Voici enfin la chronique du premier album de KYMRIS, album que j’attendais avec impatience pour deux raisons.  La  première, la thématique abordée :  les mythes et légendes de notre région;  la seconde,  le style musical : le Folk Metal, que j’apprécie beaucoup mais qui n’est pas répandu dans la scène locale.

A noter que, chose rare de nos jours, j’ai reçu le disque directement dans ma boite aux lettres et c’est du haut niveau : un  digipack magnifique  avec un visuel de toute beauté ! Il est signé Claudine « KAX » WAHL qui n’est pas une inconnue car elle travaille souvent pour notre webzine ( rappelez-vous la compilation « Metal Rends-Toi Nenni Ma Foi »). Sur la pochette, un druide assis en pleine forêt,un grimoire à la main, semble conter des légendes oubliées. Dans  le livret , les textes en Français sont superbement illustrés; on découvre ainsi un loup qui dévore une clé.

L’album contient 11 titres qui ont été enregistrés au Disvlar Studio, une référence dans la région avec une esthétique punk , crust, hardcore (Whoresnation),et quelques  productions metal qui sortent souvent du lot (rappelez vous Blackstain ou  Abyssal Ascendant). Pour le coup, cet album ne déroge pas à la règle : le son est vraiment excellent, avec une production moderne en osmose totale avec les compositions. Le groupe mélange allègrement plusieurs styles; le death Mélodique issu du jeu des guitares et le Black metal apporté par le chant. On pourrait résumer cette recette à un mélange entre Finntroll, Dimmu Borgir , Kampfar et Aephanemer.

L’album est très bien construit avec une progression des morceaux bien pensée :  une introduction sobrement intitulée «  l’entrée dans la combe », une première partie avec des morceaux plutôt tintés black metal,  un interlude en milieu de disque (dans l’esprit des vieux albums de Morbid Angel), une seconde partie qui lorgne plus sur le death et enfin une outro sur «  La sorcière de Florimont ». Pour finir cet album , un morceau « Bonus » intervient comme un rappel.

J’apprécie particulièrement le chant en français, qui de mon point de vue, est un exercice compliqué voire périlleux mais qui, dans le cas présent, est une réussite ! (Il suffit d’écouter le refrain du morceau«  La Clef de Feu » !) Le chant, typé black metal, inclut même certaines nuances très locales « T’en Que T’en Veux, Y’en R’Na », comme dans  le morceau Bonus TRUZNA . Cette chanson, une ode à l’absinthe, est un hymne taillé pour le live qui n’est pas sans rappeler des morceaux comme Vodka de KORPIKLAANI ou encore Drink de ALESTORM !

Note : « Truzna » provient du patois Franc-Comtois, commune de « La Grand Combe » qui signifie « boire bruyamment ».