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Hellfest 2018, jour 2

HELLFEST 2018 by Stéphane et crédits photos Dorine

Un jour dans la fournaise…

Après une arrivée tôt sur site, on se pose à l’espace Presse. Petit moment de calme avant la tempête de prog (gros programme aujourd’hui), l’épreuve solaire (on annonce 30°) et le raz-de-marée de spectateurs (le samedi étant souvent le plus bondé des jours).

On prend une bière rapide avant d’attaquer les reports du jour. C’est Rédemption _ qu’on regarde sur l’écran géant installé au Bar Presse _ groupe vainqueur du Tremplin Voice of Hell _ qui ouvre la journée sur la Main Stage. Ce n’est pas rien pour ce groupe familial, composé du père Bassiste et de ses deux fils : l’un guitariste-chanteur, et l’autre qui a 8 ans et qui officie derrière les fûts. C’est un bel effet, bien que les morceaux soient un tantinet répétitifs. Et ça fonctionne, le public bienveillant les encourage. Bizarrement, on dirait que le père est plus tendu que les autres. Le batteur lui semble vraiment s’amuser, ça doit être une sacrée expérience pour un jeune de cet âge.

Allez, on va faire un tour sur le site. Quel calme, le public clairsemé prend ses marques, en profite pour se ruer au merch’ ou au bar, ça fait limite du bien quand on sait ce qui nous attend.

JOUR 2 :

La fameuse Warzone, quelle réussite cet espace, on y est vraiment bien, ça tombe à pic, puisqu’on va y passer une bonne partie de la journée d’aujourd’hui. Je crois que, même en faisant abstraction de la programmation, je trouve que cette scène est vraiment sans commune mesure.

11h00 – INCENDIARY : moi j’aurais éclaté ma gratte !

Incendiary a la dure tâche de chauffer le public qui commence à arriver. Et ça fonctionne… Enfin sauf la gratte de Brian qui commence à déconner. Il passera le concert à chercher d’où ça vient : changement de gratt, de jack, rien n’y fait, ça doit venir de l’entrée de jack de la guitare… Quel dommage. L’ingé son compense bien en poussant la guitare de Rob. Les morceaux phares du groupe défilent _ ça joue que 30 min. C’est déjà fini…

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12h15 – GET THE SHOT : Le Québec en force !

Du Metal-HxC de Québec _ la ville _ avec tout ce qu’on aime : de la bonne humeur, des messages positifs, et une énergie débordante. Et quel accent quand il s’adresse au public (ça chante en anglais) ! Dès le premier morceau, le public répond. Un Circle Pit part dès le deuxième titre. Une prestation bien HxC, leur charismatique chanteur slamera plusieurs fois dans le public, lui tendra le micro, et se dressera au-dessus de la foule, porté-debout sur plusieurs morceaux (voir les photos). C’est LE groupe qui a vu sa cote monter avant le festival (perso, je connaissais pas). Une belle découverte à conseiller aux fans de LIONHEART/THE ARRS par exemple !

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13h35 – KNOCKED LOOSE : C’est mieux !

Ce groupe, qu’on avait déjà croisé cet hiver en première partie de COMEBACK KID, sur un concert globalement décevant en tout point au KIFF de Aarau (CH). C’est beaucoup mieux, le son est un peu confus. Pas évident en effet, le concept de KL, c’est du HxC-Trash mixé avec des passages en Doom Down Tempo faits de grosses syncopes qui cassent le tempo du morceau de moitié. Le tout avec une basse énorme, des guitares 7 cordes accordées très bas, ça fait un bel effet gros son méchant et ça donne envie de faire de grands moulinets avec ses bras. Une bonne référence pour les amateurs du genre.

14h20 – ROTNS : La référence française du HxC Japonisé ?

On a 5 min pour rejoindre la Main Stage 2 où commence déjà le live de RISE OF THE NORTHSTAR. Un groupe français peu connu, enfin jusqu’à quelques années, alors qu’ils se sont bougés grave depuis des années. Surtout ROTNS est très bien coté au Japon d’où le groupe tire sa scénographie et son univers. Leur nom doit parler à certains : Manga, Ken le Survivant, DBZ et la culture Nippone façon HxC. On se rappelle leurs clips traduits en japonais, et leur succès là-bas, qui dépassa même leur renommée française (de ma fenêtre).

