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5 ans déjà……. 5 ans déjà que le Festival Mon Baby Blues anime les soirées Montbéliardaises pendant le premier week-end de septembre. Festival dont les maître mots demeurent, le blues, le Rock’n’Roll, le folk, bref tout ce qui fait la fondation de la musique Rock d’aujourd’hui, et donc, de notre cher Métal vénéré…..

Et qui de mieux que Manu LANVIN, comme parrain de ce festival 2019 pour démarrer les hostilités. Lui qui avait joué la première année du Festival, devant une assemblée d’une cinquantaine de personne, organisation comprise….

Fils du prénommé Gérard et acteur de son état, né le 24 novembre 1973, Em(Manu)el s’oriente très tôt vers la musique et côtoie des artistes comme Téléphone, Paul Personne, Bernie de Trust….. Il apprend la guitare après avoir lâché la batterie et monte son premier groupe à 13 ans, dans un style électro rock.

De 2000 à  2007, il édite 3 albums. Pendant sa tournée 2007, il fera la connaissance de Calvin Russel, par l’intermédiaire de Paul Personne. Au cours de la soirée, il reprendra d’ailleurs Crossroad de l’artiste américain, avec lequel il travaillera sur le dernier album studio de Calvin « Dawg Eat Dawg », qu’il co-écrira.

S’en suivront 4 albums entre 2012 et 2019, dont le dernier « Grand Casino ».

Pendant ces 7 années, Manu fera entre autre la première partie de la tournée de Johnny Hallyday « Rester vivant », le festival de Montreux, le tout accompagné de nombreuses rencontres avec lesquels il collaborera et reprendra bon nombre de classique, comme Poppa Chubby, Taj Mahal , Paul Personne, Quincy Jones, excusez du peu……

Mais ce soir, c’est accompagné de 2 invités que Manu LANVIN et le Devil Blues assurera la soirée.

Tout d’abord, QUINTANA Dead Blues eXperience, et Will Barber, le barbu repéré dans la saison 6 de The Voice, adepte de l’univers country-blues et de la guitare Lap-Steel. 

Piero Quintana engage les hostilités à la guitare avec son univers radical et direct. Accompagné uniquement sur scène par sa Groove Box Roland MC909.

On en prend plein les oreilles avec ses rythmes endiablés qui viennent cogner les cloisons des Môles. Il est déchaîné le diable, les chansons de son dernier opus « Older » s’enchaînent et nous ne pouvons contenir notre engouement devant cette énergie déployée, un vrai One Man Show, toride….. En plus pas mal le mec….. hein Mesdames….. sa virée dans la foule en a énervé certaines je pense…..mdr

Enfin on est pas là pour un défilé de beau mec, (c’est vrai que le Manu LANVIN n’est pas mal non plus……..), on est là pour le rock, lâcher prise, et transpirer à l’écoute de ces déferlantes sonores.

Le set de Quintana durera ¾ d’heures avant de laisser place au Devil Blues et Manu LANVIN, ce fût une belle découverte cette première partie, de part l’originalité du jeu solo de l’artiste.

La scène se prépare, j’en profite pour bouger un peu pour avoir d’autres angles de prise de vue, mais c’est très compliqué tellement la salle est pleine (il reste en fait une quinzaine d’entrées à vendre sur place le jour du concert, donc c’est quasi à guichet fermé…), et c’est pas pratique d’être grand quand vous êtes photographes de concert, il faut toujours veiller à ne pas trop gêner les plus petits que vous, alors j’opte souvent pour les prises en contre-plongée…… que j’adore, et le grand-angle fait le reste….. Ces contorsions me vaudront de sacrés coups de chaud et des litres de sueurs…

Ca y’est, Manu LANVIN débarque sur la petite scène des Môles, affuté de son chapeau qui ne le quitte que très rarement, la magie opère, le blues/rock est parmi nous…..

Accompagné d’un harmoniciste et de 2 choristes, Manu LANVIN nous gratifie dès le démarrage de ses talents à la guitare, mais c’est surtout le showman qui ne laisse pas indifférent. Doté d’un charisme exemplaire, il occupe toute la scène et joue en parfaite cohésion et complicité avec son groupe, il y a des échanges de regards, des sourires, tout ça tourne bien… et il se dégage un vrai plaisir à jouer ensemble, et à transmettre au public, ce même plaisir.

Les morceaux du dernier album défilent, et bon nombre des titres de son album sorti en 2016, album qui le propulsera au rang des nouvelles figures majeures du Rock français « Blues, Booze and Rock’n’Roll .» Des compos perso et des reprises, on a même droit à « Personnal Jesus » de Depech Mode, mais façon bluesy, « Crossroad » de Calvin Russel…..son défunt ami.

Manu LANVIN endosse parfaitement le costume du bluesmann désabusé qui chante les coups bas de la vie tout en restant un roker optimiste qui prône la musique du diable pour un monde meilleure. Son invité Will Barber, viendra rejoindre le groupe dans la dernière partie du set, pour nous faire partager son grain de voix si particulier qui avait fait tomber Zazie sous le charme en 2016, lors des auditions de The Voice….

Le show se termine sur « je suis le diable », dernier titre de son dernier album, qui résume à lui seul l’état d’esprit de notre maître de cérémonie et la ligne directrice de son blues…. Le mal pour le bien……l’ambiance ne tombe pas, on ne veut plus que ça s’arrête……

Vive le rock, vive le Rock’n’Roll, et vive le blues.

Franck LAMBERTHOD pour Metal In Franche Comté.

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