Aller au contenu

Live/Report Gros 4 – Zénith de Dijon
26 mars 2022

Salut les métalleux(ses) et tout autre adepte de musique à ressusciter les morts….

Vous avez connu ça…….

 

Et bien en terre gauloise, on a pondu ça…

Du lourd, du brutal à la française, et pour le plus grand plaisir des fans des 4 fleurons de la scène Metal hexagonale.

Le Gros 4, c’est la tournée de 8 Zéniths en France regroupant Mass Hysteria, No One Is Innocent, Tagada Jones et Ultra Vomit. Et nous avons la chance ce soir de voir cette tournée démarrée en terre Bourguignonne.

Initialement prévue en janvier 2022, mais la genèse du projet remontant à 6 ans, cette tournée comme beaucoup d’autres spectacles fut perturbée par une bêbête venue d’Asie et les décisions gouvernementales liées à cette même crise sanitaire. Comme allait le faire remarquer Kemar de No One au cours de leur set, ça fait du bien de se retrouver, de partager de nouveau cette chaleur et cette sueur des salles de concerts.

Le tirage au sort de cette première étape au Zénith de Dijon allait donner l’ordre de passage suivant :

Il est 19h00, et la bande joyeux lurons des « Ultra putain de Vomit » débarque sur la scène du Zenith. Les titres des morceaux défilent sur le fond de la scène (pratique pour ceux qui ont méconnaissance de tous leurs titres ou qui sont trop à l’équerre pour les reconnaître à l’oreille…) On y retrouve tous les morceaux qui ont fait leur réputation (Chien Géant, E Tron, Mechanical Chiwawa, Takoyaki, Keken….) et leur titre parodique de Kalo Calojira, Kammthaar, parodie de Ramstein (j’ai particulièrement aimé leur tenue kakie…) On a même revu Jésus, ressuscité pour l’occasion et se prenant pour Moïse en ouvrant la foule en 2, et un classique de Mylène Farmer dans la « mynute Manard » où le batteur et le guitariste inverse les rôles pour un pur moment de bouillie vocale…

Viendront se joindre durant cette même « mynute Manard », le bassiste des Tagada Jones ainsi que Nico le chanteur. Un concept qui fait la particularité du Gros 4… A chaque set, un membre d’un autre groupe vient faire un bœuf avec le groupe en action, bonne idée, on sent une vraie complicité entre ces 4 groupes…

Une heure de jeu, et nos quatre larrons en finissent avec Evier Metal, encore un autre classique de ce groupe qui ne se prend pas au sérieux et qui a su faire de la parodie, sur fond de cartoons, leur marque de fabrique, qui nous fait tellement rire et tellement du bien après ces 2 années de sinistrose.

Pause de 20’environ entre les groupes, les plate-formes portant les batteries défilent devant nos yeux, et c’est au tour de Mass Hysteria, le groupe formé en 1993 à Paris autour de Mouss Kelai, de prendre possession de la scène. C’est parti pour une heure de métal indus. pur et dur. Le groupe reprendra sensiblement le même répertoire qu’au Helfest de 2019. On retrouve « Reprendre mes esprits » en ouverture, « positif à bloc », « Vae Soli », « Se brûler surement », « l’enfer des dieux »…… Kemar des No one viendra d’ailleurs sur scène partager un moment de furia…

On retrouve l’énergie de Mouss au mieux de sa forme, entouré de Raphaël, Yann, Frédéric et Jamie. La foule est dense, ça remue un max dans l’axe de la scène à l’inverse des gradins dans lesquels le calme règne. Pour les photos, les gradins c’est pas mal si vous êtes armés d’un super téléobjectif et ça permet de faire de beaux shootings au grand-angle avec l’ensemble de la salle. Mon pote Pierre-Marie et collègue de Metal In Franche Comté choisira cette option pour les Ultra Vomit. Pour ma part, je prends un vrai plaisir de tirer le portrait des 5 de Mass, il y a de l’émotion dans les regards, de belles attitudes, des belles gueules, bref tout ce qu’on aime pour un Livre/Report.

Après deux heures de déluge sonore (heureusement j’avais pris mes bouchons) et 2 heures encore à enquiller, c’est au tour des No One Is Innocent de fouler la scène et d’assurer la 4ème date de leur « Ennemis Tour ». Leur prestation à La Guerre du Son à Landresse (25) en juillet 2019 m’avait particulièrement impressionné tellement ce groupe fait preuve de rage sur scène, dans ses textes et sa musique. On est plus sur un registre Rock/Metal que Metal pur et ce n’est pas sans nous déplaire. Nom issu d’un single des Sex Pistols, la bande à Kemar nous régale de leurs titres phares « Silencio », « Nomenklatura » entre autres, mais aussi des titres du dernier album paru en 2021 « Ennemis ». La prestation de Kemar sur le devant de la scène est toujours aussi intense, il influe une telle énergie au groupe et au public…

30 ans de carrière, 10 albums, des tournées et des festivals à travers la France, l’Europe et le monde, des premières parties de Motörhead et des Guns n’Roses, un stade de France avec AC/DC, ça vous forge un groupe, ce groupe du combat-Rock comme ils aiment à s’identifier qui prend toujours autant de plaisir à jouer ensemble. Je leur donne rendez-vous le 11 juin au Bocksons à Valentigney (25), nul doute que la soirée sera une nouvelle fois intense en énergie.

Il est 23h environ et les bretons de Tagada Jones vont bientôt embarquer sur le navire Zénith. Depuis mon arrivée en fin d’après-midi, il s’entend comme un hymne à la gloire du groupe, que l’on entendra tout le long de la soirée sous un air de « LALA, LALALALA, LALALALALALALALA….LALA, LALALALA, LALALALALALALALA », je vous laisse deviner le titre……. Mais si, vous connaissez bien le refrain de « Mort aux cons »….. Bien que ce soit le tirage au sort qui les ait désigné comme dernier groupe, on a vraiment l’impression que Tagada Jones constitue La tête d’affiche du Gros 4 ce soir. Le groupe surf encore sur la sortie de leur dernier album « A feu et à sang », sorti pendant le confinement, mais les classiques seront encore là ce soir….. « Mort aux Cons » avec Kemar des No One en invité, qui est partout et jamais fatigué…. « Zéro de conduite »…… Déjà shootés au Bocksons en 2019, ce quatuor respire la révolte et développe une véritable énergie communicative. Mélange de Punk/Metal, ce combo inspiré des Ramones, Exlpoited (présents au Bocksons en juin 2022), les Sheriff et autre Parabellum, nous ramène à la fin des 70ies, période où le punk dressait les fondements d’une jeunesse désoeuvrée, révoltée et provocatrice, tout en critiquant la mondialisation, les manipulations, en prônant l’écologie, le respect et la liberté.

Il est environ minuit et quart quand le Gros 4 se termine. Prochaine étape, le Zénith de Lille le 31/03 et celui de Strasbourg le 01/04 (diffusé en direct sur ARTE). Nul doute que ça va chauffer un max chez les Ch’ti et chez nos voisins alsaciens.

Merci encore à l’organisation pour les Accred’ et bon vent au Metal Made In Hexagone.

Franck LAMBERTHOD & Pierre-Marie GREUSARD pour Metal In Franche Comte.

%d blogueurs aiment cette page :