Créatures, un nom de groupe qui sied bien à ce que j’ai découvert en écoutant ce premier album. Fondé par Sparda (qui joue aussi dans Hanternoz), cette œuvre s’apparente à un opéra où de nombreux personnages vont se succéder pour nous conter l’histoire d’un village paysan du XIIème siècle.
Afin de pouvoir comprendre au mieux cet album, je vais donc me lancer dans un titre par titre !
1- L’Horreur des Lunes Pleines :
2 novembre 1132, village du Cloaric. Lothaire voit la nuit tomber, il sait que bientôt, le monstre va se réveiller. Lui le Loup Garou, le lycanthrope. Sur une base assez lourde, ce morceau fait plutôt la part belle aux influences Black Metal du groupe, un Black bien Français d’ailleurs rappelant parfois Epic. Les différents chanteurs se complètent plutôt bien, le petit plus de ce morceau est sans conteste l’utilisation de la thérémine qui donne un coté glauque bien trouvé.
2- Cadavre abandonné
6 novembre 1132, village du Cloaric, Cimetière. Rodéric a succombé au Loup, la chanson commence lors de son enterrement. Les Morts vivants et anges assistent son trépas. La encore, c’est un Black Metal sans grande surprise qui accompagnent ce moment de l’histoire.
3- Martyre d’un Tanneur
30 novembre 1132, village du Cloaric, Place principale. Un autre personnage entre en scène, Grimoald, que le prêtre accuse d’être l’assassin de Rodéric. Grave erreur que le prisonnier essaye de faire comprendre à ses tourmenteurs … sans y parvenir. Le voilà donc encore enfermé, pourrissant pendant 7 ans, 7 mois, 7 jours avant que l’Ange vienne le chercher. Musicalement, le chant de Grimoald (réalisé par Hyvermor d’Hanternoz) amène une folie à ce morceau, sur un Black Metal encore accompagné de Thérémine. Et sur les parties plus lourdes, la voix parlée du prêtre rappelle carrément Kurgan (du label DUKE, décédé il y a peu et qui a marqué sans aucun doute l’underground Français), elle est assuré par Géraud de Verenhe (Borgia). La fin du titre est beaucoup plus sombre, elle accompagne la monté aux cieux de Grimoald.
4- À l’orée du Mal, le Pacte interdit
21 juin 1096, village du Cloaric, berges du Revigorant. Alaric n’est pas heureux de sa vie, mais surtout la belle Eléonore l’obsède et il choisit de venir voir le Diable pour l’aider à conquérir la demoiselle. Le Démon accède à sa demande, mais à quel prix ? Si le début du titre part sur un Heavy Black de bonne facture, la cérémonie a droit un rythme tribal.
5- Il était un Monstre assoiffé de Cœur
28 novembre 1132, Colline Noire, Château abandonné. Ce village abrite de nombreuses créatures, et cette fois le Vampire se réveille. Et il a faim … Musicalement on s’éloigne du Black Metal pour partir vers un Horror Metal à la Notre Dame :! Pas vraiment mon truc …
6- Sous le Visage avenant de la Mort
10 mai 1136, village du Cloaric, Maison d’Eléonore. La fin de l’Histoire approche, le Bien et le Mal se parle, on comprends maintenant certaines choses … Et finalement musicalement, ce qui ressort encore, ce sont des influences Black Metal symphonique presque cette fois avec un ajout d’instruments rares dans ce style. Une voix féminine fait son apparition en cette fin d’album.
Et nous voilà au bout de ce CD, un peu transis, ayant eu l’impression de regarder un film de Tim Burton tout écoutant des albums de Black Metal comme bande sonore ! Une expérience intéressante qui, ma foi, est plutôt réussi !!
Coté packaging
Le digipack contient un livret 16 pages présentant une peinture et six dessins d’inspiration médiévale réalisés spécialement pour cet album.
Coté son, c’est bien produit sans non plus tomber dans la grande production, et vu l’œuvre se serait une erreur ! A noter que c’est Ipes Luciferia (Ende, Reverence) qui se charge du mix.
Tracklist :
1- L’Horreur des Lunes Pleines
2- Cadavre abandonné
3- Martyre d’un Tanneur
4- À l’orée du Mal, le Pacte interdit
5- Il était un Monstre assoiffé de Cœur
6- Sous le Visage avenant de la Mort
Trailer vidéo :
https://creaturesfr.bandcamp.com/
