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HELLFEST 2022 Part 2

Terrible 1er week-end. ! Je fais partie des chanceux qui vont se faire cette 2ème session, cette fois-ci sur 4 jours, avec en ligne de mire les Guns et Metallica !!! Ce WE sera-t-il au rendez-vous de ses promesses ?

Plusieurs façons de gérer l’entre-deux Hellfest. Certains ont opté pour des visites des vignobles locaux ou bien encore du château de Clisson. Pour ma part, la récupération était impérative ! Ma « cuve à bacta » aura été une chambre en dur dans la famille, à quelques heures des terres sacrées Clissonnaises. C’est donc assez bien requinqué que j’attaque cette 2ème aventure.

Comparé aux tout nouveaux du 2ème WE, mon dernier Hellfest date d’il y a 1 seule semaine, et non de 3 ans. J’ai déjà donc pris mes repères, et mes petites habitudes (comme prendre mon sandwich dans le Hellsquare aux heures de pointes). Je peux me vanter d’avoir eu mon « Vietnam » : « Eh ouais, P’tit gars, à mon dernier Hellfest, c’était la vraie fournaise ! Le cagnard vous faisait tomber comme des mouches. Pas moins de 800 malaises !».  Alors, bourré d’enthousiasme, certes, mais aussi empreint d’un certain « pragmatisme », et bien décidé à ne pas me griller et à profiter pleinement, et en me disant déjà que j’aurais bien mérité à la fin mon petit souvenir de cette épopée (un t-shirt Finisher par exemple) !!!

JOUR 1

Fidèle à mes orientations musicales de prédilection, j’attaque sous le TEMPLE avec LILI REFRAIN, curieux de voir ce qu’une artiste peut bien faire toute seule sur scène. Va-t-elle avoir recours à moultes samples ? Je suis également curieux également d’entendre ce qu’est du Dark Folk/ambient (cf. descriptif du guide officiel du festival).

La dame est donc face à sa table, sur laquelle sont disposées plusieurs pédales d’effets. A côté et derrière elle, une télécaster et un tom basse. Elle commence en agitant une simple couronne de grelots devant son micro. Puis elle appuie sur des touches de sa pédale. Quand elle arrête les grelots et qu’elle se saisit d’une cloche de vache, mais que vous entendez toujours les grelots, là, vous percutez. Elle utilise une pédale looper, pour repasser en boucles des séquences musicales au fur et à mesure qu’elle en ajoute. Quelques samples (tout de même) lourds arrivent en support par la suite, puis sa voix vous transporte dans son univers sombre et pesant, genre « Masked ball » dans « Eyes Wide Shut ». Au final, bonne surprise et bonne mise en jambe.

Je passe voir les alsaciens de CROWN pour avoir ma dose de Rock Indus (toujours cf. le guide du Hellfest). Propre, mais j’ai trouvé trop lent et pas assez indus à mon goût. Soit dit en passant, comparé à 2019, mon impression est que cette année aura moins proposé de groupes à l’indus bien percutante, genre Combichirst, Cypecore, ou encore Shaârghot. Par contre, part belle aura été faite au Folk Metal.

Je vais me ressourcer en allant chercher du Death. Celui de TRIBULATION, assez sombre, m’a bien séduit. Celui d’INSOMNIUM par la suite, quoique plus lourd, un peu moins.

Il me faut me booster un peu plus. Alors je vais faire une incursion du côté de la WAR ZONE pour y écouter BURY TOMORROW. On ne peut rester de marbre face à l’énergie dégagée par les groupes de Metalcore. Les anglais sont hyper efficaces, et mieux vaut ne pas être en face du chanteur si vous ne voulez pas vous faire balayer par sa hargne vocale.

Je retraverse le site en vitesse (5 minutes avant le prochain groupe !) pour aller voir SEPTICFLESH. Incontournable du Death metal mélodique pour ceux qui ne connaissent pas.

