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HELLFEST 2023 - JOUR 1

Après une édition post-COVID exceptionnelle qui s’était déroulée sur 2 WEs en 2022, un de 3 jours et l’autre de 4 jours, le HELLFEST semble maintenant s’ancrer sur un format de 4 jours. Ainsi, la metal family s’est retrouvée du jeudi 15 juin au dimanche 18 juin. Plus de groupes, plus de monde, plus de bières… Et plus de chiffre d’affaire pour l’organisation, car il ne faut pas être naïf sur l’équation économique du l’évènement. En avons-nous eu pour notre argent avec un pass 4 jours à 329 Euros cette année ? Des éléments de réponse dans les lignes ci-dessous.

Nombre de festivaliers, dont vos serviteurs LOLA et Y.BRED, arrivent à Clisson dès le mercredi après-midi. Un comparse (futur membre de MIFC ?), Jérémie TOURDOT, est des nôtres comme simple festivalier (entendez sans pass Média), pour prendre des photos vus du public. Un 1er tour au Metal Corner nous permet de nous mettre dans le bain. L’ambiance est déjà bien installée, et chacun s’arme de son gobelet de festival. 1ers arrivés, mais pas 1er servis quant au gobelet estampillé 2023, l’orga préférant d’abord écouler ses stocks restant de 2022 (sniff…). N’exagérons pas. La joie est quand même là !!!

Comme à l’accoutumée, de nombreuses animations sont mises en place dans cette zone, dont un saut à l’élastique inversé.

Bonne mise en jambe, mais maîtrisée (c’est-à-dire repli vers 22H30), car il ne s’agirait pas de se cramer avant le véritable départ des hostilités !

JOUR 1

Le Hellsquare ouvre à 15H ce jeudi, soit 1H avant l’ouverture de la cathédrale pour accéder à l’ensemble du site. Le soleil tape bien fort, et l’attente dans cette antichambre commence à virer au calvaire, car les zones d’ombre dans cet espace du festival sont quasi inexistantes. Bien sûr, les magasins éphémères et les 2 énormes tentes de merch représentent un repli stratégique, mais bien remplis vous vous en doutez.

Enfin on franchit les portes de la cathédrale. Les 1ers concerts ne débutent qu’à 16H30. On a donc le temps de faire un 1er tour de l’ensemble du site, histoire de voir les changements par rapport à l’édition de l’année dernière.

Dès le passage de la cathédrale, on fait face à une énorme statue de tête de mort et de ses papillons. L’image est connue (et d’ailleurs reprise sur d’autres réalisations visibles sur le site), mais celle représentation est juste monumentale. Elle a été réalisée par l’artiste Philippe PASQUA. Toute chromée, elle reflète le site, et la nuit, apparaît sous un tout autre jour (ah là là, quel jeu de mot 😊).

La VALLEY a déménagée !!!
Elle se trouve maintenant du côté de la WARZONE. Ahhh, on ne sait pas trop quoi en penser… La VALLEY avait son ambiance propre, « confinée » et intimiste, propice aux prestations plus zen voire planantes, et offrait l’avantage d’une zone ombragée (car entièrement sous tente) avec un sol non goudronné. En déménageant côté WARZONE, certes on garde l’herbe, mais plus de tente. La profondeur disponible pour le public est réduite (rattrapée par la zone de régie et les stands de restauration), mais offre plus d’espace en largeur. Dans cette même zone, nombre de stands de restauration ont été ajoutés, un grand mur offrant en son sein des encarts équipés de table. C’est vraiment très beau. Le rendu de nuit est juste magnifique.

La roue de Charron, empruntée au Burning Man, (c’est à ce festival qu’elle y a fait sa 1ère apparition en 2011), a été posée à proximité. Superbe attraction, qui invite les festivaliers à tirer sur des cordes afin de faire tournée cette énorme roues ornée de squelettes. C’est la nuit, avec un stroboscope à l’œuvre, que l’on comprend que le fait de faire tourner cette roue résulte en une séquence animée où un squelette pagaie alternativement à gauche et à droite. Pour la petite histoire, dans la mythologie grecque, Charon, fils d’Érèbe (les Ténèbres) et de Nyx (la Nuit), est le gondolier chargé de faire traverser le fleuve Styx aux âmes errantes vers le séjour des morts.

Et qu’y a-t-il à l’ancienne place de la VALLEY me demanderez-vous ? Un énorme temple, sombre, avec 4 piliers ornés de statues païennes et démoniaques, est sorti de terre. Dénommé « The Sanctuary », il devient l’énorme et unique point d’achat du merch officiel du Hellfest. La queue y est juste monumentale. En effet, les festivaliers habitués savent qu’il ne faut pas attendre les derniers jours pour faire ses emplettes, sous peine de faire face à nombre de ruptures de stock. Du coup, il fallait être préparé à faire entre 2 et 3 heures de queue pour satisfaire sa soif en souvenirs. A noter que le merch a encore gagné en diversité.

Pour finir sur les changements les plus flagrants, KRONENBOURG n’est plus le partenaire des boissons à base de houblon. C’est maintenant GRIMBERGEN. Du coup, changement de logo sur le bar Scorpion.

