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Salut Kévin, The Maniax est un habitué de Metal In Franche Comté mais peux-tu présenter brièvement le groupe ?

Kévin : The Maniax est un quatuor formé en 2017. Nous faisons du rock / stoner avec une teinte de surf music.

Before The End sort à la fin du mois, il s’agit d’un concept album dont on aimerait connaître la teneur.

Kévin : Bien sûr ! C’est un dix titres qui raconte l’histoire d’une sorcière, de son adolescence jusqu’à sa mort. Ce disque parle de l’émancipation du personnage principal. D’un point de vue social, de par sa condition de sorcière, elle parvient à s’élever dans les plus hautes sphères de la société. L’histoire se passe à l’époque Victorienne. Elle s’émancipe aussi en tant que personne et devient un peu plus grande qu’un simple être humain. Elle court à sa perte, de par sa soif de pouvoir et finit par mourir.

Tu nous racontes la fin, pas besoin d’écouter (rires).

Kévin : Oh si, ça va un peu plus loin que ça (rires).

Le premier album de The Maniax Before The End.

Vous vous êtes bien entourés pour cette sortie : son, artwork, vidéos. Nous souhaiterions en savoir un peu plus sur ces différentes collaborations.

Kévin : Grave ! On a décidé d’aller le plus loin possible dans le développement de l’album. On voulait un visuel qui claque, parfaitement identifiable, quelque chose de très fin et d’impactant. À force de chercher, nous sommes tombés sur Julian et Alex de Vaderetro Studio. Ils ont fait des visuels pour le Hellfest, le Motocultor. Ils ont, également, réalisé des affiches pour Gojira et Kverlertak. Nous sommes tombés amoureux du style. Concernant l’enregistrement, on voulait avoir un son très organique et enregistré en live, quelque chose de puissant et moderne. Nous nous sommes tournés vers Hervé Faivre d’Improve Tone Studios. Il est derrière le son d’Igorrr et de Corpo-Mente. Le son de ces derniers est très organique et ça nous plaît. L’idée était d’avoir quelque chose de pur avec toutes les prises en live afin de garder notre énergie. On voulait la retrouver sur la galette. Le mixage a été fait par Chris Edrich, Chris Edrich le magicien ! Actuellement il est ingénieur son live pour Devin Towsend, il a travaillé avec Leprous pendant quelques années.

Oui Klone, The Ocean parmi tant d’autres…

Kévin : On voulait quelqu’un habitué au gros son et aux belles voix. Le chanteur de Leprous est assez incroyable et on voulait un process autour de la voix très précis. Il a parfaitement réussi. Pour le mastering, il s’agit de Pierrick Noël, c’est l’acolyte favori de Chris Edrich, ils travaillent en binôme depuis très longtemps. Tout s’est fait très rapidement et admirablement. Pour les vidéos, nous avons fait appel à Brice Hincker et Amélie Diane qui ont travaillé sur le clip de « Wrong Book ». On voulait aller loin dans le concept et après quelques échanges, on voulait ne pas trop montrer le groupe et que l’univers soit mis en avant avec les acteurs. Les groupes locaux sont peu à travailler avec des acteurs, on voulait faire la différence, l’image de Brice nous semble parfaite pour illustrer tout ça. On a un clip animé, fait par Alexane Richard, qui sortira un peu plus tard.,

The Maniax.

Le gap entre votre EP et l’album est assez important, le ressentez-vous ?

Kévin : En fait, ça s’est fait progressivement. Le gap est très grand car le son de l’EP est un peu loin de ce que l’on recherchait, c’était dû à notre manque d’expérience, on ne savait pas quoi demander. Même en live, il y avait un schisme entre le son de l’EP et ce que l’on proposait sur scène. Concernant l’univers, un grand fossé s’est créé. L’idée était de n’avoir aucune limite. On garde l’essence même de The Maniax, les gimmicks, les petits sons, les aspects surf / rockabilly dans les compositions, tout en s’éloignant du son de ces esthétiques là. On en a fait quelque chose de propre à nous. Le prochain CD sera un peu différent certainement. On essaye d’être cohérent avec ce que l’on aime.

