FEAR FACTORY et BAD SITUATION, au Moloco, le 11 06 2024
Échauffement pour le Hellfest ? Les américains de FEAR FACTORY nous ont fait l’immense plaisir de passer par les terres Franc-Comtoises ce 11 juin 2024. Pour le coup, ils partageaient l’affiche avec les français de BAD SITUATION au Moloco.
FEAR FACTORY s’est formé à Los Angeles en 1990. Les membres fondateurs et emblématiques étaient Burton C. Bell (au chant), Raymond Herrera (à la batterie) et Dino Cazares (à la guitare). Un groupe qui a marqué le métal indus ! Le combo a traversé de nombreux tumultes dans ses formations, séparations, reformations… La dernière en date, véritable tremblement de terre, était le départ du chanteur Burton C. Bell en 2020. A quoi ressemble un FEAR FACTORY sans Bell au chant ? Grosse mission à relever pour son remplaçant Milo Silvestro. Et qui plus est, ça fait quelques temps qu’on ne les avait pas vu sur les planches. La machine est-elle toujours bien huilée ?
On ne sait pas encore si on va passer une très bonne soirée, mais on sait en tout cas qu’elle sera riche en enseignements !
Mais on s’échauffe d’abord avec le duo français BAD SITUATION.
Je ne connaissais pas, mais je suis toujours impressionné de voir un duo… Et encore plus quand le batteur participe aux lignes de chants. Donc voilà, on s’en prend une bonne ici !
Mais, le guitariste me dit quelque chose… Bon sûr, mais c’est bien sang ! C’est le YouTubeur Aziz qui officie sur sa chaine « Dealer 2 Metal ». ! Assez de parler de metal donc, l’heure est venue d’en faire !
Plus sérieusement, BAD SITUATION c’est donc un EP, et un album éponyme sorti le 29 mars de cette année. Et donc un combo Aziz et Lucas des plus énervés et des efficaces, et qui, a défaut d’avoir pléthore de titres, concentre toute son intensité sur un set que l’on trouvera tous trop court.
Petit entracte qui permet de se délecter d’une délicieuse IPA. Mais rapidement (je trouve) les lumières se ré-éteignent, et FEAR FACTORY démarre sur « Recharger » de leur album « The Industrialist ». Que dire… C’est leur pâte ! Aller-retour frénétique et saccadé sur la corde grave, batterie qui blaste à mort, chanteur qui tantôt hurle et tantôt calme le jeu avec sa voix claire.
Mes (les ?) yeux se rivent vers le chanteur Milo Silvestro, cheveux rouges, soulevés par le vent de son ventilo posé près des retours… En plus de maîtriser à la perfection le passage du growl au chant clair, on le sent super à l’aise et il dynamise le set. Et heureusement, car si c’est sur la légende Dino Cazares que vous comptez… Ben, vous seriez un peu déçu. Non pas que son jeu ne soit pas bon, non, rien à voir. C’est juste qu’il n’a pas l’air de prendre du plaisir à faire son set devant le public. Je ne sais pas s’il est comme cela d’habitude, ou si c’est l’usure des années, ou bien encore de la tournée ? Mais il donne l’impression d’être là juste parce qu’il le doit, engagement contre cachet.
Leur bassiste par contre a des mimiques nettement plus communicatives ! Il frappe sa 1ère corde aussi vite que Dino sur sa guitare, et transmet une bonne meilleure dose de plaisir et de sympathie. Le batteur, se fait plus discret de par la position de son instrument sur la scène et de son éclairage. Mais il est bien là, et ne faillit pas.
On aura eu des titres couvrant une grande partie de leur carrière : « Disruptor » de « Aggression Continuum » (2021), « Power Shifter » de « Mechanize » (2010), « Shock » et Edgecrusher » de « Obsolete » (1998), …mais aussi en fin de set, mes morceaux de cœur, les redoutables d’efficacité « Demanufacture », « Replica » et « Zero Signal » (connu notamment pour être dans la BO du film « Mortal Kombat »).
Vous l’aurez compris, un excellent moment ! Merci LE MOLOCO pour cette affiche, et merci aux artistes !
Live report et crédits photo : Y.BRED