KRASHKARMA et RAW, au Grillen (Colmar), le 13/01/2023
Après ces vacances de Noël, et ses fastes repas et autres excès, rien de tel qu’un petit concert pour bien reprendre et se dépenser !
Une fois de plus je franchis les frontières de Bourgogne Franche-Comté, cette fois pour aller en Alsace, plus exactement au Grillen à Colmar, où les assos Hiero et Aching nous ont préparé une belle affiche pour ce début d’année ! Je n’ai malheureusement pas pris le temps de faire une escale gastro. Après une longue journée de boulot, j’ai direct filé à la salle de concert. Les concerts commencent. On doit être plus d’une 100aine dans la salle.
C’est le groupe RAW qui ouvre les hostilités. Ces 3 gaillards arrivent parés de lunettes de soleil, et d’une perruque pour le batteur. Pas trop compris ce que ça apportait. Pari perdu ? Façon de combattre le stress ?!? Pas besoin de cela les gars… Vous assurez ! Le groupe s’est formé en mars 2022, et est originaire de Mulhouse. Un métal d’un très bon niveau, avec de très bons solos et usage du vibrato, qui n’est pas s’en rappeler la structure de bon vieux morceaux old school.
Même dans des petites salles (comme c’était le cas ce soir au Grillen), on a des fois du mal à avoir la foule se rapprocher au plus près des artistes sur les premiers titres. Mais là, ce n’était pas le cas. C’est bien un signe !
Puis arrive Krashkarma ! Superbe découverte qui nous vient de Los Angeles, et qui distille un Heavy Metal (ou Metalcore ?) terriblement efficace. Ils ont débuté en 2005, notamment sous le nom de « Suicide Holiday », mais c’est en 2010 que Krashkarma prend sa structure (duo) et son nom actuel.
Leur 4ème album, « Falling to Pieces » « , sortira en mars cette année. C’est leur 1ère tournée en France. Ce soir est la 4ème de leur 5 dates programmées dans l’hexagone.
Certains les comparent aux « White Srtipes », car il s’agit d’un duo guitare-batterie. On pourrait aussi les comparer à « Royal Blood ». Cette comparaison me paraît d’ailleurs plus intéressante, dans le sens où « Royal Blood » arrive à un son particulier en branchant une basse sur un ampli guitare et en parallèle sur un ampli basse. Krashkarma fait de même, et c’est le guitarise Ralf Dietel qui nous en explique le secret en plein show. Il a conçu sa guitare, qu’il nomme « Ms. Frankenstein », avec des micros guitares et des micros basses (chacun avec sa propre sortie sur ampli), ce qui lui permet d’avoir en même temps le son de ces 2 instruments. Si ça vous chante, vous pouvez voir sa démo sur le net ici. La technique du gars fait le reste, et on obtient un résultat détonnant. La batteuse, Nicole « Niki » Skistimas , quant à elle, est parée d’un micro tour de cou, ce qui lui permet de partager avec son acolyte à part égale et complémentaire (et donc pas que des back vocals) tout le chant. Ouahhh !!!
Leur show est résolument moderne. Le son d’abord, avec « Ms. Frankenstein » dont je parle plus haut, ses sonorités électroniques parfois, ses multiples instruments et accessoires (harmonica, archer, …), ses compos aux multiples facettes… Mais la scénographie également ! La batterie était présentée de 3/4 à la foule. Le guitariste positionné également de 3/4. La batterie était entourée d’une armature en aluminium, qui permettait à chacun des artistes de monter dessus à leur gré. Oui, même Niki est très mobile pendant tout le show. Ce combo contribue à communiquer une énergie folle aux spectateurs. Niki a même fin par percer sa caisse claire ! Première fois que je vois cela en concert !
Les moments qui m’ont le plus marqué :
– Nikki se met debout, armé de son marteau de « paix et justice (genre « Thor », mais avec un manche beaucoup plus long)», qu’elle l’utilisera pour marteler une pauvre cymbale sur le 1er couplet de leur titre « Girl With A Hammer ».
– Nikki descend dans la fosse, demande à tout le monde de s’accroupir le temps qu’elle nous raconte une histoire, qui s’avérera être un de leurs titres un peu plus lent, et où elle en profitera pour jouer de son gant à faisceaux lasers.
Le groupe échangera également beaucoup avec la foule. Je pense notamment au moment où Ralf nous demandera de scander le refrain « Ein, Zwei, Die » sur leur titre « 9 Lives (1, 2 ,Die) ».
Ralf a fait un petit hommage à Jeff Beck, mort quelques jours plus tôt, en interprétant un morceau avec une autre guitare, justement équipée de micros « Jeff Beck ».
A un autre moment, les 2 artistes trinqueront avec la foule, une grosse bouteille de bière alsacienne à la main. Cheers !
Le groupe semble aussi aimer les reprises et covers. Sur le net, j’ai trouvé celles de « The Trooper », « Kill This Love » des Blackpink… Ce soir, ils ont interprété « Damage, Inc. » de Metallica, et un peu après pour les rappels, une version bien métal (et plus lourde) de « Ace Of Spades » de Motörhead.
Live report et crédits photo : Y.BRED