-vous, sous le soleil généreux.

Un bien grand besoin de se désaltérer sous cette chaleur, mais les petites mains increvables des bénévoles de l’équipe sont toujours aux petits soins, on se requinque et on repart à l’attaque, encore 2 derniers groupes au programme de ce WE.

Ariel TOMBALE entre sur scène pour son baptême de « grand festival » et nous présenter son univers punk rock, une découverte bien sympa, à revoir avec plaisir.

Et pour finir en apothéose ce Pas Con Festival, ce sont les Blend of Stones qui ont été invités à clôturer avec énergie ce week-end, les bisontins qu’on ne présente plus (si ? quelqu’un encore ne les connait pas ? !!). Leur heavy stoner rock puissant a déferlé sur un public en masse et demandeur. Ca a sué, c’était au top !

Et au vu de l’émotion finale des organisateurs devant le succès incroyable de cette édition, je peux vous dire que ce Pas Con Festival a été une réussite totale sur tous les plans, et unanimement reconnue par les spectateurs, les exposants et les artistes. Un vrai partage humain de talents, de compétences, d’engagements, qui doit beaucoup à la motivation sans faille de l’équipe de bénévoles qui n’ont pas ménagé leur peine en coulisses, les jours d’avant, le WE, et les jours d’après qu’on oublie toujours un peu, mais qui sont nécessaires pour parachever totalement les évènements. Un immense merci pour ces deux jours hors du temps et de la routine !

Comme d’habitude, vous pouvez retrouver les albums photos plus complets et les extraits vidéos sur ma page FB ici

StephV, pour MiFC !

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