Aller au contenu

ArcTanGent Festival 2018 (UK) : Day 1

Welcome to UK’s “FestivalShip” !!

 

Bon, ça fait plusieurs années que ce festival tendait ses bras… Il est vrai que l’offre de w-e 100% “POST-quelque chose” est faible.

Mise à part, la date proposée par l’Antonnoir avec KEN MODE (quelle classe cet Anto’)

 

Donc, c’est parti pour 3 jours de festival à quelques encablures de Bristol et non loin de Cheddar (la ville), pays du fromage du même nom.

L’ATG (ArcTanGent) Fest est un petit festival indépendant lancé par une bande de passionnés des genres Post-Rock, Math-Core, Screamo et j’en passe. Ils ont l’appui de plusieurs labels qui sont en cheville avec un autre festival voisin : le 2000 TREES Festival qui propose une affiche complémentaire à ce qu’on peut découvrir à l’ATG.

Festival à taille humaine (jauge de 5000 par jour)

Forfait à 99£ (soit 120€ à peu près)

60 à 70 groupes au total pour des concerts généralement de 30 à 1h (seules les têtes d’affiche jouent plus d’une heure),

4 scènes couvertes faites de chapiteau de cirque plus ou moins grand,

Des bières locales brassées spécialement pour le festival (on y déguste la « Roadie », la « Backstage » etc. …),

Des stands de bouffe Vegan à profusion,

Silent party, Recharge de téléphone, camping, tickets standards ou VIP (double du prix),

Tout y est pour faire un vrai festival au milieu d’une campagne du Summerset un peu paumée _ seul hic y’a pas réseau. Un mal pour un bien ?

L’ambiance en tout cas est très centrée « happy life ». Franchement on est confort, y’a de la place pour circuler, c’est très facile d’accéder aux scènes.

On entend parler Allemand, Espagnol, Russe, et pas mal français _ la plupart, comme nous, viennent pour la première fois. Il faut dire que cette niche de festival est rarement exploitée en Europe.

La météo est clémente cette année (d’habitude c’est 3 jours de flotte). Beaucoup de vent, en plein mois d’août on finit la soirée à 12° _ prévoir des épaisseurs.

 

DAY 1 – 3 Tartes, et pas des applepies !!

13h30 : Arrivée sur site un peu précipitée, on est à la bourre (comme d’habitude). Parking (payant 20£ le w-e), contrôle plutôt légers, direction l’accès Presse. Une grange à 200 mètres du site qui accueille la presse, les groupes, et les VIP. Tout le monde est là, c’est plutôt familial et d décontracté.

14:00 : ALPHA MALE TEA PARTY – ApplePie #1

Si on aime le Post-Rock Math-Core, c’est LE groupe à écouter.

On a sauté sur le concert, sans même prendre le temps de faire le tour du site, tout en longueur, avec des scènes tout le long.

D’entrée, on se dit “y’a pas de limiteur ? ». C’est très fort et agressif en aigu. Puis on regarde le bassiste, qui en fait des caisses, on se dit « quelle suffisance quand même ».

Mais en fait, ce groupe, qui propose du Math-Rock ciselé, maîtrise absolument son sujet. Ça joue… mais grave. On retrouve dans le set de nombreux titres du dernier album HEALTH (2017). C’est efficace, au cordeau, et le bassiste ne se la raconte pas, en fait, il peut se le permettre. Grosse attitude. Leur morceau BALLERINA est juste énorme.

 

16:00 : DELTA SLEEP – Du jazz au post, il n’y’a qu’un pas.

Bon, on s’attendait au pire en les ayant écoutés. Il y a un beau jeu de batterie. Pas de disto de tout le concert, que des harmonisations en double guitare. Le son est un peu aigrelet, ça manque parfois de groove et de poids, mais ça joue bien. On dirait de la Post-Pop dans laquelle on retrouverait un peu de La Dispute + Dillinger + un poil de Patton.

On sent surtout la grosse influence TOE (Jap.), et les anciens zikos jazzeux. Du coup, c’est un bon concert au bilan. Allez, on taille faire un tour à la Grande Scène qui vient d’ouvrir pour son premier concert.

 

17:00 PEOPLE LIKE MILK PRODUCTS / PINJ & CONJURER _ temps moyen.

On tente le double concert en moins de 30 minutes.

Pour PLMP, on retrouve une grosse formation avec double batterie, qui nous envoie une grosse intro qui sonne comme un morceau de TOOL qu’on fredonne entre voisins.

Le premier quart d’heure se résume à 2 riffs… c’est du post complet.

Pour P&C, réunion de membres des deux groupes (Conjurer joue le lendemain), on nous propose là un mix entre BARONESS pour les harmonies et guitar heroes, et du CROWBAR pour les gros riffs lourds.

 

17H35 : ROLO TOMASSI _ sacré bout de nana !

