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Fall of Summer 2015

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Petite introduction pour nos nouveaux rédacteurs. N’ayant pas pu me rendre au Fall of Summer, j’ai trouvé un petit couple de passionnés de Black Metal pour nous faire un live report ! Merci à Chloé pour les photos et Jean Jacques pour le live report !

C’est de petit matin que nous partons de Franche-Comté pour nous rendre au Fall of Summer, situé à la base de loisirs de Torcy, pour sa deuxième édition (c’était déjà le cas pour la première). Nous reprenons vite nos repères, en profitons pour retirer de l’argent en ville. Après un trajet de plusieurs centaines de kilomètres, nous arrivons enfin sur les lieux. Direction les guichets pour arborer chacun notre bracelet festivalier et pass vip / presse. Cela fait un an que nous attendions la seconde édition. La première ayant été couronnée de succès, nous étions enthousiastes d’y revenir. Nous remarquons quelques changements, dont l’un plutôt flagrant : la petite scène (Sanctuary) a subi un changement d’orientation bien qu’au même emplacement. Il semblerait que cela soit dû à des soucis de son et volume sonore (les habitants s’étant plaints de la musique trop forte d’un festival techno quelques jours auparavant : [http://www.leparisien.fr/torcy-77200/torcy-la-ville-a-pose-des-limites-sonores-au-festival-metal-fall-of-summer-03-09-2015-5059451.php]). Le seul camping a laissé place à un second (bien que tout le monde soit les uns sur les autres). C’est toujours mieux que l’an dernier. Le camping était tellement petit que nous avions dû planter les tentes sur le parking, en face la voiture (et ce n’était pas plus mal). Cette année, le problème ne se posait pas puisque nous étions à l’hôtel. Il semblerait que les boissons se soient diversifiées, tout comme la nourriture. Au choix : sandwichs, vegan food (pâtes basilic / tomate / parmesan ; frites), crêpes et galettes. De quoi se remplir la panse en cas de grande faim ! Dommage pour l’attente mais les bénévoles font leur maximum pour répondre aux besoins de tous, dans les meilleurs délais… Concernant le market, il semblerait qu’il y ait plus de place que l’an dernier. On remarque un stand à part, en dehors de la tente, d’un label qu’on ne cite plus : Season of Mist.
Après les brefs repérages, il est temps de débuter la journée « concerts ». Barabbas ouvre les hostilités sur la Blackwaters Stage (grande scène). Rappellons que Barrabas fut accusé de sédition puis acquitté à la demande du peuple, préféré à Jésus de Nazareth. Le ton est donné par le groupe, comme la sentence d’une crucifixion. Groupe de Doom Français, totalement inconnu au bataillon pour ma part, a su faire une très bonne impression. Des compositions intéressantes, et aussi un sujet pertinent sur l’ancien testament, le but n’étant pas de convertir ou recruter des fidèles franciliens pour une quelconque secte sombre et religieuse, mais plutôt de s’inspirer de tous les « coups de pute » qu’offrent l’ancien testament. Je notifie au passage, la qualité du son, pour le premier concert de cette seconde édition qui commence fort. Autrement dit : la matinée partait sur le bon pied. S’en suivait Putrid Offal, groupe de Death / Grind, ainsi qu’Accuser, groupes qui ne nous emballaient pas et dont nous avons fait l’impasse, car plus tard se préparait au loin, un tir de barrage de (re)nommé(e) : Endstille.
