Aller au contenu
Nom du groupe

Kloct

Album

Years of silence

Label

Ultra Mundum Nostri

Date de sortie

2020

LA NOTE
8.6/10

Sorti sous le label français Ultra Mundum Nostri le 18 janvier 2020, le dernier album du one-man band Auvergnat frappe par sa qualité de production, très pro, très propre, malgré le milieu du black metal français dont il provient.

Visiblement non rassasié par ses nombreux autres projets (Caïnan Dawn, South of Hell, Alloborgia, Maïeutiste), Sophian Farah, batteur d’origine et multi-instrumentiste, s’offre un voyage intérieur, initiatique, une exploration personnelle et spirituelle dont il nous fait profiter du résultat.

Plus poussé et mieux maîtrisé que ses précédents opus, autant musicalement et techniquement que dans son propos (l’isolation et le rejet de ce qui nous coupe et nous éloigne, nous humains, de notre nature première), il donnera un autre ton à la mélancolie atmosphérique et mélodique qui ressort des compositions de l’artiste. La description Bandcamp de l’album résume : « Experiencing silence and solitude to connect with your inner self, with the elements and craft your spiritual path ». Sophian Farah créé en effet, pas à pas à travers ces neuf pistes, le chemin spirituel dont il avait besoin (et dont nous avions besoin ?) pour se reconnecter avec lui-même, avec ce qui fait l’essence de l’Homme avec un grand H.

              « Exploring the intensity of existence », et c’est même pas du prog !

Tantôt énergique, tantôt lancinant, mais toujours parfaitement rythmé par un parfait jeu de batterie, l’album enchainera les changements de rythme, les jeux de sonorités entre un black metal classique, conforme aux origines, et un black metal plus moderne, qui explore, tente, expérimente et renouvelle le genre. C’est toujours bon à prendre !

Un vent de fraicheur bienvenu donc, et soutenu par des sons propres et aérés, parfois doublés de cœurs en voix claire (Embracing the elements, A vision of Harmony, Solitude of the Hermit), qui en font un album relativement accessible au regard de la scène black française, généralement plus adepte de la saturation crasseuse.

Un point nuancé à ajouter cependant, mais qui sera fonction des sensibilités de chacun : la manière parfois très abrupte de démarrer (notamment sur Time for a change) et surtout souvent  de terminer ses morceaux (notamment les outro très directs de « I », « Embracing the Elements » et « A vision of Harmony »).

              D’un point de vue de vue personnel, je trouve cela très perturbant et « bâclé » (mais à noter que j’aime particulièrement les intro et outro très travaillées, et pas uniquement sur les débuts et fins d’albums !).

A propos de la conclusion de l’œuvre, « A Wolf, a Deer and a Howl » sonne comme une ode à la nature, un aboutissement de la reconnexion de notre être à ce qui l’entoure, par un timbre différent du reste de l’album, en phase avec le propos de la piste précédente (« Watching at the Great Forest ») en laissant place à une certaine contemplation.

Pour résumer et conclure, si l’alliance d’une complexité rythmique et d’une simplicité mélodique vous parle, jetez-y une oreille (et soutenons la scène française, bordel).

Membres du groupe
Kloct: Guitar/Drums/Bass/Vocals
%d blogueurs aiment cette page :