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[Chronique] Shadow of Intent – Imperium Delirium

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Nom du groupe : Shadow of Intent

Style : Deathcore

Label : Auto-Production

Album : Imperium Delirium

Date : 27 juin 2025

Pays : USA

LA NOTE : 9/10

Depuis sa formation en 2013, Shadow of Intent s’est imposé comme l’un des porte-étendards du deathcore moderne, capable de concilier la brutalité implacable du genre avec une sophistication symphonique digne des plus grandes bandes-son. Initialement reconnu pour son univers lyrique inspiré de la saga Halo, le groupe mené par Ben Duerr (chant) et Chris Wiseman (guitare) a su progressivement s’émanciper de ce cadre pour affirmer une identité musicale toujours plus riche et personnelle.

Après un premier album autoproduit (Primordial, 2016) qui posait les bases d’un deathcore orchestral à l’imaginaire futuriste, Shadow of Intent a gagné en puissance avec Reclaimer (2017), œuvre qui a confirmé leur goût pour l’épique et l’extrême. Mais c’est véritablement avec Melancholy (2019) que le groupe a franchi un cap, injectant davantage de noirceur et de sophistication dans son écriture. Plus ambitieux encore, Elegy (2022) a marqué un sommet de maturité : un disque monumental où s’entrechoquent furie technique et envolées symphoniques, ouvrant la voie à de nouvelles explorations.

C’est dans ce sillage que paraît le 27 juin 2025, Imperium Delirium, cinquième album studio du quatuor américain. Attendu comme une nouvelle étape dans leur quête d’équilibre entre violence et grandeur, va t’il être à la hauteur de ses prédécesseurs ?

On ne va pas faire languir pendant des plombs : Cet album est dans la lignée de ces aïeux : Un deathcore glauque, moderne, comme ce qu’on fait de mieux, qui n’a pas à rougir face à des grands nom du genre comme whitechapel ou lorna shore (deux groupes avec qui ils partageront l’affiche lors d’une tournée début 2026). Ce qui démarque vraiment le groupe c’est cette partie orchestrale dans leur musique que je trouve beaucoup plus grandiose que sur un lorna shore (pour garder la comparaison). Certains passages me font parfois même penser à du Cradle of Filth ou du Dimmu Borgir (Cf le morceau Infinity of Horrors).

Le featuring avec Mr Fisher, frontman/chanteur/éolienne au cou saillant du groupe Cannibal Corpse est  vraiment une ode au gras de jambon !  

Cet album c’est comme un paquet de friandises, je ne saurais vous conseiller un morceau en particulier, donc autant bouffer le sachet (album) d’un coup ! Les (un peu moins de) 55 minutes passe à une vitesse folle, et ne vous provoqueront pas de mal de bide ou tout au pire une descente d’organe suivit d’une grimace d’approbation acompagnée de mouvement de tête incontrôlés !     

Vous l’aurez compris cet album est validé par votre serviteur ! Foncez, et si vous ne connaissez pas le groupe je ne saurais mieux conseiller que de vous farcir le reste de la discographie !

L’année 2025 est vraiment un bon cru en termes d’album et celui-ci participe entièrement à ce jugement !   

tracklist :

Prepare to Die
Flying the Black Flag
Infinity of Horrors
Mechanical Chaos
They Murdered Sleep
The Facets of Propaganda
Feeding the Meatgrinder (feat. George « Corpsegrinder » Fisher)
Vehement Draconian Vengeance
Beholding the Sickness of Civilization
Apocalypse Canvas (instrumental)
No Matter the Cost
Imperium Delirium

Line-up

Ben Duerr – Chant
Chris Wiseman – Guitare/Claviers/Chant
Bryce Butler – Batterie
Andrew Monias – Basse/Chant

Produit par Chris Wiseman
Mixage et mastering par Dave Otero à Flatline Audio
Ingénierie par Chris Wiseman et Ben Duerr
Ingénierie batterie par Greg Thomas et Chris Teti à Silver Bullet Studios
Claviers additionnels par Francesco Ferrini
Production additionnelle sur « Flying the Black Flag » par Blake Mullens
Chant additionnel sur « Feeding the Meatgrinder » par George Fisher