Nous avions hâte de (re)voir Endstille, ce bon rouleau compresseur de marque Allemande. (On peut parler de la qualité allemande en matière d’engins à chenilles, ou tout simplement estampillée d’un camouflage…) Endstille nous a offert une très bonne prestation, carrée, avec un très bon son. Un chanteur donnant toute la puissance du panzer à l’image du groupe, qui a su capter les masses pour un concert de tout début d’après-midi (ce qui n’est pas chose facile). Le tir de sommation, suivi du tir de barrage pour fini avec la dernière balle. Endstille a su faire une setlist variée dans les compositions et dans les albums (Anomie). Passer après Endstille doit être assez compliqué, même en étant sur la grande scène au bord de la plage. Gama Bomb n’a pas retenu notre attention, mais nous étions prêts pour le concert de Grave qui venait ensuite. Grave, qui a comme toujours, affublé le public de ses meilleurs titres ; bien que le temps des sets de festivals ne soient pas ceux des salles, nous avons eu un best of de 45 minutes en Live : fort bien pour les Suédois de Grave. Malgré la fatigue, nous devions encore tenir, car venait ensuite le combo australien Deströyer 666. Sur la grande scène, quelle claque, le groupe étant déjà très bon sur CD, en live il en est déchaîné ! « I am the Wargod », comment ne pas retenir ce titre après les avoir vu. Le seul hic que j’aurais à dire est que j’aurais préféré assister à ce concert de nuit et non pas en plein jour, ce qui aurait donné une meilleure dimension au concert. Plus tard dans la soirée, nous avons assisté au set de Candlemass, que nous n’avions jamais vu en concert. Et c’est avec un set doté d’un très bon son que nous avons pu apprécier la prestation. Cette messe de Doom metal, d’un peu moins d’une heure, nous a transporté dans l’imagerie de leur groupe. Un doom lent, mais très bien composé ,et surtout pour du Doom, très bien construit dans les compositions, car ô combien certaines composition de Doom peuvent être bien trop longues et répétitives. Pour les amateurs du genre, ce groupe n’est plus à présenter, mais pour ceux qui comme moi en écoute peu, je retiens très bien ce nom. Asphixie. Oui de ne pas manger, ni boire, nous avons du rectifier le tir et perdre un peu du set d’Asphyx pour attendre à boire et à manger. Asphyx que j’étais pressé de voir en concert pour la première fois, qui est l’une des rares perles du Death Metal que j’écoute. Je trouve dommage que le groupe se soit produit sur la Sanctuary Stage et non pas sur la Blackwaters qui aurait donné lieu à une meilleure ambiance pour ce groupe. Adorant leur autre groupe, Hail of Bullets, je ne voulais pas rater ce concert. Rien à redire au niveau de leur prestation, qui était très bonne. La soirée s’est arrêtée pour nous à la fin du concert de Mayhem. (Notre avis ne concerne que nous et n’avons pas la volonté de l’imposer aux lecteurs, mais d’exprimer ce que nous avons pensé de cette prestation de Mayhem, ou « The True Mayhem »). La nuit est tombée, nous sommes au beau milieu de la masse. Les très connus pieds remplis de barbelés avec au sommet les fameuses têtes de porcs sont accompagnées d’un flambeau. Un sample de percussions très accrocheur se lance. Nous y sommes, et l’ambiance est au rendez-vous, pourtant cette prestation nous a laissé sur notre faim. Certaines compositions comme « Chainsaw Gutsfuck » ou « Freezing Moon » ont été beaucoup trop ralenties à mon gout, ce qui donnait le panache n’était pas là. Les blasts perdaient de leur accroche aux reprises sur les riffs tant connus. C’est sur cette note que finissait pour nous cette première journée au Fall of Summer 2015. Nous allons donc à l’hôtel pour la nuit, histoire de nous reposer pour la deuxième journée qui s’annonçait mouvementée en concerts et en énergie.