On se souvient du passage de ROLO TOMASSI en F-Comté : Impetus, puis Eurocks. On retourne les voir avec anxiété, le dernier album est moins enlevé.

Eva SPENCE, la front-woman, envoie des jeux de bras en mode danse contemporaine, sur un premier morceau plutôt post-pop. Le son est compliqué (son micro larsen et pas qu’à moitié), ça manque de basse, bref. Début cata.

Mais très rapidement, les problèmes sont résolus. Finalement, au bout de quelques morceaux, on se dit « tiens, ils nous en mettent plein la tronche ». Un concentré entrer Converge, Mars Volta avec une voix féminine qui envoie du guttural à la Walls Of Jericho… Et les premiers pogos partent devant. Au bilan : une superbe presta, du solide, à revoir !!

 

18h15 : FOXXING _ les copains de tous les groupes

De la post-pop avec du synthé, un chant clair : une bonne grosse électro-post-pop. Un ensemble plutôt maîtrisé, un public de fan mais clairsemé dans ce grand chapiteau MAINSTAGE qu’on appelle ARC. Car tout le monde est à BOSSK qui joue à l’autre bout du festival.

PAUSE : les gens sont en t-shirt. La température tombe… vite à manger. Le gratin du post européen est là, on croise le chanteur de METZ (vu à Impetus ; terrible).

 

19h05 : JAMIE LENMAN _ un grand showman qui prend un carton jaune !

S’avance sur la YOKHAI STAGE, ce chanteur complètement foutraque qu’est JL. C’est quand même son dernier single qui est n°1 des charts UK ces dernières semaines _ remarquable !

Tout de blanc vêtus, lui et son batteur envoie des morceaux proche d’un INSPECTEUR CLUZO mais en plus distordu. En tout cas, ils font un sacré bordel à 2. La tente est blindée, on le sent attendu, la foule scande ses titres à chaque morceau. Une belle réussite… et là : le drame. Le voici qui se lance dans une reprise de TOTO « Rosana ». Evidemment, le public anglais adore. Vite fuyons !

 

19h55 : PIANOS BECOME THE TEETH _ je ne suis pas impartial, mais la tarte #2

LE groupe que j’avais loupé à Zurich en début 2018. Pas grand monde au début, un son avec une belle définition, un chanteur aux allures de Cali.

PBTT c’est de l’emo 100%. Mais plutôt très enlevé, et bien joué. Leur batteur est assez monstrueux sur cette petite batterie.

On retrouve le best-of des morceaux du groupe, moins du dernier WAIT FOR LOVE, mais plus de KEEP YOU (2014) aussi bons l’un que l’autre. On entendra

CHARISMA, WAIT FOR LOVE, SAY NOTHING, BITTER END, REPINE, RIPPLE WATER SHINE. Bref un gros set costaud, maîtrisé, c’est leur dernière date de tournée… Quelle chance de voir ce groupe en live.

 

20h45 : LA DISPUTE _ la tarte #3.

Si vous aimez le SPOKEN WORD, des groupes comme Touché Amoré ou encore Balance and Composure, ce groupe est fait pour vous. Déjà parce qu’ils ont partagé des splits et EP avec La Dispute, mais aussi parce que ce groupe est une référence du genre. Les textes sont superbes, recueils de poèmes et d’histoires vraiment bien tournés.

LE groupe que tout le monde voulait voir, apparemment. Les gens sont à fond très rapidement, d’autant que le groupe sort tout de suite ses tubes post-hardcore comme : Hudsonville. First reactions after falling through the ice, Woman (in mirror) ou encore For Major in Spltisville. Leur album « Rooms of the house » de 2014 (quand même) semble avoir toujours autant d’échos aujourd’hui. Et franchement, ils vont mettre la pile à tout le monde ce soir, ça chante à tue-tête, Jordan prête allègrement son micro et va même se jeter quelque fois dans le pit. On voit le premier circle de la journée sur leur dernier morceau.

21h45 : AIWFA _ la tête d’affiche du jour.

A la fin de La Dispute, toute la foule se dirige vers la main stage pour ce groupe au long nom « as I watch you from afar ». Gros son, gros show, 4 sur scène, pour du post-rock instrumental aux petits oignons. Une scénographie empruntée quasi copier-coller à celle de QOTSA avec de grandes barres verticales lumineuses.

Sans chant, pas de souci, le public chante les harmonies de guitare, c’est assez drôle mais ça a son effet….

 

C’est fini, il est…. 23h !!!

Eh oui, on sait que les bars/clubs finissent tôt en Angleterre par rapport nos habitudes françaises, mais là ça finit encore plus tôt dans les festivals aussi.

Une silent party attend les plus courageux. Il fait 12°, on se caille grave.

Quelle journée !!

Demain sera plus « découverte » !

STEF

 

 

 

%d blogueurs aiment cette page :