Lors de la nouvelle soirée des Sapins Metaliks, association devenue incontournable, j’ai eu l’honneur de réaliser une interview de Sylvain (batteur) et Johan (basse) de Recueil Morbide. Cette formation phare de la région existe depuis près de 20 ans et figure parmi les premiers groupes de metal extrême que j’ai pu voir en 2006. Chaque interview est unique mais celle-ci a une saveur toute particulière pour moi !
Salut, merci de répondre à cette interview pour Metal in Franche Comté ! Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?
Sylvain : Bien, très bien !
Johan : On est presque chez nous, à peine plus haut qu’à la maison (rires).
Recueil Morbide existe depuis une vingtaine d’années. Vous avez plusieurs disques, donné un bon paquet de concerts. Sylvain, toi qui es le seul membre d’origine, quel regard portes-tu sur ce parcours ?
Sylvain : Je suis content de ce qu’on a réalisé. On a fait des concerts sympas dans des super endroits, ça nous a permis de rencontrer beaucoup de personnes à travers toutes ces années. On a vu également des excellents groupes. Je suis content de ce parcours.
Début 2020, vous aviez publié sur Facebook une petite vidéo rétrospective de vos 20 ans, est-ce que c’était pour annoncer quelque chose ?
Sylvain : Effectivement, c’était pour annoncer quelque chose.
Johan : C’était pour annoncer un EP afin de fêter les 20 ans de Recueil Morbide. Il y a eu cette pandémie qui a retardé l’enregistrement. Pas mal de choses ont pris du retard, on a été très long sur tout le processus d’enregistrement contrairement à celui d’écriture. Jéjé a quitté le groupe ensuite, l’EP n’est toujours pas sorti. Je pense qu’on va enregistrer le chant avec Tik le nouveau frontman et voir ce qu’on en fait. On ne peut pas s’avancer sur une date de sortie, ça sortira un jour.
Sylvain : Oui, il faut que ça sorte.
"On a repris les concerts depuis un an mais on va prendre le temps de travailler avec Tik. Il a dû ingurgiter le répertoire que l'on joue sur scène, les lives étaient notre priorité." Johan
C’était la question suivante (sourires) vous étiez au studio Kohlekeller en janvier 2020 pour enregistrer cet EP. malheureusement la pandémie a mis un brutal coup d’arrêt à la machine.
Sylvain : C’est ça, batterie, basse, guitare sont enregistrées. On va bosser avec Tik pour le chant. Comme dit Johan on le sortira.
Johan : On ne se met pas de pression, avec la pandémie on ne s’est pas vu pendant près de deux ans. Nous n’avons pas pu travailler les morceaux enregistrés ensemble. On espérait envoyer ça au mixage mais la personne qui devait s’en occuper n’avait pas le bon créneau quand on était prêt. Coïncidences malheureuses, malchance, on a un peu l’habitude et on fait avec (sourires). On a repris les concerts depuis un an mais on va prendre le temps de travailler avec Tik. Il a dû ingurgiter le répertoire que l’on joue sur scène, les lives étaient notre priorité. Maintenant qu’on est prêt, Tik va travailler les nouveaux titres et écrire des textes qui lui plaisent. Et advienne que pourra.
Pouvez-vous nous parler du départ de Jéjé qui était dans le groupe depuis plus de 10 ans ?
Johan : Il n y a aucune animosité, Jéjé a pris cette décision. On a tous nos vies professionnelles, de famille. On respecte, bien évidemment, son choix.
Le line-up ne compte plus qu’un guitariste, pensez-vous continuer avec cette formule ?
Johan : Avant que Will n’intègre le groupe il y a une dizaine d’années on avait hésité à continuer à quatre. On avait fait deux trois concerts comme ça et on s’était dit que non. Après le départ de Marc on était paumé. Will s’est senti d’assurer seul à la guitare. On ne peut plus donner justice à certains morceaux qui étaient travaillés avec deux guitares. D’autres titres sont réarrangés avec la basse pour que ça veuille toujours dire quelque chose. Tourner à quatre, c’est bien, ça simplifie les choses. On arrive à se mettre à quatre dans une voiture.
Sylvain : Les nouvelles compos ont été écrites avec une seule guitare, ça passe très bien.
Depuis un an vous avez repris les concerts avec le line-up actuel, vos avis sur ces dates ?
Johan : On est content des dates, les spectateurs qui sont venus nous voir après aussi. Tu verras ce que tu en penses et tu nous rediras.
Sylvain : Oui, tu nous diras.
Je suis fan alors je pense que ça me plaira !
Johan : On a de bonnes sensations sur scène, quel que soit le lieu dans lequel nous jouons on essaye de s’amuser, de prendre du plaisir. Si on parvient à en procurer c’est encore mieux.
Sylvain : On ne peut pas plaire à tout le monde.
Johan : Et pour les gens qui n’aiment pas on peut quand même boire des bières avec après ! On peut s’amuser ensemble.
Avez-vous d’autres concerts de prévus ?
Johan : On en a une en fin d’année dans le secteur mais ce n’est pas officiel. Il faut qu’on avance sur l’EP pour avoir du neuf à proposer.
Vous avez fait de nombreux festivals dont le Motocultor et le Sylak… Aimeriez-vous que le Hellfest vous programme ?
Johan : On ne dirait pas non.
Sylvain : C’est un très gros festival, je préfère ceux à taille humaine mais si on en a l’occasion on ira avec grand plaisir.
Johan : Aucun groupe de metal n’oserait refuser le Hellfest.
Sylvain : Un a refusé récemment mais c’est extrêmement rare.
Johan : Ce serait génial d’y jouer mais on n’y arrive pas ça ne nous empêchera pas de dormir.
Je vois que tu as une belle veste Sylvain. On va parler un peu de Benighted, groupe avec lequel Recueil Morbide possède des liens très forts. Julien avait enregistré votre troisième album, des feats ont lieu quand vous vous retrouvez. Votre avis sur leur inexorable ascension ?
Johan : On est admiratif et super content pour eux. Julien est le seul membre originel de Benighted mais ça envoie toujours, ils méritent et ils bossent pour avancer.
Sylvain : Comme tu dis, à chaque fois qu’on peut, on le fait monter sur scène avec nous.
Johan : C’est des frangins, quand Julien est là il peut monter sur scène avec nous et s’il veut juste lever son verre en notre direction c’est super aussi. Ils se donnent les moyens et on les respecte énormément.
Vos dernières claques en albums et en live ?
Sylvain : En live j’ai bien aimé Catalyst, des petits jeunes des Vosges je crois ou un peu plus haut. Ils m’ont bien tué à chaque fois. Je pense à Gorod l’an passé aussi, ça fracasse toujours.
Johan : Gorod c’est des copains aussi, toujours un plaisir de les voir et jouer avec eux. Le niveau technique est hallucinant, une maîtrise folle et une énergie débordante. Les mecs ont la banane en live et il n’y a rien de plus génial que de voir des groupes de metal extrême qui sourient !
C’est net, à faire les méchants.
Johan : C’est ça ! Sinon en live ma dernière claque live c’était Nova Twins. Deux filles avec un batteur, ça joue avec les effets et ça envoie du gros steak. L’énergie sur disque est cool mais en live ça prend une autre dimension. Je vous conseille de voir ça au moins pour l’expérience. Je suis fan du dernier Puscifer, de Miles Kennedy en général avec Alter Bridge par exemple.
Merci à vous et bon concert les mecs.
Johan : Merci à toi !
Sylvain : Merci pour l’interview !