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Nom du groupe
Otargos
Style
Black death metal
Label
Album
Fleshborer Soulflayer
Date de sortie
10/12/2021
Pays
France
LA NOTE
7.5/10

Voilà plus de vingt ans que Otargos distille sa rage, et pour cette nouvelle sortie de l’album « Fleshborer Soulflayer » (10/12/2021), l’expérience de Dagoth (Chant guitare), Manu Pliszke (basse), Michael Martin (batterie), et Astaroth (guitare) porte assurément ses fruits. Ce projet black-death de Bordeaux formé dont le nom signifie “chêvre” en greg ancien dissecte (je cite), découpe et recombine l’ADN musical du metal extrême depuis 2001 (source : Bandcamp). 

Ce dernier album, le 10eme disponible sur le bandcamp de leur label Xenocorp, est proposé à prix libre.

 

C’est sur l’orchestration dramatique de Rise of the Abomination que démarre le méfait du combo girondin, qui donne une assez bonne idée de l’ambiance suivi par la suite. Et brusquement, Incursion of Chaos met le couvert. L’exécution technique de la batterie assurée est impeccable, et on apprécie les parties de guitares, tantôt bien lourdes, ou tourmentées comme dans le titre suivant.

Le chant vociféré de Dagoth m’évoque aisément Behemoth ou Absurdity, lui aussi fort covenant à cette esthétique dont on imagine facilement les dégâts en live. Les tonalités sont systématiquement sombres ou dissonantes, la double pédale et le blast beat dévastateurs.

J’affectionne tout particulièrement “Blessed by Pestilence” par l’utilisation ponctuelle d’un effet voix déformant et futuriste qui me fais penser à Khonsu, taillant dans un metal extrême se voulant plus évasif et cosmique.

« Fleshborer Soulfayer », également très incisif, peut renvoyer au passé plus assumé de black trad du groupe (style alors choisi en 2001) : quelques screams viennent ça et là doubler, compléter les parties grawl (sans même parler de la montée en puissance dopée aux blasts en fin de morceau).

L’expression de la guitare est bien représentée, en témoigne les solos de “Larva Venom” et “Blessed by Pestilence”. Cet aspect concernant la structuration des parties, voici le ressenti : on a à faire à une composition abrasive mais cohérente, qui ne se refuse pas quelques respirations pour mieux percuter ensuite. “Xenos” et “Fleshborer Soulfyer” s’accordent une transition ambient, tandis que “Daemonfire” démarre en une lente lourdeur. Les autres intros étant brutales et sans concession (le groupe ne se revendique pas metal extrême pour rien), ce mid tempo fonctionne plutôt bien en termes de relief.

“Cyclones of Steel”, “Sentinel” développent le propos sans perdre en créativité, et poursuivent cette affirmation réussie alliant rapidité, lourdeur, puissance. Quant au dernier titre “Warp”, il conclue l’opus dans un paysage futuriste tendue.

Otargos livre sur cet album une prestation dense et efficace. On ne peut que leur souhaiter un bon développement et d’ici le prochain live, nous gardons sous la main le clip ′′Incursions of Chaos′′ actuellement disponible pour patienter !

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