16H30 !!! Jour J, mais maintenant l’heure H du début des concerts !!! On attaque sur la MAINSTAGE avec le Metalcore des américains de  CODE ORANGE ! Avec moulte énergie, le public se met en marche (wall of death, etc.). En 40 minutes, la température monte d’un cran. Ça y est , on est dedans !

On enchaîne sous la tente ALTAR avec AEPHANEMER , groupe français de Death métal mélodique et symphonique. Si le regard s’attarde sur la guitariste et chanteuse, car  il reste rare de voir des femmes au chant saturé dans le métal, les autres musiciens ne sont pas en reste, et déroulent un show impeccable. Un groupe à devenir qu’il conviendra de suivre.

Metalcore encore à la Mainstage avec I PREVAIL. Le groupe a fait mouche, et n’avait même pas besoin de reprises (« Chop Suey« , « Raining Blood« ) pour se mettre le  public dans la poche !

Quel drôle de chose sous la TEMPLE qu’est IMPERIAL TRIUMPHANT. Du Black metal avant-gardiste qui nous vient des US. Je sais que le Black n’est pas mon style de prédilection, mais j’en écoute quand même… Mais là, je dois bien avouer que je n’ai tout simplement pas compris leur musique. Les masques des musiciens étaient quand même sympas 😊.

Retour en Mainstage pour GENERATION SEX avec Billy IDOL et Tony JAMES.

On poursuit sous l’ALTAR avec le groupe grec NIGHTFALL. Quel plaisir de retrouver ce groupe fondé en 1991, et toujours mené par son leader Efthimis KARADIMAS. Demi masqué, micro couteau au poing, il entraîne avec le reste de sa bande tout le public dans un torrent mélodique et mélancolique. Finale sur Ishtar (Celebrate Your Beauty).

On retourne à la lumière avec IN FLAMES. Pas de surprises, toujours très efficace !

On se décale en passant d’une Mainstage à l’autre pour voir HOLLYWOOD VAMPIRESJohnny DEPP ne fait pas mauvaise figure, et a fait l’effort de venir malgré une blessure l’obligeant à porter une attelle à la cheville. (Mais de toutes façons, on n’a pas de souvenir de lui courant partout sur la scène). Alice COOPER égal à lui-même. Reprises efficaces, peut-être un peu trop millimétrées ? L’important est que ça marche. Finale sur un très chouette School’s Out.

On se régale ensuite du Metalcore d’ARCHITECTS, qui nous montre bien qui est le patron !

Puis on enchaine avec HYPOCRISY. Ahhh !! C’est un de mes groupes de cœur, alors je ne pourrai pas en parler en toute objectivité. Le groupe a été fondé en 1990 par Peter TAGTGREN, musicien suédois multi-instrumentiste, à la tête de plusieurs projets (HYPOCRISY donc, mais aussi PAIN), et producteur à ses heures (avec son studio, il  produit non moins que DIMMU BORGIR entre autres). Il a également collaboré avec LINDEMANN pour son groupe éponyme, ou Peter a assuré des instruments et une partie des chants. Avec HYPOCRISY, c’est le Death mélodique qui est à l’honneur. Le groupe reprendra quelques uns ds ses grands classiques (« Roswell 47« , « Eraser« , …), et plusieurs titres de son dernier album « Worship » sortie en 2021. Impeccable, ambiance sombre, et mélodieuse. Oui, car leur death mais plus l’accent sur la mélodie que sur la brutalité ou des textes morbides. Mélodique donc, et distinguable, chose que je trouve malgré tout assez rare sous les temples de l’Altar et Temple, où bien souvent c’est la batterie et la basse que l’on entend couvrir le reste. Là, pas la peine de tendre l’oreille ou d’enlever ses bouchons pour saisir les guitares. Un super moment !

Et enfin KISS !!! Tournée d’adieux (vraiment ?). Le style peu paraître vieillot, et l’ensemble manqué d’un peu d’énergie (c’est vrai qu’ils tournent depuis les années 70), mais les gars maîtrisent complètement, ils savent ce qu’est donner un GROS SHOW. Lumières, pyrotechnie, écrans, énormes statues gonflables à leur effigie, …Tous les musiciens, y compris le batteur, auront été à un moment élevés dans les airs sur des plateformes suspendues ou sur vérins. Alors, on aime ou on aime pas leur style, mais on ne peut pas pas dire qu’ils n’ont pas fait le job. Et Gene SIMMONS a toujours une langue aussi longue.

Non, pas question d’aller dormir ! On n’aura pas été assez vaillant pour tenir jusqu’à PARKWAY DRIVE (et on le regrette), mais on ne ratera pas les ténébreux polonais de BEHEMOTH sous la TEMPLE ! On les aurait préférés sur une Mainstage, mais on ne va pas cracher dans la soupe, hein !? Déçu de ne pas avoir entendu (ou d’avoir manqué) « O Father O Satan O Sun!« , mais on appréciera « Blow Your Trumpets Gabriel« .

Bon, ben c’était une bonne première petite journée, temps maintenant de regagner son couchage pour une nuit courte et agitée, car encore tout excité du très bon moment passé.

Live report : Y.BRED
Crédits photo : LOLA , Jérémie TOURDOT et Y.BRED

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