Les grecs ont sorti un album, « Modern Primitive », en mai dernier, alors on est très curieux d’aller voir cela. Leur dernier opus a occupé environ un tiers du set. Et dans le reste, on a eu droit à quelques très bons classiques, notamment le très attendu « Anubis », que le public, en masse, a repris en chœur (tout du moins, le « oh oh oh oh oh oh oh »).

Cette année, j’ai succombé au phénomène HEILUNG. Ce groupe de folk expérimental fait sensation depuis sa création. Fondé en 2014, ce n’est qu’à partir de 2017 qu’ils font leurs 1ers lives. Je ne les avais encore jamais vus, malgré plusieurs occasions qui s’étaient présentées. Connotations tribales et primitives, guerrières également, relation à la nature, percussions et chœurs, chanteuse iconique arborant des bois de cerfs… Dans cette ère de recherche de sens, et de prise de conscience de la nature, les groupes de ce genre trouvent leur place. Mais au-delà de cette lecture « marketing » que l’on peut avoir du phénomène, artistiquement, ça change, et ce n’est pas inintéressant. Pas ma tasse de thé, mais on y prend du plaisir le temps d’un concert. Je remarque que le « shaman » chanteur porte une peau de bête. Ils ne sont donc pas Vegan 😉.

Je finis cette journée par THERION et leur Death metal symphonique. Toujours un grand plaisir d’écouter ce groupe aux riffs accrocheurs supportés par ses 2 cantatrices.

Je suis beaucoup plus fan de leurs vieux opus, et notamment « Théli », mais beaucoup moins de leurs plus récentes créations, notamment leur opéra rock « Beloved Antichrist » où je me suis ennuyé. Mais un regain d’intérêt suite à la sortie de « Leviathan » m’a motivé à les revoir ce soir. Un bon moment, même si je ne retrouve pas pleinement le plaisir d’antan.

Ainsi s’achève cette 1ère nouvelle journée, assez en douceur, et dans un registre plus intimiste que les Mainstages. Un groupe que je regrette cependant de ne pas avoir vu : ZEAL & ARDOR, qui sur le papier promettait un savant mélange de black metal et gospel… Et qui, pour le peu que j’en en ai entendu, et à la vue de la foule présente au TEMPLE pour les voir, relevait parfaitement le défi. A noter pour un prochain concert donc !

JOUR 2

J’attaque cette journée avec grande joie car je l’ouvre avec FRACTAL UNIVERSE ! J’ai eu la chance de les voir il y a quelques mois au Moloco, et je sais donc que c’est (toujours) de la bombe (et puis, je les connaissais depuis bien avant encore). Il me semble qu’ils ne sont pas encore très connus du reste de l’hexagone, donc je me demandais comment le public percevrait leur prestation. Ça a plutôt bien accroché !

Je pars à la rencontre des portugais de GAEREA, qui distillent leur black metal encagoulés. Un côté « aérien » se dégage de leurs compositions. Comme beaucoup de groupes de black metal récents, on casse avec les codes d’antan (peintures noires et blanches sur le visage, bracelets à pointes, etc.). Du coup, on se focalise plus sur la musique elle-même, ce qui n’est pas un mal (même si je suis le 1er à penser qu’un concert, c’est une prestation musicale, mais aussi visuelle).

Je refais un tour en WARZONE pour les POGO CAR CRASH CONTROL, toujours aussi énergiques, et qui nous a retourné la scène, en mettant à l’honneur son dernier opus «Fréquence Violence ».

Puis l’OVNI de la journée, à savoir les DIRTY SHIRT (& Transylvanian Folkcore Orchestra).

Du Folk metal donc. Eh bien, il y en avait du monde sur scène ! Entre 15 et 20 artistes :  violonistes, choristes, … Groupe un peu déroutant car il s’agit, en mon sens, plus de moments bien métals (voire Nu metal) entrecoupés de moments bien folk, plutôt qu’une combinaison sur la longueur des 2. Tout du moins, c’est comme cela que je l’ai ressenti. Mais ça fonctionne quand même très bien, et on rentre bien dans leur univers. Le public a bien adhéré.