Votre album sort chez Vakrm Records, votre propre label.

Kévin : Il s’agit toujours d’une histoire de cohérence avec ce que l’on veut défendre. On a fait cette structure pour défendre notre premier album. Le but est de produire, par la suite, d’autres artistes. Des groupes qui marient les genres, savent s’entourer et possèdent une esthétique propre. On espère trouver des artistes qui rejoindront notre label. Nous aimerions aider ces groupes à se développer par la suite.

"L'idée était d'avoir quelque chose de pur avec toutes les prises en live afin de garder notre énergie." Kévin Martinez

Vous avez une esthétique, des tenues sur scène, à quoi pouvons-nous nous attendre pour les dates à venir ?

Kévin : On reste sur les tenues de scène comme on aime ça, l’idée est de faire évoluer l’esthétisme de ce costume au fur et à mesure des productions. Une évolution constante dans tous les aspects en somme.

Quels sont vos concerts à venir ?

Kévin : Nous serons à l’Atelier des Môles à Montbéliard le 30 septembre pour la Release Party. On jouera au Ti’Bar à Lougres le 3 novembre, le Café du Théâtre à Pontarlier le lendemain, Une date à Delle aura lieu en 2024. L’année prochaine devrait voir The Maniax se produire à Lille, Chambéry, Lyon, peut-être Paris. On devrait jouer pas mal dans le coin avec le Pinky Bar à Nommay, une date à Courchaton au Simpson’s. On travaille fort actuellement sur le booking.

Kévin, tu conseilles des groupes au Moloco (Audincourt) notamment Each et Sarcasme qui vont, prochainement, faire des premières grosses parties. Vous avez tous de l’expérience en tant que musicien et professionnel. Vous faites-vous conseiller ? Vous avez fait une résidence à Montbéliard il y a peu.

Kévin : C’est le paradoxe de travailler dans ce milieu. Je donne des conseils à des groupes mais il est difficile de le faire pour mon propre projet car je manque de recul pour le faire. Pour la résidence à Montbéliard, nous étions accompagnés de notre cher François qui est au son et fait un peu d’accompagnement, c’était plaisant d’échanger les rôles. Dans tous les cas, on demande des avis et on essaye de rester critique envers ce que nous faisons. À l’avenir faire une grosse session de deux / trois jours avec un musicien conseil nous permettrait d’avancer davantage.

Avec ton métier, tu dois en connaître pas mal.

Kévin : Carrément, j’en connais des très compétents, eux en connaissent aussi. Dans mon métier je peux faire venir d’autres musiciens conseil, c’est bien d’avoir un autre discours même si on travaille la même chose à la base.

Tes dernières claques en albums et en live ?

Kévin : Le dernier album de Birds In Row Gris-Klein, je l’ai écouté au moins cinquante fois. La production et la recherche sonore sont dingues. Je n’ai pas encore eu la chance de les voir en live cette année mais j’espère ! Je pense à un petit groupe, un duo Teen Mortgage. Leur EP est vraiment bien. En live j’ai revu Gojira, ça faisait longtemps, j’ai pris une bonne claque Je suis un peu blasé avec le temps (rires), vu que je vois des concerts tout le temps. Ah si Billy Talent au Luxembourg, on était cinq mille à connaître les paroles par coeur !

Si tu as quelque chose à ajouter c’est le moment.

Kévin : Venez à notre Release Party à Montbéliard le 30 septembre. On espère vous voir nombreux et que vous apprécierez l’album !

Je ne peux pas, je me marie avec ma cousine (suite à un post instagram).

Kévin : On se rattrapera au Café du Théâtre à Pontarlier (rires) !

Petite photo souvenir lors d'une rencontre à Montbéliard en novembre 2021. L'interview que vous lisez s'est faite par le biais d'Internet.
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