L’ambiance -photographie Noirceur Photography

Cette deuxième et (malheureusement) dernière journée au Fall of Summer s’ouvrait avec Skelethal. Encore dans la torpeur d’un sommeil bien trop court. Il nous a fallu du temps pour réellement ouvrir les oreilles sur ce groupe. Mais à peine réveillés, le concert était fini et Temple of Baal allait commencer leur set. Cela faisait longtemps que nous voulions les voir. Je me faisais quelques pronostics dans ma tête à propos de la setlist. Au final, la prestation à peine commencée, je me suis plongé totalement dans ce concert. Enfin nous étions chaud ! Mais le concert qui suivait, bien qu’il allait être très atmosphérique, allait nous réveiller par son attention et ce plus que jamais. Hamferd. Voila un groupe à voir en concert, d’autant plus avec le calme qui régnait sur le site du festival. Ce groupe n’était pas celui que nous attendions au tournant, puisque nous n’en avions jamais entendu parler. Et le groupe, pour une durée de 40 minutes, nous a transporté dans leur monde (en provenance d’Islande). Ce fût une claque, non pas par sa violence, mais par ses compositions. Au passage, après avoir partagé quelques godets avec diverses rencontres et amis, nous entendons une douce mélopée s’échappant de la Blackwater stages. « Qu’est-ce que ceci ? – Metalucifer« , qui a réussi à nous faire nous déplacer pour profiter du concert ; alors que nous ne pensions pas que les Japonais réussiraient à conquérir le sol Français, ou tout du moins nos esprits ! Coup de barre. En festival il y a toujours un moment ou l’on veut faire un break. Nous profitons donc du set de Suffocation pour aller nous reposer. Nous revenons donc pour voir Triptykon. Ah ! Petit changement, Coroner est déplacé avec Triptykon. Après avoir vu Ihsahn en dédicace, nous allons vers la Santuary Stage pour voir un groupe que nous attendions. Tsjuder. Le trio Norvégien aux cinq albums venait nous donner le coup de bâton clouté estampillé « Come from Norway ». Tout était au rendez-vous, le son impeccable, la performance et surtout le public, qui était survolté de voir Tsjuder. Le groupe l’a bien rendu au public. Entre temps, la nuit est tombée. Ambiance idéale pour voir Triptykon. Évidemment, le dernier album tournait pas mal sur la chaine déjà avant de les voir, et enfin nous avons ce plaisir. Nous oublions la fatigue, et nous avançons dans ce torrent musical qui nous ravît au plus haut point. Apès une heure de sonorités lourdes et bien grasses, c’est au tour d’Ihsahn, l’un des pionniers du black metal que l’on ne cite plus. M. se présente avec son projet et ses musiciens sur la petite scène. Il semblait être attendu par beaucoup de monde. Ce concert était très particulier. Nous savons tous que ses compositions sont assez difficiles d’accès. Les premières notes résonnent et une complicité entre le public et lui-même se met en place. Pour ma part, j’avais déjà assisté à un concert d’Ihsahn lors du Fall of Summer 2012. J’avais trouvé le set un peu long à certains moments mais le live auquel j’ai assisté au Fall of Summer m’a ravie. Le son était vraiment bon, des titres que l’on ne cite plus et un medley d’Emperor ! Il a toujours une certaine proximité avec ses musiciens et je trouve qu’il reste humble pour la reconnaissance qu’il a pu et peut avoir. Il semblait très content d’être ici ce soir, et partager avec le public ses compositions. En effet, il a effectué des remerciements à plusieurs reprises. L’ambiance était très chaleureuse avec peut-être un brin de nostalgie ? Enfin, c’est ce que j’ai ressenti en tout cas. Pas de temps à perdre, it’s time for the Mighty Abbath. En réalité, le voilà le groupe le plus attendu du Fall of Summer, l’homme qui pour l’instant a clôturé les deux années du festival. Quel plaisir d’enfin assister en live à des compos du projet « I » avec deux titres, « The Storm I Ride » et « Warriors » ; les autres titres étant soit du projet Abbath comme « Fenrir Hunts », ou des compositions venant d’Immortal : « Tyrants », « All Shall Fall », etc… Le concert a souffert de gros problèmes de sons (ainsi qu’une corde cassée en plein milieu de Tyrants mais on le pardonne), et Abbath essayant de mettre l’ambiance, ne fait pas trop réagir, peut-être la fatigue des deux jours de festival. C’est sur un « Withstand the fall of time » que se terminera cette deuxième édition du Fall of Summer. Un peu sur notre faim quand même. Mais parfois, il faut savoir se contenter de ce qui s’offre à nous !
Nous sommes plutôt conquis par le Fall of Summer et c’est avec plaisir que nous reviendrons pour la troisième édition. L’organisation est très professionnelle. Le lieu est vraiment apprécié. Vue sur le lac, possibilité de se baigner, plage, parterre d’herbe où les festivaliers peuvent se poser, goudron. Le site reste assez propre (sauf les toilettes mais bon, vous vous attendez à quoi dans un festival ?). Il faudrait peut-être envisager de faire des toilettes pour filles et garçons séparés ? Ouais, une ségrégation de toilettes tiens ! Nous apprécions ce lieu, qui permet de (re)voir des groupes, d’en découvrir, et de rencontrer du monde. C’est toujours un plaisir de faire le déplacement et de rencontrer des personnes avec des points communs. Le Fall of Summer est certainement LE rendez-vous annuel.

Live report par Chloé et Jean Jacques

Les groupes -photographie Noirceur Photography

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