J’aperçois SKELETAL REMAINS sans être profondément marqué, et vais me prendre une grande claque, tout dans la brutalité, avec BENIGHTED. Le public n’est pas là par hasard ! Il est clairement venu chercher sa dose de casse-vertèbres. Ordonnance dûment remplie par le groupe, en s’appuyant notamment sur les titres de son dernier album « Necrobreed ».

IHSAHN (co-fondateur d’Emperor), ça ne se refuse pas. Du black progressif, mais pas que. J’en veux pour preuve la reprise de « Wrathchild » d’Iron Maiden. Mais ça n’aura pas suffi à ce que je ressorte transcendé de ce set.

Les allemands de KREATOR vont nous régaler de leur Thrash sur la Mainstage (que je refoule pour la 1ère fois du week-end). Photos prises sur mon titre préféré : « Satan Is Real ». Si ce n’est pas un signe çà ? De quoi, je ne suis pas sûr… Peut-être des dieux de la pluie, cette dernière s’étant invitée, fine, et vous travaillant le corps et l’esprit sur la durée… J’arrive à en faire abstraction, et remarque le nouveau bassiste (depuis 2019), Frédéric Leclercq (ex-Dragon Force), qui arpente de longs en larges l’immense scène aux couleurs de leur dernier album «Hate Über Alles », et qui contribue largement à l’efficacité du groupe sur scène.

Mainstage toujours, avec ALICE COOPER, toujours très haut en visuel, avec un splendide  décor de château : lustres, cercueils et squelettes… Et c’est donc une des dernières prestations de la guitariste Nina Strauss. Cette dernière a en effet quitté la formation peu de temps après. Le maître Alice dans toute sa maîtrise. Encore un exemple de ceux que le temps n’altère pas (ce qui n’est pas le cas pour tout le monde). Tiens, la pluie s’arrête. Un autre signe ?

Ahhh ! NINE INCH NAILS, légende du rock industrielle ! Vous avez peut-être déjà entendu sa musique dans les BOs de SEVEN, TUEURS NES, LOST HIGHWAY, ou bien encore SOUL ? J’avais déjà eu la chance de les voir aux Eurockéennes en 2018. Gros show, à l’américaine, avec beaucoup de jeux de lumière parfaitement raccords avec les thèmes musicaux. Trent Reznor nous a régalé de plusieurs de ses titres phares : « Mr. Self Destruct », « March of the Pigs », « Head Like A Hole », « Closer », … Un vrai Best-Of !

C’est encore sous le choc, et avec les yeux qui clignotent toujours (car on s’en est vraiment pris plein la gueule de lumières avec NIN), que je décide d’aller me finir avec du Death Metal au TEMPLE avec les polonais de DECAPITATED, qui a sorti son dernier album « Cancer Culture » en mai dernier. 1Heure de broyage de crâne. Du bonheur.

JOUR 3

La fatigue qui arrive ? Démotivé par l’humidité persistante dans mon sac à dos et chaussures (qui n’ont pas eu le temps de sécher depuis la veille) ? Je décide d’être beaucoup plus sélectifs pour cette 3ème journée.

J’entame avec les italiens de FLESHGOD APOCALYPSE. Ça faisait un moment que je voulais aller les voir, curieux de voir sur scène ce que donnait cette ambiance « zombies de la renaissance ». Je n’ai pas été déçu ! Costumes et ambiance baroques, piano sur scène, et un Death Metal ô combien rapide et efficace, sublimé par les interventions de leur cantatrice.

Je file sur la Mainstage car on n’est jamais déçu avec un show d’ AIRBOURNE ! Et puis je n’ai pas pu aller les voir le WE précédent. L’énergie du frontman Joel O’Keefe est tout bonnement phénoménale. Le gars n’arrête pas de bouger, se casse des canettes sur la tête, se sert un whisky-coca… Perché sur les épaules d’un roadie, il est allé jouer au plus près du public et checker avec les plus chanceux des fans. L’ambiance était tout simplement grandiose !

