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MARYONMETH
Throne of Nothingness
novembre 2018
autoprod

La note
la folie n'est pas loin 93%

Maryonmeth est un duo bisontin composé de Jim (Negative Haircut, Hamsteroïd) et David (Diluvian, Petosaure, Anosmiac). Ca je l’ai piqué dans leur bio car il y a encore 15 jours, je ne connaissais pas du tout le groupe. Je dois cette découverte à Sly du Titty Twister (qui vaut tous les magazines spécialisés, le nôtre compris, en terme de découverte).

Et bien lui en a pris de parler de ce duo qui revisite un style presque disparu dans nos contrées, le Black Metal ! Attention ce style n’est que le point de départ d’une folie musicale de presque 30 minutes où d’autres genres vont venir s’insinuer !

« Throne of Nothingness » est un premier morceau bien représentatif, il monte en puissance, avec l’ajout d’une voix plus claire mais particulièrement importante, me rappelant un peu celle de Fernando de Moonspell. Et là les blast beat, nous tombent sur la gueule, que ça fait du bien d’entendre ça ! La suite du morceau, se veut bien Black, la voix criée est maitrisée, audible. L’ajout d’un clavier de façon subtile rajoute un degré de plus à la folie qui se dégage de ce premier titre.

Ouah … la suite a intérêt à être à la hauteur car là, on a piqué ma curiosité !

« Flames (a Dream Called Death) » déboulent de façon très Black Metal, un riff tyique mais vite la basse vient éclater tout ça, extrêmement mise en avant, elle écrase un peu le son, c’est presque dommage mais je pense voulu par le groupe car durant tout l’album ce genre de passage se répétera. Et paf, à mi morceau, gros changement, on part sur un trip planant, limite stoner/progressif dans l’idée et la minute d’après, ça reblast … décidément Maryonmeth veut nous perdre dans son univers musical. Ce dernier passage me rappelle d’ailleurs ce que peut faire un Anaal Nathrakh. Finalement une influence qu’on peut largement légitimé pour tout l’album.

« Sun Destroyer » va encore bien me faire cogiter tant on pourrait le classer facilement dans un morceau Black Metal basique, pas trop intéressant au début pour que vers la fin, on se dise que les 2 voix (criée et hurlée/parlée) provoquent un sentiment unique de folie qui rattrape largement un riff trop simple. Décidément, cet album m’oblige à ne pas se faire une idée trop rapide de Maryonmeth.

Et ce n’est pas ce « Riding home on a dead Horse » qui va m’y aider. Avec encore un départ assez Black simpliste, nous voilà carrément projeter dans l’univers d’un groupe souvent décrié mais totalement culte, Mayhem, période « Grand déclaration of War ». La voix est très proche de ce que fait Maniac sur cet album.

Le dernier morceau, « Sorcerer’s Swamp » fait encore remarquer une particularité de Maryonmeth, c’est la fluctuation du mixage de la guitare, parfois mise en retrait pour laisser la section rythmique presque seule, parfois cachée derrière la voix, ou utilisée de façon non saturée, très atmosphérique sur ce dernier titre. Un morceau qui se termine d’ailleurs, comme pour me faire mentir, sur un riff de guitare bien torturé.

Après une telle écoute, je ressors presque éreinté, tant j’ai été mis à contribution pour écouter toutes les influences de Maryonmeth. Mais là où on pourrait croire que trop de mélange tue le mélange, je conclurai en disant simplement que Maryonmeth a juste pondu un vrai Ep de Black Metal (ok sans corpse paint et pochette true Black ) ! Pourquoi : car c’est malsain, ça dégouline d’envies de meurtres, quand on sait que l’histoire est en partie basée sur la vengeance et la mort de la famille du « héros », ce sentiment est tout ce qu’il y a de plus logique et prouve donc que le groupe arrive à faire passer une idée via sa musique et ça, mon copain, c’est dur à trouver de nos jours !!

Alors, franchement si comme moi tu croyais que le Black Metal était plus moribond ces dernières années, dit toi que c’est fini, il y a encore en France des musiciens qui savent le faire comme il se doit.

Un CD pour les fans de Anaal Nathrakh , Mayhem, Arcturus et de … Black Metal !

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