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Campaign for Musical Destruction Tour 2023 La Rodia Besançon 22/02/2023

Vin diou….  Y’avait intérêt à se protéger les portuguaises avec de bons bouchons ce soir-là, car allait dérouler à la Rodia pour le Campaign for Musical Destruction Tour 2023, Escuela Grind, Siberian Meat Grinder, Dropdead et enfin Napalm Death que l’on ne présente plus, bien qu’un léger imprévu allait reconfigurer le set de ce groupe de Grindcore légendaire…. Je vous en parle plus loin….

J’arrive entre 20 et 20h30 à la Rodia où avant de dégainer mon appareil je vais saluer notre cher Président Jérôme, fidèle au poste sur notre stand Metal In Franche Comté. Ca s’abreuve déjà un max au bar, je surveille le stand un très très bref instant afin que Jérôme court satisfaire un besoin naturel et hop c’est parti…. Katerina, La chanteuse d’Escuala Grind a déjà commencé à déchirer le micro…

Escula Grind ouvre le bal des furieux. Groupe natif d’Hytaca dans l’état de New York en 2016, dont les membres fondateurs sont Jesse à la batterie et Katerina au chant. 2 albums constituent à ce jour leur discographie, « Indoctrination » sorti en 2020 et récemment « Memory Theater » sorti en septembre 2022. Le groupe joue la carte de la mixité en étant constitué de 2 filles, plutôt rare dans la profession comme dirait certains dirigeants, mais de plus en plus courant dans nos sociétés inclusives. Influencé par un Grindcore Old School (Napalm Death, Cannibal Corpse, Carcass, Hatebreed…) et New School (Knocked Loose, Turntile, Iron Age…), le groupe prône avant tout un message de liberté sans pour autant être trop démagogue, ni politique. L’écoute de leur musique se doit de constituer une évasion, une échappatoire au quotidien comme ils aiment à le rappeler.  Ce soir, ils ont la lourde tâche de chauffer la salle, ça commence fort, ça s’agite devant la scène, pas de doute les pogoteurs franc-comtois sont là🤘🤘🤘

Le temps d’aller chercher une bière, je reviens sur le devant de la scène pour me préparer au set de l’armada venu de l’est, le gang russe Siberian Meat Grinder, adepte du Trash Crossover.

Cette machine provient selon la légende du fin fond de l’enfer sibérien et vient nous offrir, d’après ses propres dires des « mosh-pit démentiels » traduction des Pogos démentiels…. Adepte « de cultes obscures de leur taïga originel », SMG est paré d’un magnifique logo à l’effigie de l’Ours-Tsar, ornant la pochette de leurs 3 albums respectifs (Siberian Meat Grinder en 2015), (Metal Bear Stomp en 2017), (Join the Bear Cult en 2022), ours-tsar qui d’ailleurs viendra partager la scène… Le combo au chanteur masqué fait mouche, je m’écarte pour ne pas subir les assauts des furieux qui sautent, qui tournent, qui slament, et bien entendu pour protéger le matos… et puis c’est plus de mon âge….😉😉

Les russes se retirent et les ricains débarquent…. Bob, Ben, Georges et Brian, le quatuor de Dropdead, originaires du Rhode Island nous arrivent en terre franc-comtoise avec leur punk-hardcore. Créé en 1991, ils ne sont pas des premières jeunesses à l’image de leur fulgurant batteur à la barbe grisonnante façon ZZTOP. A son actif, le groupe possède une multitude de seven et de split aux côtés de formations telles que TotalitarCrossed Out ou Look Back&Laugh.
Après une long stand-by, Dropdead reprend du service en 2006. S’en suivent plusieurs splits avec ConvergeBrainoil, … avant l’arrivée d’un troisième LP en 2020. Ils déversent une musique intense, brève et radicale, le tout réhaussé par les cris de Bob Otis leur chanteur dont je peine à comprendre les paroles… Heureusement qu’il parle de ses textes en amont des chansons…. Le combo reste fidèle à ses idéaux, explicites et sans fioritures ou figures de style (« United States of Corruption », « Book of Hate » ou « Corrupt »). Dropdead n’a jamais caché ses aspirations et ce ne sont pas quasiment trente ans de scène qui vont les changer, bien au contraire : animalisme, religion, corruption, politique composent le cœur de leurs textes. Ca tabasse fort comme dirait Jérôme…

And last but not least….. Fondé en 1981 à Meriden près de Coventry, les maîtres britanniques du Grindcore en chair et en os sont sur nos terres franc-comtoises ce soir. Quelle fût ma surprise lorsque je vis un des membres du staff mettre une chaise en plein devant la scène avec une étiquette marqué Napalm Death dessus, une caisse avec des serviettes posées dessus…. Mais What the Fuck….. Et bien oui il l’a fait…. Barney Greenway se pointe en béquilles pour le set…. Déjà en 2019 sur une tournée américaine, notre aboyeur s’était blessé à la cheville, l’obligeant à terminer la tournée également sur une chaise. Mais Shane Embury et John Cooke sont bien droits sur leurs jambes et Danny Herrera bien en place derrière ses fûts, c’est parti…

Narcissus lance les hostilités, issu du dernier album Resentment is always Seismic, impressionnant de voir Barney ne rien perdre de son énergie même assis, lui qui ne tient jamais en place, traversant la scène de part en part accompagné de ses gestuelles si caractéristiques. On retrouve également des morceaux de Throes Of Joys in the Jaws of Defeatism et bien entendu de Scum, considéré comme l’un de leur meilleur album. Je me retire du devant de la scène, ça bouscule trop fort derrière mais comme d’habitude dans ce genre de rassemblement, le pogo et le slam restent incontournables et indissociables  contribuant à l’ambiance festive générée par cette énergie musicale. Maintes fois reconstitué, Napalm death reste un leader incontesté dans son genre, la scène de la Rodia prend une dimension particulière ce soir, et bien que ce soit en pleine semaine, les francs-comtois auront répondu présent. Minuit, le concert se termine, Barney se dresse sur ses béquilles et nous salue bien, nous lui souhaitons un prompt rétablissement…..

Franck Lamberthod (frankiefotos) pour Metal In Franche-Comté

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