C’est NIGHTWISH qui prend le relais sur la Mainstage voisine. Ben ouais. Je n’ai pas encore eu ma dose de Power Symphonique car j’ai fait l’impasse sur EPICA un peu plus tôt. La chanteuse Floor Jansen met le feu, et pas qu’au sens figuré, car la pyrotechnie est de sortie ! Elle déborde d’énergie et n’arrête pas de headbanger ! Et puis, quelle voix ! Tant dans le timbre que dans la puissance ! Clairement, le show repose sur elle, les autres musiciens étant beaucoup plus discrets. Le groupe va beaucoup tirer de son album « Once », avec des titres comme « Planet Hell », « Nemo », « Ghost Love Score », … Le final restera mémorable, avec une grosse partie (environ 20 minutes) du très long (24 minutes) « The Greatest Show On Earth . Il ne manquait que l’intro. Un grand moment pour le public connaisseur ce jour-là.

Je savais que je ne pourrai accéder au pit photo pour les Guns, et que je devrais faire des photos de la foule. Inutile donc de rester aux Mainstages. Je me suis donc autorisé une petite incursion à l’ALTAR pour y découvrir le Doom de CONVICTION.

Puis je reviens en Mainstage au concert des GUNS N’ ROSES commencé depuis qq temps déjà. Pas de soucis, car leur créneau horaire était conséquent. 2H30 de concert !!!

1ère fois que je les vois en concert ! Mais bon, je ne m’attends pas non plus au concert du siècle. Honnêtement, on y va (et beaucoup de monde aussi je crois) surtout parce que ce sont des légendes.

Je me fie donc au public, qui a l’air d’y trouver son compte (avis purement subjectif, je vous l’accorde).  « Welcome To The Jungle » semble mettre tout le monde d’accord. Finalement, je trouve la prestation globalement assez froide… Et puis, qu’AXL ne puisse plus atteindre certains aigus, soit. Mais ne poussons pas le vice à placer des samples de feu sa voix ! Pour être franc, ça n’a dû se faire que sur l’intro d’un seul titre, et je ne sais plus lequel… Les gars en ont même joué et n’ont pas tenté de le faire passer en loucedé. Mais franchement, ça n’apportait rien. En mon sens, il vaut mieux composer avec un nouveau timbre de voix, et point barre (cf. James Hetfield pour Metallica qui ne court plus depuis longtemps après sa voix de chien enragé des 1ères années) ! Ici et là dans l’assistance, on entend murmurer qu’il serait peut-être temps qu’ils raccrochent, eux comme d’autres Deep Purple ou Scorpions…

Je décide de me finir à la WAR ZONE avec une autre figure historique, mais du Punk cette fois. THE EXPLOITED, le groupe au logo tête de mort avec une crête. Le frontman Wattie Buchan frappe son crâne avec son micro à la fin de chacun de des morceaux. Ça sonne étrangement. A t’il une plaque de métal dans la tête ? A part cela, je dirai un classique du punk, sans fioritures, mais sans surprises.

JOUR 4

J’attaque à 11H avec les Rouennais de SORDIDE, mais en ressort sans plus d’énergie. J’ai été beaucoup plus séduit par le concert suivant : CARNATION. Le chanteur est dégoulinant de sang bien gras, et avec ses acolytes, fait dans le Death brutal avec un bon son old school (je soupçonne de la pédale HM2 dans le coin). Ouais ! Ca me fait penser à un bon vieux DISMEMBER.

Re Folk avec NYTT LAND. Décidément, le folk aura été à l’honneur sur cette édition ! Pas de canard géant à la ALESTORM. Non, ce n’est pas le crédo de la maison. NYTT LAND est beaucoup moins festif, et se rapproche plus de HEILUNG ou LILI REFRAIN cités plus haut. C’est très minimaliste (1 tambourin, 1 instrument à cordes dont je ne connais pas le nom, , un chanteur à la voix grave qui vibre façon didgeridoo, une voix féminine dont le chant fait penser à des incantations d’indiens d’Amérique, et des samples). On a droit a un set intimiste et envoûtant.

