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Nom du groupe

fiend

Album

seeress

Label

deadight

Date de sortie

décembre 2018

LA NOTE
8.5/10

Les univers Geeks ont toujours été très important dans le Metal. Le fantastique était là depuis le début et la fantasy s’est très vite installé. Mais la science-fiction m’a toujours paru plus discrète. Reste que le groupe d’aujourd’hui l’évoque parfaitement et Fiend nous propose ici des ambiances tirées d’Alien.

Le premier morceau, Morning Star, est très lourd, la basse est très audible, claquante, et la batterie a un son difficile à décrire mais que je trouve très intéressant.  Les riffs sont assez Death Metal, mais la voix, à la fois chantée et hurlée, me fait penser à Tool ou Alice in Chains. La ressemblance est renforcée par une seconde voix.

La chanson a un pont constitué de Larsen et d’une ligne de basse. C’est ça les ambiances à la Alien dont je parlais, la tension monte et on se demande si ça va repartir, si le Xénomorphe va surgir. Ça devient de plus en plus évident et la chanson repart.

Ce morceau est un très bon début, il offre une bonne vue de l’album tout en nous offrant une violence qui nous empêche de partir.

Quelques chansons se succède dans un style entre Death Metal et Grunge à la Soundgarden.

Ensuite arrive Vessels, il inclue le son sf déjà entendu au début. Mais il est plus rapide. La Basse est très prononcée, ce qui donne un côté post-punk, avec quelques effets électro (je pense) ça sonne un peu Industriel (sans le côté bruitiste mais sans faire trop Shock-Rock à la Manson non plus).

Le dernier morceau, The Gate, est vraiment passionnant.

D’abord, une Basse joue, seule, une cloche sonne, une nappe de son et un piano s’ajoutent, avec un son étrange, un peu inquiétant. Une voix robotique scande « Planet Eart is about to be recycle… », elle continue à parler, avec toujours des paroles aussi optimistes.

Le Piano est minimaliste, juste quelques notes de temps en temps, la batterie est très sèche, métallique, comme si le batteur frappait des tuyaux.

 La voix est toujours là, ils jouent avec. Des bruits étranges, comme des chants de baleines, résonnent. On a justement l’impression d’être au milieu d’un endroit paumé, l’impression d’être abandonné, pas dans l’océan mais au milieu de l’espace.

Il y a cette phrase, qui me fascine « We don’t say planet Earth is coming to an end… »

Qui se transforme en « Planet earth is coming to an end ».

Ce morceau est vraiment apocalyptique, mais vraiment, c’est le mot, si j’en croix la voix.

Je me retrouve au Milieu de 2001 : L’odyssée de L’espace, je me suis même demandé si la voix n’était pas un sample d’un film ou d’un bouquin de Sf. La chanson s’appaisera mais je ne vous en dis pas plus, j’ai déjà trop dit…mais ce track me fascine vraiment, je n’arrive pas à m’en détacher. Il dure 13 minutes et pas une seconde je me suis emmerdé.

Mon prof de français dit toujours « Il y a trois points stratégiques dans un livre : l’incipit, les fins de chapitre (mais là on s’en fout) et l’exipit ». Pourquoi je dis ça ? Parce que Fiend nous montre avec Seeress le parfait exemple d’un album qui sait jouer sur l’ordre des morceaux, ils savent jouer leurs cartes au bon moment. Au début j’écoutais d’une oreille un peu distraite, « C’est sympa, ça me fait penser à Soundgarden », puis mon intérêt s’est éveillé et quand The Gate est arrivé, je me suis pris une véritable claque.

Heitham Al-Sayed: Vocals, guitar
Michel Bassin: Guitar,effects,synthetizers
Nicolas Zivkovich: Bass, organ
Renaud Lemaitre: Drums

Ville d’origine
Paris, France

 

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