On les avait déjà vus à Montbéliard à l’Atelier des Môles en Mai 2016. Et déjà la claque avait été puissante. Là, ROTNS a sorti les gros moyens : de grandes oriflammes, des drapeaux, des masques pour tous, un backdrop gigantesque, c’est très réussi et ça colle bien. Le chanteur en a même remplacé sa casquette habituellement vissée devant les yeux par un masque de combattant nippon (dont je n’ai plus la référence). Côté son ce n’est pas fou pour une Main Stage, mais le public est à fond, les gens hurlent toutes les paroles. On sent vraiment qu’il y a une foule de fans… D’où ma question, après Pleymo, Mass Hysteria, et consorts, est-ce que ROTNS ne serait pas la relève du HxC Français ?

15h05 – TURNSTILE : Bon j’avoue, je suis fan.

Pour moi, c’est LE live de la journée sur la Warzone, mais je suis juge et partie. Le son est naturellement très bon, les morceaux s’enchaînent à une vitesse folle, le batteur martyrise son instrument, le bassiste est complètement intenable et balance sa basse autour de son épaule avant de taper dessus comme un bucheron. Pendant ce temps-là, le chanteur monte à un des grills à 6m au-dessus de la scène pendant « Moon ». Les morceaux sont issus principalement de leur dernier album Time and Space. Bon leur backdrop est vraiment cheap, mais je chinoise.

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16h05 – HO99O9 : L’ovni du jour.

Du Rap Metal Dark, un batteur de talent, deux MC dont un aux machines. C’est plutôt très bien mixé, et les morceaux sont bien dynamiques et alambiqués. Bon par moment, c’est peu abordable mais il y a beaucoup de public, ça semble être très attendu.

[PAUSE PROGRAMMATION] Entre Jonathan Davis, Kataklysm, Powerflo, Pleymo, Terror, Dalëk, cette heure est bien l’horreur. On n’a pas encore pris de pause. C’est l’usine à concert on sait plus où donner de la tête. #coeurdelabête. On est allé en coup de vent sur plusieurs scènes, mais c’est chronophage et peu efficace. Bon le choix est fait, on quitte HO99O9 pour un tour vers MLIW.

17h00 – MODERN LIFE IS WAR : dommage #coeurdelabête2

Avec cet enchaînement de groupes, tout le monde y perd. Et c’est MILW qui paie fort. Les gars se démènent pendant la demi-heure à laquelle j’assiste, de l’énergie mais peu d’ambiance. Leur metalcore n’emmène pas le public malgré leurs efforts.

En attendant BODYCOUNT, on va papillonner sur l’ensemble des scènes.  Je sais, je regrette de ne pas être allé voir TERROR, on me dira un peu plus tard que c’était énorme. Vu le nombre de t-shirts portés aujourd’hui, ça devait… On prend aussi une bonne claque de fatigue après ce début de samedi dense, il est temps d’aller faire une pause à l’espace presse pour se poser un peu.

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19h00 – BODYCOUNT : Retour en famille (SIC) !

Grosse grosse attente pour le retour sur scène de BODYCOUNT qui était venu au Hellfest il y a plusieurs années. On se place en plein pit, au milieu, devant les furieux, au moins on verra quelque chose (leçon tirée du concert de Meshuggah : trop près, trop loin, c’était oppressant de foule et on voit rien). Il ne reste plus que le Lead Guitare de BC – Ernie C, Sean aux samplers et évidemment Ice T. Ce dernier a même fait appel à son fils de 20 ans à peine pour l’assister sur les chants/backings.

BODYCOUNT ouvre sur sa reprise de Raining Blood de Slayer, c’est bien senti car le pit part au quart de tour. BC nous offre pas mal de nouveaux titres de Bloodlust (2017), mais aussi quelques morceaux des années 90 et qui font office de tubes dans la carrière du groupe. On reconnaitra les hits des albums BODY COUNT et BORN DEAD. On aura droit en vrac à : Necessary Evil, Drive By,  KKK Bitch, Voodoo, There goes the neighborhood, Bowelso of Evil. J’en oublie

Malheureusement, le son est pas aussi agressif qu’on l’aimerait (ou alors on est trop près ?  #alorsfautsavoir ! #lerelou) et du coup c’est un peu mou, la guitare est lointaine et c’est dommage pour le talentueux Ernie C dont on entend pas trop les riffs.

