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Nom du groupe

gorgon

Album

the veil of darkness

Label

osmose productions

Date de sortie

2019

LA NOTE
9/10

Il y a des groupes qu’on peut largement qualifier de culte, pour des raisons purement musicales mais aussi pour l’impact qu’ils ont eu sur un style. Et à ce titre, Gorgon a largement atteint ce statut avec une carrière débutée en 1991, oui oui bien avant beaucoup de groupes se revendiquant Black Metal ! A ne pas confondre avec un groupe parisien fondé en 2013, qui aurait quand même pu faire quelques recherches avant de choisir le nom de Gorgon, de là à penser qu’ils l’ont fait volontairement …. Après plusieurs rééditions des démos et albums, Chris, l’unique compositeur, s’est rendu compte que Gorgon avait encore des choses à dire.

On peut s’étonner du nombre d’années (presque 19 ans) entre « The Spectral Voices » et « The Veil of Darkness », même si un split avec O.T.A.L avait permis de découvrir des titres inédits. Pour comprendre ce retour, il faut se plonger dans les interviews récentes (et qu’on va aussi proposer) et ce qui en ressort, c’est que Chris avait encore des choses à dire, surtout sur ce qu’est le Black Metal.

Passons maintenant à la musique : Après une intro réalisée par Hreidmarr (Glaciation), on rentre directement dans ce que Gorgon a toujours su faire, un titre 100 % Black Metal old school. Soutenu par un son énorme, « Still Six Six Six » marque néanmoins une évolution par rapport au dernier album, le style se veut plus Black’n’Roll. On pense tout de suite à Tsjuder ou bien Taake. Et cette comparaison vaudra pour plusieurs titres.

« This is War » a lui aussi ce feeling Black’n’Roll avec un côté Impaled Nazarene un peu plus prononcé, pas de temps mort, les riffs sont tranchants,  heavy.

« Border of the Forest » tourne presque entièrement sur le même riff, une tournure presque hypnotique, que Nehemah utilisait assez souvent.

Gorgon instille de « nouvelles influences » sur « Path of Doom » avec un démarrage très Bathory pour repartir sur Impaled Nazarene pur jus. Je vous le disais, Chris ne nous laisse vraiment pas de repos. Un petit plaisir pour moi d’entendre une batterie hyper carrée qui utilise des rythmiques à l’ancienne, qui ne surjoue pas ces parties !!

Encore une fois, l’influence Tsjuder (même si on peut difficilement dire ça tant le groupe était déjà dans la scène à l’époque où Tsujder n’en était encore qu’à ses balbutiements), est très présente. Il serait intéressant de demander à Chris si ce groupe a été dans les écoutes pendant la création.

Gorgon ayant une aura qu’on ne peut nier, il n’a pas été difficile de convaincre Cadaveria de venir pousser quelques hurlements sur « Posthumous Bewitchment », qui d’ailleurs n’est pas mon titre favori. Il n’apporte pas grand-chose à l’album.

A la différence de « Our Crusade », dont les riffs plus torturés, plus mélodiques aussi qui font penser à des groupes plutôt d’obédience suédoise. Mais il a aussi un côté plus épique rappelant « The Spectral Voices ».

Une fois achevé cet album, on se dit que Chris a bien fait de revenir en proposant un album de Black tel qu’il devrait l’être. Sans fioriture, avec des riffs travaillés mais simples dans leur exécution. « The Veil of Darkness » est un opus pour les passionnés, les nostalgiques de la scène française, celle qui inspirait un certain respect, une certaine peur auprès du public Metal. Je retombe souvent dans le côté «c’était mieux avant» mais cela fait longtemps que je considère que le Black Metal a été perverti, aspiré dans la musique mainstream et vidé de son aura nauséabonde.

Tous les instruments sauf batterie : Chris
1. Son of Perdition 01:06
2. Still Six Six Six 03:09
3. This is War 03:03
4. The Veil of Darkness 04:20
5. Border of the Forest 04:19
6. Path of Doom 04:14
7. The Roots of My Fantasies 04:28
8. Burned for Him 03:56
9. Depraved Conception 04:41
10. Posthumous Bewitchment 03:36
11. Our Crusade 06:06

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