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Day 1 : 1ere date à Moscou (10 juillet 2019)


On
prend bel et bien l’avion pour Moscou en milieu de matinée ou fin, en fait je ne sais plus trop. On est bien cramés mais en même temps ultra soulagés d’être enfin proche du but ! On arrive enfin à Moscou, on attend Andrey et notre chauffeur. Deux personnes que l’on n’a jamais vu et qui jouent un grand rôle sur le bon déroulement de notre séjour. Forcément l’hypothèse d’avoir à faire à deux connards me traverse l’esprit. Finalement il n’en sera rien, les mecs sont adorables. Ils nous emmènent au parking où l’on va découvrir la voiture, un 4*4 assez spacieux. On sera quatre à voyager, le groupe et le driver, Andrey ne viendra pas avec nous. Le fait d’être un trio est un gros avantage question budget de location de voiture. On trace alors direction le centre de Moscou et déjà on hallucine sur l’étendu du pays. Il faut plus d’1h30 pour relier l’aéroport au centre alors qu’il n’y a pas vraiment de bouchons, c’est juste que Moscou et sa périphérie couvrent une très grande superficie.

Nous arrivons au club où on doit jouer, le Jao Do, il se trouve dans le quartier chinois à quelques centaines de mètres de la place rouge. C’est un endroit assez atypique, on arrive dans un restaurant et dans le prolongement il y a une salle genre crêperie avec une scène au bout. Nous pensons jouer là, c’est super classe mais le décor fait un peu « bobo » et avec ces tables et ces chaises l’ambiance risque d’être bizarre. En fait nous ne jouerons pas là. Juste à l’entrée du restaurant, il y a un autre bar sur la gauche et au fond du bar une salle avec une autre scène, beaucoup plus rock’n’roll et donc plus roots. Perso ça me va, dés l’instant où le matos est correct. Il y a quatre groupes en tout ce soir, ce qui fait beaucoup comme on est crevés, mais ça joue assez tôt donc on pourra dormir relativement tôt. Après s’être un peu reposé sur un banc dans le bar, Andrey nous propose d’aller visite le centre de Moscou. Étrange de se retrouver là, lieu mythique, très beau mais blindé de touriste. On se ballade aussi dans une grande rue piétonne avoisinante mais on ne traîne pas trop, on rentre au club pour manger.

Arrivé là bas, on nous propose un mec pour s’occuper de notre stand de merchandising. Évidemment on est OK, ça nous soulage et on fait confiance. On est obligé d’ajuster les prix. En gros un T shirt à 8€ au lieu de 10€ en France, un vinyle à 10€ au lieu de 12/15€, un CD à 6€ au lieu de 10€. Après avoir pris un très bon repas, les concerts commencent. Les deux premiers groupes à jouer se nomment Perelman et Xapп mais je ne sais pas lequel commence en premier. Je suis un peu à l’ouest et c’est dommage car d’entrée de jeu c’est la claque, une sorte de hardcore chaotique à la converge ultra carré avec un batteur hyper technique. OK… ça calme tout de suite et ça met bien la pression. Le deuxième groupe est un groupe de punk rock un peu barré et bien speed avec un chanteur déguisé en… boxeur tai survolté (bien marrant). C’est sympa et ça joue aussi très bien, ils mettent l’ambiance. Le troisième groupe s’appelle Koala Kamaji, ils font du rock indé, un peu prog et assez mélodique. Ça joue très bien également, c’est mainstream mais super bien fichu. Pour le moment, 3 groupes, 3 ambiances. Le chanteur de Koala Kamaji nous demandera qui a enregistré notre album. Spéciale dédicace à Mathieu Kabi aka Jean Loose qui n’a pas pu venir avec nous. Les mecs trouvent le son du skeud énorme et seraient limite chaud pour venir enregistrer en France.

Ensuite c’est à nous et heureusement un petit shot de Vodka, proposé par Andrey, arrive à point nommé pour me rebooster. Façon téquila avec rondelle de citron. Dés les premières minutes, de bonnes sensations arrivent, la fatigue disparait et on sent le publique attentif, concerné par notre musique. Putain quel soulagement ! Ça rassure et ça motive. Malgré tout, au bout de trois morceaux, un mec de l’orga monte sur scène pour gueuler sur le publique. Je ne sais pas ce qu’il leur raconte mais je pense que ça doit être un truc du genre : « les gars sont Français, ils viennent de loin, ils font le boulot alors il va falloir vous motiver plus que ça ». Je trouvais qu’ils étaient déjà bien motivés mais bordel, ça marche grave ! A partir de là, le concert prend une tournure beaucoup plus fun. Les gens dansent, gueulent, pogotent… Trop cool. On finit rincé. Le mec du merch a bien fait le taf. Il nous prend même la totale en vinyl, une photo avec nous.

Peu de temps après le concert, on charge le matos, ça chinoise pas (ouais ok) en Russie, quand c’est fini c’est fini et on trace dormir chez un pote d’Andrey. Super accueil, on peut prendre une bonne douche (il était temps), encore un bon repas et passer une bonne nuit.

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