Ice T est sympa avec le public, plutôt à l’écoute. Il fera monter sa fille de 2 ans… bon peu d’intérêt… ça fait un peu « les T en vacances au Hellfest »… Du bon gros show ricain, pas trop long, un solo batterie, ça parle pas mal, et ça joue détendu… Fin de set, la femme d’Ice T vient sur scène saluer la foule, encore avec leur gamine (sans casque anti-bruit #belleidée). Je me rappelle de leur live aux Eurocks 1997, c’était l’apocalypse… forcément j’en attendais un peu trop… Mais le pit est resté plutôt calme, révélateur ?

21h05 – DEFTONES : Wowo, Deftones fait un VRAI retour !

Bon, le show moyen de BC que j’attendais fait que je suis pas hyper bien placé pour Deftones. Au début je m’en fiche, on connait les Deftones depuis 25 ans, et leurs prestations sur scène n’ont jamais été à tomber par terre, voire plutôt à faire saigner des oreilles. Donc on a très peur : Chino d’habitude chante mal voire à moitié, et le son est d’habitude horrible. Deftones a toujours été un groupe de studio plus que de live…

Premier morceau : HEADUP de Around the Fur. De la caisse claire résonnante, un concert de batterie chant, on se dit « ooohhhh sh… » Puis ça corrige très vite. Là, je me rends compte que les 2 faces des Main stages crachent un son puissant et plutôt bon au demeurant.

Le groupe enchaîne ensuite My Own Summer (encore Around The Fur) et Swerve City (KOI No YOKAN)… Le son est méchant, le chant super bien maîtrisé (si si vraiment !!), avec des effets dans la voix, un gros travail d’ingénierie-son sur l’ensemble. Les tubes de tubes s’accumulent sur la set list (le groupe jouera 1h30), on s’en prend plein la tronche.

Chino semble même prendre du plaisir sur scène. Bon, il engueulera comme un putois l’équipe au monitoring parce qu’il n’entend pas assez sa guitare, il va s’emmêler 30 fois les pieds dans son câble micro (à l’ancienne). Il y a même un proscénium qui a été installé pour que Chino s’approche du public, ce qu’il fera _ tout en allant rarement au contact direct.

Le show est maîtrisé, le son aussi _ avec une variété de titres impressionnante à gérer pour les techniciens-son _ les morceaux sont joués les doigts dans le nez, Chino est assez sympa et parle un peu avec le public, ….. Franchement c’est LA CLAQUE du week-end.

La set list en vrac et vraiment à la louche :

ADRENALINE (1995) : 7 Words, Birthmark, Engine N°9

AROUND THE FUR (1997) : Around the Fur, My own Summer, Lhabia, Lotion

WHITE PONY (2000) : Feiticeira, Change, Digital Bath, Elite, Street Carpet, Knife Party

DEFTONES (2003) : Aucun

SATURDAY NIGHT WRIST (2006) : Hole In The Earth, Mein

DIAMOND EYES (2010) : Diamond Eyes, CMND/CTRL, You’ve seen the butcher, Rocket Skates

KOI NO YOKAN (2012) : Swerve City, Poltergeist

GORE (2015) : Doomed User

22h20 – LIMP BIZKIT : Biscuit, bien mou !

Bon après une telle torche, compliqué de se mettre dedans. D’autant que LB ne prend qu’une des deux faces. Le son paraît donc tout petit. Fred DURST parle, rappe, parle au public. Le son est tout petit, en tout cas de là où je suis placé. La transition est sévère pour LB, mais le public est en nombre. Quatre morceaux suffiront.

22h55 – CRO-MAGS : A l’ancienne.

Un groupe qui nous replonge dans les origines du Punk-HxC. Le son est cool, l’énergie est là. On décernera le PRIX DE LA MAIN GAUCHE à leur batteur, à moitié assis-debout sur un siège hyper haut, mais qui envoie des croches sur les parties punk comme on fait une vinaigrette. Le chant est très fort, un poil monocorde, pourtant ça tient la route jusqu’au bout.

Demain, une journée qui commence tôt, et qui se finira sans trop d’objectifs. On va profiter de la fin de soirée et boire quelques bières. Le JOUR 2 s’arrête là pour les reports. Demain, retour à 11h.

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