Puis je m’en vais voir en Mainstage les néo-zélandais de ALIEN WEAPONRY, qui vous mettent tout de suite dans le bain en prenant possession de la scène en commençant par un haka. Les riffs restent dans ce ton très tribal, et c’est une bonne baffe que vous vous prenez dans la tronche.

Je me retrouve en VALLEY (oui, c’est très rare pour moi) pour voir REGARDE LES HOMMES TOMBER vs. HANGMAN’S CHAIR, et apprécier ce mélange qui vous laisse pantois. Renouvèleront-ils l’expérience ? S’ils veulent faire écho à l’engouement ressenti par le public ce jour-là, alors je dirai que très probablement. A suivre.

Retour à l’ALTAR pour y découvrir VLTIMAS : Quasi un super groupe car composé de David Vincent, ancien chanteur de Morbid Angel, Flo Mounier, batteur de Cryptopsy, et Rune Ericksen, ancien guitariste de Mahyem et membre d’Aura Noir. J’ai du mal à reconnaître David Vincent déguisé en « Van Helsing », mais je reconnais le timbre de sa voix. C’est sombre, et plutôt efficace. Étrangement, le public semble ne pas avoir été plus emballé que çà.

On passe à CULT OF FIRE. La plus grosse surprise est visuelle. Les guitaristes, masqués d’un visage inexpressif, sont assis en tailleur sur leur fauteuil en forme de cobra tout le long du set. Le chanteur n’est pas en reste, avec son masque à cornes gigantesques, à lancer ses incantations derrière son autel chargé de cierges noires, artefacts hindous et autres encens. La scène était également très (trop) enfumée : Ambiance intéressante (moins pour les prises de photos), mais beaucoup trop posée à mon goût.

Voilà AVATAR. Le batteur apparaît seul sur scène, un gros bouquet de roses bleues, blanches et rouges à la main. Après les avoir éparpillées dans le public, il entame un solo de batterie, intro à leur titre « Hail the Apocalypse »,  où le reste de la bande fait son entrée. Le frontman apparaît, canne sous le bras, et fait ses habituelles première mimiques (tirage de langue, etc.), puis entonne les 1ers couplets. Le micro commence malheureusement à crachoter dès ce 1er titre. Il le fera plusieurs fois, et notamment sur le dernier tire « Smells Like A Freak Show ». Vraiment dommage, car ça entache le plaisir à voir leur show. Le chanteur Johannes Eckerström, en parfait Monsieur Loyal, sait comme personne rythmer toute la représentation. Il est très interactif avec la foule, se hasarde même à lancer quelques mots en français (« fromage », quand il hume ses aisselles), se déshydrate en buvant directement à un jerricane. A part quelques voix aux tons mal calés sur « Bloody Angel », un très bon moment avec leurs classiques au rendez-vous.

Eh oui, je fais le choix de ne pas chercher à ma placer pour METALLICA plusieurs heures à l’avance, notamment pour pouvoir jouir du show de MERCYFUL FATE ! King Diamond monopolise tous les regards, grâce à son masque a tête de bouc, à sa façon d’arpenter toute la scène et son immense escalier, et jouant de son micro monté sur une croix fête d’ossements, … Mais aussi et surtout grâce à ses variations vocales, du chant clair au très aigüe. Prestation clairement à la hauteur des attentes pour la reformation de ce groupe mythique !

And « Finally ! METALLICA at Hellfest ! » Ce n’est pas moi qui l’ai dit, mais James Hetfield lui-même.

