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Le mardi 30 avril, on est sorti de notre chère région chez nos voisins de Mulhouse au Noumatrouff pour une soirée Death metal. La salle est très clairsemée au début, le public est arrivé au compte-goutte tout au long de la soirée.

Pour ouvrir le bal, un groupe nancéen en pleine ascension : Fractal Universe. Après avoir rejoint l’écurie Metal Blade et sorti un nouvel album le 19 avril dernier, le groupe continue dans sa lancée en ouvrant les dates françaises de la tournée de The Black Dahlia Murder.

C’est donc avec leur death moderne progressif que l’on s’échauffe ce soir. Leur set est évolutif, débutant avec des morceaux plutôt tranquilles pour s’énerver ensuite. Les morceaux sont parfois très progressifs, avec de longs passages doux et des solos de guitares bien développés. On reste quand même dans une musique extreme, avec des passages bien lourds parfois dotés d’une rythmique tech death, et un chant growlé la plupart du temps. Le niveau technique est très bon, le groupe développant des atmosphères assez immersives si l’on se concentre un peu. Pour ce qui est des voix secondaires, je ne les aurais presque pas entendues tout au long du set, et il faut tendre l’oreille pour entendre la deuxième guitare ou la basse. La salle, quand elle est presque vide, ne permet pas d’entendre autre chose que la batterie quand on est au premier rang, et il faut être au niveau de la table de mixage pour profiter d’un bon mix. Fractal Universe s’est doté de nouveaux éléments de scène avec un backdrop et des panneaux latéraux aux couleurs de leur dernier album, et le résultat est franchement joli. Seul souci, on peut clairement lire « Virvum » par transparence. On notera assez peu de mouvement sur scène, sauf pour les derniers morceaux. Bilan du concert, c’est très bien exécuté, tout est très propre dans ce groupe.

Pour enchainer, les suisses de Virvum sont venus apporter un peu de violence à tout ça. Avec leur tech death efficace et plutôt mid-tempo, on a de quoi se régaler. Au programme, beaucoup de cassures de rythmes et des mesures asymétriques qui surprennent au début. Les compos sont bien foutues et on ne tombe pas dans la démonstration chiante. Les suisses misent sur le groove et les solos chiadés ne durent pas trop longtemps. Ça marche vraiment bien, les parties qui défoncent le font vraiment, le groupe bouge bien sur scène et a l’air d’être content de jouer. Le niveau technique est assez impressionnant, notamment le bassiste qui se fendra d’un petit solo jazzy histoire de montrer qui est le patron ce soir. Pas grand-chose à ajouter, c’était vraiment une bonne découverte.

Le temps de débarrasser la batterie du groupe précédent et de faire quelques réglages, The Black Dahlia Murder commence à envoyer leur death mélo moderne et violent, dans la veine de Carcass et At The Gates. Avant tout, je dois avouer que j’ai du mal à être impartial pour ce groupe. Pas mal d’album au compteur, ils sont restés dans leur style tout en produisant des tubes à tour de bras et sans jamais me lasser. Et puis en live ça déboite.

Ce soir, on a droit à un set de type « medley des meilleurs morceaux », survolant les différentes époques du groupe. Evidemment, pas mal de titres du dernier album, mais aussi beaucoup des trois premiers. On attaque sur le titre d’ouverture du dernier album, passage par Miasma puis les meilleurs titres de Nocturnal (les deux premiers), Abysmal et même quelques titres de Unhallowed. La salle n’était déjà pas dense, et un large espace s’ouvre au milieu pour les quelques bourrins venus se défouler.

Le groupe est rodé à l’exercice, le chanteur très chaleureux et communiquant bien avec un public ce soir épars et peu réceptif. Avec ses petits pas de valse et son air réjoui, l’ambiance est détendue et c’est avec le sourire qu’on se fout sur la gueule dans le pit. Le guitariste de droite balance quelques vannes, salue les gens postés au balcon en jouant. Le guitariste soliste et le bassiste contrastent avec les deux compères de la première heure, la mine plutôt grave. C’est bien représentatif de l’esprit du groupe : une bonne ambiance tout en proposant un death varié et accrocheur.

Malgré l’absence de monde ce soir, j’ai passé une très bonne soirée, merci au Noumatrouff.

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