Salle CATERING CAFE MUSIC (Héricourt-70) – Samedi 31 août 2019
PAS CON FESTIVAL #4
avec Kryptonix officiel, Armaniak, True Bad Hour, Un Saucisson de MaLfaiteurs, Pallas Cats et Caroline acoustic + plein d’exposants
L’été et ses festivals nous manquent déjà, alors on s’est gardé quelques reports sous le coude pour pouvoir s’y replonger un peu. Il est plus que temps de vous causer de ce 31 août, que Metal in Franche-Comté a choisi de passer du côté d’Héricourt (bien que l’évènement tout proche à Oricourt ne manquait pas d’attraits, Eclipse tribute Pink Floyd… pour lequel vous avez (et j’aurai) une séance de rattrapage le 16 novembre prochain à SaonExpo à Port-sur-Saône (70).
Cap donc sur le Catering Café sous un soleil splendide, et ce sont les notes reconnaissables entre toutes de Fat Jeff en mode testeur VIP de cigare box, l’un de ses péchés mignons, qui nous titillent les oreilles dès la sortie de l’auto…
Comme d’hab, en parallèle des concerts, Pulse avait convié pour cette 4ème édition les talents d’artistes suivants : Maskim art, La fausse patte, Metal Transformeur, Cigare Broc Guitare et Fat Jeff, La MangeuseDOM, Des Biles et des Balles, la Douche Froide (Mista Nove et Élise Poinsenot) qui se sont exprimés et nous ont régalé les yeux (et certains bouts de nez) via leurs expositions, leurs performances lives ou les ateliers. Ainsi, outre les incroyables cigar box et stompbox créées par Laurent, les sculptures originales de François aka Metal Transformeur, les non moins chouettes peintures et graff, on a pu assister tout au long de la fin de journée à la réalisation à multiples mains, d’une fresque géante sur le grand mur et la porte d’entrée de la zone expo, du grand Art performé en live sans filet !
Passons au son ! 1ère artiste en piste, Caroline Acoustic s’installe en extérieur, sous la généreuse et accueillante tonnelle montée devant le Catering Café, où le public est déjà au rendez-vous malgré l’heure, et c’est tant mieux. Seule avec sa guitare, ou devant son piano, Caroline présente ses compos personnelles, tantôt tendres ou décalées, avec une vraie bonté et une volonté d’échanger, en cherchant les regards et les participations. Une belle découverte, qui permet de lancer les festivités dont le ryhtme ira crescendo. Le temps de s’abreuver (parce que dis donc, il faisait sacrement chaud !) et d’aller redécouvrir les expositions avec toujours autant de bonheur, d’admirer les sons incroyables sortis par Fat Jeff, metteur en valeur de luxe des instruments façonnés par Cigar Broc Guitare, que le deuxième groupe programmé se lance.
Toujours en extérieur, les trois membres de Pallas Cat viennent offrir leurs compos ou reprises dans un style pop rock bien senti, et bien accueilli par le public qui grossit, et reprend en choeur certains refrains. Avec quelques titres joués avec Môssieur Spaso, toujous fidèle au lieu, le set des Pallas Cat prend fin, cloturant (enfin presque, on en reparlera plus tard) les concerts extérieurs. Croyant trouver de la fraicheur entre les murs en pierre, on réalise assez vite qu’on n’aura jamais besoin de notre petite laine…Sauna concert en approche, mais que ce fût bon !
Les premiers sur sa scène intérieure sont les True Bad Hour ! Découverts en début d’année au Simpson’s Pub en trio, je les redécouvre ce soir-là à 5, avec un percussioniste et un guitariste, autour de la flûtiste et du bassiste qui accompagnent (ooh encore lui!) Mista Nove, qui a rangé son échelle et ses peintures, après avoir réalisé les fresques extérieures. C’est donc son talent avec les mots et textes percutants qu’il nous expose alors, déclamant en toute sincérité, directe et décapatante, ses combats, ses envies, son approche de la vie. Un set intense en énergie, en tripes mises à nue, dont le style est indéfinissable mais captivant. On en redemande, unanimement…
Mine de rien, on n’est en qu’à la moitié du Pas Con, on se sert encore un peu plus dans le public et surtout sur scène, car voici que déboulent les Sausbacks ! Alias les énergumènes friants de déguisements, Un Saucisson de MaLfaiteurs, qui vont déferler avec leur ska-punk-funky-comico-rock délirant, plein de cuivres et de délires et de renard slammant. Déjà nombreux sur scène, entre une vraie fausse-Marilyn au sax, ou autre curé, imprimés peau de bête et haut-de-forme, les Saucissons sont renforcés par l’incontournable Jeff, de retour aux percussions, et la sublime Federica au short transparent et aux ongles enflammés (littéralement ! Vive le Feu !). Un vrai show (on peut aussi dire un joyeux Bordel festif hein) qui donne encore plus chaud (ça paraissait impossible, mais si, on crame !) et met le public transpirant en transe.
Un petit peu de temps pour se remettre, et tenter de se rafraîchir à l’extérieur, où quelques gouttes sont finalement les bienvenues…Et on rattaque les concerts avec Armaniak, des fidèles de la salle, là encore, qui viennent distiller leur heavy rock stoner. Les cinq belfortains se donnent à fond pour défendre leurs compos, et même le coup du jack micro caché ne les destabilisera pas longtemps, ça bastonne, ça fuzze et ça secoue, ils ne tiennent pas en place (donc les photos sont souvent floues :-p ). Un vrai set efficace et maîtrisé, qui ne nous rafraichit pas, et tant mieux !
On va quand même aller rechercher de l’air à extérieur, et là, Surprise !! Des invités mystère ont pris d’assaut la scène extérieure, légèrement arrosée mais surtout éclairée et volcanisée par la fabuleuse équipe Des Biles et des Balles qui accompagne le concert improvisé par un show de cracheurs de Feu, de jonglages et d’acrobaties sublimées par la nuit totale. Sur scène, le trio Johnny Montreuil, (qui performe officiellement le lendemain dans une ville proche), n’a pas voulu attendre dimanche, et a brillamment assuré le rôle du 7ème groupe, offrant au public conquis, entre rouflaquettes et moustaches, quelques titres bebopalulesques, à base de guitare, de batterie et de contrebasse, insouciantes et gorgées de banlieue parisienne. Un vrai rafraîchissement qui nous requinque et nous permet d’aller affronter le dernier concert au coeur du brasier intérieur.
Enfin l’occasion pour moi, après les avoir ratés plusieurs fois, de découvrir les Kryptonix et leur rockabilly endiablé. Presque trentenaire, le groupe est composé de 4 montbéliardais, a sorti pas moins de 6 albums, et a écumé les scènes. Aucun doute aux premiers riffs, les Krypto aiment et maitrisent le live, une vraie présence scènique de la part de chacun, une énergie incroyable, des instrus dingues, à la hauteur de la réputation qui les précède. Un set idéal pour le final de cette quatrième édition du Pas Con Festival qu’il ne fallait pas manquer, foi de moi !
Merci à tous ceux qui ont rendu cette généreuse soirée possible et aussi réussie. Et rendez-vous l’année prochaine, un samedi fin août-début septembre, n’oubliez pas…