Quel plaisir ! Mais aussi quelle frustration (quoique nourrie du choix décrit plus haut) ! Visiblement, il y a eu beaucoup plus de billets pour le dimanche seul, ainsi que nombre d’invitations. Et les gens savent pour qui ils sont là ! Le site est gavé de chez gavé pour ce concert !!! Pas d’autorisation pour aller dans le pit photo, dont la file d’entrée aurait été impossible à atteindre de toutes façons. Alors, fatigué (oui, à cette heure là du dimanche soir, je ne peux feindre autre chose), je n’ai même plus envie de me frayer un bout de chemin pour me rapprocher un tant soit peu. Et je ne suis même pas sûr que j’aurais pu… On se console, un petit sourire au coin des lèvres, en se disant que les gens qui forcent pour se rapprocher… seront de toutes façons complétement bloqués quelques mètres plus loin, et sans pour autant pouvoir avoir un meilleur angle de vue pour deviner les musiciens. Bref, je reste planté très, très loin, décidé à me focaliser sur la musique plus que sur la scène que je ne ferai que deviner.

On entend « The Ectasy Of Gold », et on aperçoit les images du mythique film « Le Bon, La Brute et Le Truand » sur les 3 écrans géants des Mainstages. Et Là, on sait que c’est parti !

Les immenses poteaux bardés d’enceintes rajoutés cette année font parfaitement leur office : Même de très loin, on entend très bien… Cependant, ceux qui étaient dans l’axe de la TEMPLE auront quand même dû composer avec un étrange mix musical car on entend aussi très bien CARCASS qui joue au même moment.

Les fans du vieux Metallica (dont je fais partie) y trouvent leur compte, leur setlist étant beaucoup plus axé sur les 5 premiers albums. Les gars ne sont pas dupes (ils voient bien leurs stats sur Spotify ou autre YouTube). James Hetfield se risque même à une blaguounette en demandant au public ce qu’il pense de « Saint Anger ». Pouce levé ou pouce baissé ? Mais ce sont bien des titres de la trempe de « Creeping Death », « For Whom The Bell Tolls », « Enter Sandman » qui déchaînent le plus les foules !

Gros show (surtout en 2ème partie de concert), avec backdrop de cubes vidéo sur tout l’arrière de la scène, et beaucoup de jeux lumières. Final sur « Master Of Puppets », et feu d’artifice (qu’il ne fallait pas confondre avec le feu d’artifice de clôture du Hellfest pour les plus pressés de quitter le site 😉) ! Le groupe nous a régalé ! Leur setlist : « Whiplash », « Creeping Death », « Enter Sandman », « Harvester Of Sorrow », « Wherever I May Roam », « No Leaf Clover », « Sad But True », « Dirty Window », « Nothing Else Matters », « For Whom The Bell Tolls », « Moth Into Flame », « Fade to Black », « Seek & Destroy », « Damage Inc. », « One », « Master Of Puppets ».

C’est légèrement hagard que je quitte le site, encore sous le coup d’une frustration qui perdure (pour les raisons expliquées ci-dessus). Mais, tout en piétinant (car maintenant il faut faire la queue pour sortir), je me dis que c’est tout de même 2 week-ends de folie que je viens de vivre, et que c’était si bon de renouer avec ce festival et son ambiance.

On repense à tous les concerts dont on s’est (plus ou moins) délecté. On pense aux Kgs. que l’on va devoir perdre car le régime bière et junk food laisse des traces (la palette culinaire offerte au Hellfest est très impressionnante, alors on peut sélectionner… Mais tout de même). On se dit aussi qu’il y a trop de basse et de batterie dans l’équilibrage de la plupart des concerts, et on se demande si on est tout seul à penser cela, car c’est quasi-systématique. On se dit qu’il y avait de la bonne humeur et de la bonhommie partout sur le site, et que perso, on n’a pas vu d’embrouilles (même si on se doute bien qu’il y a dû en avoir ici ou là).

On pense déjà aux prochaines éditions. Y aura-t-il MANOWAR ? AC-DC ?

Ben Barbaud -fondateur et président du Hellfest- et François Delarozière -président de la Compagnie La Machine- ont annoncé l’arrivé d’une immense femme scorpion, gardienne des ténèbres, pour 2024. Hâte de découvrir les nouveaux décors et améliorations, déjà en 2023.

Et hâte de vous retrouver Hellbangers, pour communier avec vous !

Live report et crédits photo : Y.BRED

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