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Mathieu Martinazzo est un ami depuis une quinzaine d’années. En plus de ses qualités humaines c’est un batteur incroyable. L’ayant vu à plus de 50 reprises en live, je me suis dit que ce serait cool de passer un moment avec lui pour parler de ses différents projets. Je vous invite à regarder les vidéos à la suite de l’interview pour découvrir une partie de son univers. Bonne lecture et bonne écoute !

Mathieu Martinazzo - Photo par Alexis Baud.

Salut Mathieu, merci de répondre à cette interview pour Metal In Franche Comté ! Peux-tu, d’abord, te présenter ?

Mathieu : Je m’appelle Mathieu Martinazzo, j’ai 32 ans. Je joue dans différentes formations en tant que batteur et pis toc ! Ma grand-mère s’appelle Marie Christine, j’espère que tu le noteras.

Ce sera fait ! À quel âge t’es-tu mis à la batterie ? Quelles sont tes influences ?

Mathieu : J’ai commencé à 14 ans. Au niveau des influences, ça a évolué au fur et à mesure des années. Au départ c’était plus metal avec ses différents styles. Là je m’intéresse plus au gospel drumming avec davantage de groove. En batteurs Français je pense à Morgan Berthet (Myrath, Kadinja, Klone…) et à Pierre Rettien (Hypno5e) pour synthétiser.

Mathieu en live avec Slaughterers - Photo par Clément Airiau.

Tu as joué avec de nombreux groupes. Peux-tu nous parler un peu de ces différentes formations ?

Mathieu : En synthétisant aussi j’ai joué dans Hellington en premier, Myriah Walken qui était prog. ce fut le premier groupe dans lequel j’ai joué en arrivant à Pontarlier. J’ai ensuite tenu les baguettes dans Shades of Syn, du death. Khynn était plus metalcore avec des influences In Flames et Gojira. Il y a eu Pornodiva en punk / rock, Struck en rock prog dans l’approche avec des influences 70’s. The Erkonauts a été un déclic lorsque j’ai eu la chance de jouer avec Ales (ex Sybreed / Samael) qui est vraiment un bassiste excellent ! Il y a eu aussi Slaughterers, du gros death avec Tik (Recueil Morbide) !

Tu as travaillé pendant de nombreuses années la batterie pour avoir ce niveau, as-tu encore le temps de le faire comme tu le souhaiterais ?

Mathieu : Je bosse pas mal oui, avec mes différents groupes je dois maintenir un certain niveau. Pour les compositions, au niveau des idées artistiques j’écoute énormément de musique pour élargir mon champ de compétences si on peut dire ça.

Mathieu en live avec Alta Rossa - Photo par Samuel Coulon.

Tu joues depuis plusieurs années avec Alta Rossa, Blend Of Stones, Torve et tu assures actuellement des dates avec Holy Fallout. Même si tous les groupes n’ont pas la même dynamique, n’est-ce pas trop difficile de t’organiser et de faire au mieux pour pouvoir donner un maximum de concerts surtout après deux années Covid ?

Mathieu : La question s’est posée au bout d’un moment. J’ai appris à me servir d’un agenda, ce n’était pas une mince affaire (rires) pour ne pas me faire avoir sur des doublons de dates. La question du batteur de remplacement a été mise sur la table, comment dire ? Trouver un batteur pour Alta Rossa sera plus difficile que de trouver un batteur pour Blend Of Stones ou même Torve. Ce n’est pas le même niveau. Ce n’est pas évident mais je commence à m’en sortir pas mal (sourires).

Peux-tu nous parler de l’actualité de tes groupes ?

Mathieu : Avec Blend Of Stones, on a enregistré un album chez Mathieu Kabi à Valentigney au Indie Ear Studio. Le master a été fait au Globe Audio à Bordeaux, ils ont travaillé avec Lofofora, Sidilarsen. On a essayé de mettre les moyens pour avoir un bon disque. On a quelques dates il y a eu le Festi Burn’s vendredi 28 avril, le Festival de la Paille en juillet et d’autres à venir. Pour Alta Rossa on a des dates de prévues à Paris, Belleherbe (concerts donnés depuis), on essaye de s’entourer au mieux pour développer le projet. On devrait enregistrer un disque en fin d’année avec Raphaël Bovey qui a un gros CV (Nostromo notamment). Avec Torve on a enregistré un cd en 2022, on va le sortir fin 2023, on a la possibilité de bosser avec un tourneur on verra ce que ça donnera.

"Pour les compositions, au niveau des idées artistiques j'écoute énormément de musique pour élargir mon champ de compétences si on peut dire ça." Mathieu Martinazzo

Alta Rossa s’est forgé un nom rapidement avec beaucoup de travail et toute une équipe pour porter ce projet. Vous avez donné de nombreuses dates, ce projet est-il prioritaire pour toi ?

Mathieu : L’idée est d’organiser au mieux l’agenda même si ce n’est pas facile. Selon moi, ils sont tous prioritaires alors je fais au mieux !

Tu as joué vendredi ici (au Festi Burn’s) avec Blend of Stones, tu y es à nouveau ce soir (dimanche) avec Holy Fallout. Comment trouves-tu ce nouveau festival dont c’est seulement la deuxième édition ?

Mathieu : Il est hyper cool. L’organisation est top, je connais pas mal l’équipe car il y a des gens qui travaillent aussi pour le Pop’Cornes Festival avec qui je bosse. Il y avait du monde vendredi. L’accueil et le catering, il n’y a rien à redire. C’est cool de voir que ça bouge à Morteau. Faire venir des gros groupes comme les Fatals Picards, Sidilarsen, Elmer Food Beat c’est vraiment cool. Chapeau bas !

Pour les adeptes, peux-tu nous parler de ton matos ? Es-tu endorsé ?

Mathieu : Je joue sur ma Tama Starclassic Performer depuis 12 ans. Au niveau des cymbales c’est Zildjian. En hardware j’ai Czarcie Kopito pour la pédale, c’est une marque Polonaise. Je commence à réfléchir à l’endorsement, j’attendais d’avoir beaucoup de matière pour pouvoir être éligible et défendre le projet.

Alta Rossa - Photo par Samuel Coulon.

Tu es président de l’association Iron Crew basée à Besançon. Vous avez fait joué des groupes locaux comme Assigned Fate, Swarmageddon mais aussi des pointures comme Kadinja et Klone. Vous avez relancé la machine il y a peu, avez-vous une prochaine date à annoncer ?

Mathieu : C’est en cours. On regarde pour collaborer avec la Rodia à Besançon en fin d’année. Ce serait en co-production avec Heavy Gators dont je fais partie aussi. C’est encore trop tôt pour en parler.

Tes dernières claques en live et en albums ?

Mathieu : Hypno5e à Belfort à la Poudrière, c’était vraiment fat. Ils ont changé de batteur, je parlais tout à l’heure de Pierre Rettien, une vraie machine de guerre ! Qu’est ce que j’ai vu qui m’a bien cassé les petites pattes aussi ? Nostromo en mars à Besançon c’était bien énorme. Sxokondo avec qui on a joué aussi avec Alta Rossa. Il y a eu aussi Endless Dive qu’on a fait venir au Bar de l’U à Besançon, des Belges qui font du post rock à la Russian Circles. Pour les albums, j’aime beaucoup le dernier Periphery, le dernier Hypno5e et énormément d’autres (rires). 

Merci à toi d’avoir répondu à cette interview !

Mathieu : De rien Boss, avec plaisir !

Petite photo souvenir avec Mathieu. Morteau, avril 2023.
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